Star Wars est à n’en pas douter l’une des plus grandes franchises de tous les temps. Au cinéma bien sûr, mais pas seulement. Et parmi la pléthore de produits dérivés dédiés au magnum opus de George Lucas, c’est aujourd’hui aux comics que nous allons logiquement nous intéresser dans ce dossier.
A l’origine les comics tirés de la licence furent créés par Marvel Comics. L’adaptation d’Un Nouvel Espoir fut réalisée par Roy Thomas (Conan) et Howard Chaykin (American Flagg) et, anecdote amusante, commença à être publiée quelques mois avant la sortie du film au cinéma. Bien d’autres histoires suivirent bien entendu, et l’histoire d’amour entre la Maison des Idées et Star Wars dura de 1977 à 1986 pour un total de 107 numéros (et trois annuals).
Le second acte débuta en 1991, quand Lucasfilm décida de redynamiser sa licence phare. Dans ce but de nouveaux jouets furent créés, des romans furent commandés, et les comics Star Wars firent leur grand retour. Cette fois leur réalisation fut confiée à Dark Horse, éditeur indépendant qui avait déjà prouvé son talent pour exploiter des licences telles qu’Alien ou Predator. L’éditeur a depuis publié une pléthore de titres Star Wars, à la qualité fluctuante.
Les aventures de Luke Skywalker et compagnie sur papier vont en effet du génial au catastrophique, avec toute les nuances possibles entre les deux. Et force est de constater qu’il peut être difficile de s’y retrouver au milieu de tant de titres. Voilà pourquoi Comicsblog a décidé de vous proposer ce dossier présentant les meilleurs comics Star Wars. Tous les titres présentés ici ne sont pas des classiques (même s’il y en a quelques uns dans le lot, rassurez vous), mais ils présentent tous un certain intérêt et devraient combler les envies de chacun. Que vous ayez toujours rêvé d’épisodes 7, 8 et 9, de vous prendre pour un jedi ou un sith, ou même de voir Luke sombrer du côté obscur, il existe un comic Star Wars pour vous. Et c’est vrai aussi bien en VO qu’en VF, ce qui fait que pour une fois les non anglophones ne seront pas pénalisés. Alors sans plus attendre rendons nous dans une galaxie lointaine, très lointaine…
NB : Les titres présentés sont classés par ordre chronologique au sein de la continuité Star Wars, avec le titre français entre parenthèse. Tous les volumes ayant bénéficié d’une traduction sont disponibles chez Delcourt, même s’ils avaient déjà été proposés par un autre éditeur auparavant.
Knights Of The Old Republic (Chevaliers De L’Ancienne République)
Attention à ne pas confondre cette série avec les jeux vidéo du même nom. Il n’y a aucun rapport entre les deux si ce n’est que dans les deux cas l’action se passe à l’époque de l’Ancienne République, donc des milliers d’années avant les films. Knights Of The Old Republic (KotOR pour les intimes et les paresseux) est une série régulière aujourd’hui terminée écrite par John Jackson Miller. On y suit les péripéties de Zayne Carrick, un padawan accusé d’avoir assassiné ses camarades apprentis et pourchassé par ses maîtres. Au cours de sa cavale il s’acoquinera avec le roublard Marn Hierogryph, dit Gryph un escroc qui a plutôt bon fond. Le duo croisera aussi la route de Camper, un ingénieur aussi génial que loufoque, protégé par la féroce Jarael, une paria pour son peuple. Et il ne faut pas oublier le Mandalorien Rohland Dyre, un guerrier qui a décidé de remettre en cause tout ce qu’on lui a inculqué.
L’intrigue se déroule sur fond de guerre entre la République et les Mandaloriens et s’avère pleine de rebondissement, alliant brillamment action, aventure et humour. Car c’est là la plus belle trouvaille de John Jackson Miller : Zayne est loin d’être le jedi le plus doué de tous les temps. Au contraire. Assez maladroit et gaffeur, il est à l’origine de bon nombre de situations cocasses. Et son association avec Gryph fonctionne aussi parfaitement sur ce point. Mais la série ne devient pas non plus burlesque, et les situations plus sérieuses, voire dramatiques ne manquent pas. Qu’il s’agisse des révélations entourant l’assassinat des camarades de Zayne, des secrets des maîtres de ceux-ci emmenés par l’inquiétant Lucien Draay, ou bien entendu de la guerre entre la République et les Mandaloriens, la tension et l’action ne manquent pas. Et les divers personnages secondaires intervenant dans l’histoire sont très efficaces et plaisants.
Tout cela donne au final un titre léger, très bien écrit, haletant et servi par une galerie de personnages attachants. Et les dessins sont dans l’ensemble très corrects, avec une mention spéciale à Brian Ching, qui donne un aspect et un dynamisme très « comics des années 90 » aux personnages.
Knight Errant (Chevalier Errant)
L’autre perle de John Jackson Miller, qui se place ainsi comme l’un des meilleurs scénaristes Star Wars du moment (et même de tous les temps). Knight Errant est une série de mini séries (Aflame et Deluge, cette dernière étant actuellement en cours aux USA) qui se déroule un peu plus de 1000 ans avant les films. A cette époque les sith sont légion et contrôlent une part non négligeable de la galaxie. Et si l’ordre jedi se contente de ce statu quo, certains de ses membres ne s’en satisfont pas et organisent des raids dans l’espace sith. Vannar Treece fait partie de ceux-ci. Mais sa dernière expédition sur la planète Chelloa se passe mal et il y laisse la vie. Son ancienne padawan, Kerra Holt, qui l’accompagnait, se retrouve donc coincée en plein territoire sith entre les armées de deux seigneurs rivaux : Daiman et Odion.
Mais la jeune femme ne va pas se laisser abattre et va au contraire se lancer dans une campagne contre les deux seigneurs sith. Espionnage et technique de guérilla seront ses méthodes, tout en tentant d’aider autant que possible les populations civiles vivant sous le joug des sith. Le combat impossible mené par Kerra Holt est donc au centre de l’intrigue d’Aflame, qui se révèle extrêmement bien ficelée et menée sur un rythme impeccable. Les rebondissements ne manquent pas et les personnages sont tous très réussis. Kerra est une héroïne charismatique et attachante, tant par sa détermination (pour ne pas dire son côté tête de mule) et son courage que par ses doutes. Daiman (qui est persuadé d’être le seul être réel dans l’univers, qu’il aurait créé) et Odion (fasciné par le néant), sont des méchants parfaits. Et les personnages secondaires comme Gorlan Palladane, sont tout aussi réussis. Les dessins sont aussi superbes, parmi les plus beaux qu’on ait vu sur des comics Star Wars, surtout ceux de Federico Dallocchio. Ceux d’Ivan Rodriguez sont eux aussi très bons.
Bref Knight Errant : Aflame est une excellente mini, et Deluge, la suite des aventures de Kerra tournant autour d’un trafic de drogues, est à l’avenant. A noter enfin que John Jackson Miller a aussi écrit un roman Knight Errant de fort bonne facture qui propose une aventure inédite de Kerra Holt (pas encore traduit au moment où j’écris ces lignes mais ça ne saurait tarder).
Darth Maul (Le Côté Obscur : Dark Maul)
Admettez le, comme tout le monde vous avez été dégoûtés par la fin de La Menace Fantôme et la mort de Darth Maul. Et bien Ron Marz était apparemment du même avis, et c’est sûrement pour ça qu’il a écrit la mini-série Darth Maul. Ce comic c’est une véritable déclaration d’amour au premier apprenti de Darth Sidious. Le scénario tient sur un demi ticket de métro parisien : Sidious veut que Maul neutralise l’organisation criminelle Black Sun (vous allez souvent entendre parler d’eux dans ce dossier). Pour cela il va assassiner ses dirigeants. Point final.
Et ce qui va suivre ce sont quatre numéros 100% action. Darth Maul y est bad ass, classieux, impitoyable, létal. Il parle peu, mais il n’en a pas besoin. Son célèbre sabre laser à double lame le fait pour lui. Ron Marz réussit donc le tour de force de nous captiver en misant exclusivement sur l’incroyable charisme du personnage principal. Mais il fait aussi un effort pour lui donner des adversaires dignes de ce nom. Les vigos (chefs) de Black Sun et leurs gardes du corps bénéficient de designs irréprochables. Et les fans apprécieront particulièrement le dernier adversaire de Darth Maul, une Nightsister de Dathomir. Jolie prémonition de la part de l’auteur quand on sait les liens qui unissent les sorcières de Dathomir et les Zabraks (révélés dans la saison 3 de la série TV Clone Wars, série qui verra d’ailleurs le retour de Darth Maul lors de sa prochaine saison !).
Les dessins de l’omniprésente Jan Duursema sont comme toujours irréprochables, et sont un élément essentiel de ce comic. L’artiste sait parfaitement représenter Maul en action, et on prend le même plaisir à le voir exercer son art que lorsqu’on l’a découvert au cinéma.
Enfin, dernier détail qui ravira les lecteurs de VF, ils auront droit à un bonus de choix : l’histoire courte où un Maul ressuscité et doté de jambes de cyborg affronte un Obi Wan Kenobi vieillissant sur Tatooine, après l’épisode III. Cette petite perle n’est disponible en VO que dans le recueil Star Wars Visionaries, compilant des histoires réalisées par les concept artists de La Revanche Des Sith.
Clone Wars (Clone Wars)
Clone Wars c’est la série pour tous ceux qui sont allergiques aux dessins animés et aux séries TV en image de synthèse. Grâce aux 9 trade paperbacks (10 tomes en français) qui regroupent des arcs de la série Republic, la mini série Obession et divers one shots (Jedi, Purge), vous allez pouvoir découvrir une version adulte du conflit entre la République et les Séparatistes (et entre les jedi et les sith bien sûr).
La série couvre une période qui va du début de la guerre des clones (après la fin de l’épisode II donc) jusqu’au début de la purge des jedi par Vader et Palpatine (juste après la fin de l’épisode III). Les diverses intrigues (presque toutes écrites par John Ostrander ou Haden Blackman) développées au cours de la série sont bien entendu trop nombreuses pour être résumées ici, mais elles ont toutes le mérite d’être plutôt bien écrites. Et surtout elles sont suffisamment sombres pour nous rappeler que c’est à une guerre qu’on assiste. Et que les gentils ne gagnent pas toujours à la fin. Il est en effet agréable de voir que les jedi et la république ne l’emportent pas systématiquement, et qu’ils subissent même quelques sérieux revers.
Mais le principal attrait de cette « série », c’est de voir évoluer des personnages bien connus (Anakin Skywalker et Obi Wan Kenobi en tête), d’autres plus secondaires dans les films mais tout aussi charismatiques (à commencer par Mace Windu ou Yoda, ce dernier ayant droit à un excellent one shot). Mais on prend aussi plaisir à découvrir des nouveaux venus comme le génial Quinlan Vos, un jedi bad ass au possible qui doit toujours lutter pour contenir sa part de noirceur, passant même un temps du côté obscur (à moins que…). Il y a aussi Ayla Secura, qui eut un tel succès qu’elle fut intégrée aux films (c’est elle qui meurt sur Felucia dans l’épisode III). Il est aussi agréable de voir les clones autrement que comme de la chair à canon, et plutôt comme de réels êtres humains.
Clone Wars regorge aussi de vilains tous plus réussis les uns que les autres. Assaj Ventress, créé pour le dessin animé Clone Wars, acquiert ici ses lettres de noblesse et devient bien plus profonde sans perdre son côté « machine à tuer ». Durge (une autre création du dessin animé) est aussi de la partie. Et il y a en aussi d’autres, plus mineurs mais tout aussi réussis, comme Tol Skorr, un des sombres acolytes du Comte Dooku.
Les dessins sont assurés par de nombreux artistes (dont Jan Duursema, encore une fois) et vont du très correct au franchement bon. En fin de compte, la seule chose qui pourra en gêner certains, c’est que cette série est de facto hors continuité. En effet ce sont les évènements de la série TV qui sont considérés comme le canon, et ces comics les contredisent allègrement. Mais ce n’est pas bien grave et il serait dommage de se priver d’une série aussi agréable pour un détail de ce genre.
Dark Times vol 4 : Blue Harvest (Dark Times tome 3 : Blue Harvest)
Dark Times est la série régulière (aujourd’hui terminée) qui a suivi Republic et dont l’action se déroule entre les épisodes III et IV. Elle n’est pas dénuée de qualités, mais n’a en général pas non plus grand-chose d’exceptionnel. Sauf cet arc, Blue Harvest. Déjà les fans apprécieront le clin d’œil. En effet Blue Harvest était le faux titre de production utilisé pour Le Retour Du Jedi afin d’éviter les fuites. Et là où ça devient savoureux, c’est que ce titre était une référence au roman Red Harvest par Dashiell Hammett. Et alors me direz vous ? Et bien le scénario de Red Harvest a connu de nombreuses adaptations dont les plus célèbres sont Yojimbo, d’Akira Kurosawa, et Pour Une Poignée De Dollars de Sergio Leone.
Or le moyen le plus exact de résumer Blue Harvest c’est de dire que c’est un mélange aussi improbable que réussi de Pour Une Poignée De Dollars et d’un chambara (les films de samurai), le tout à la sauce science fiction. Dass Jennir, le héros, est un jedi (déjà croisé dans les volumes précédents de Dark Times) qui cherche à échapper à la purge instiguée par Palpatine et Darth Vader. Ayant besoin d’argent il va accepter un travail consistant à éliminer une organisation d’esclavagistes sur la planète Telerath. Mais une fois sur place il va découvrir que deux organisations rivales contrôlent le « milieu » criminel local : les esclavagistes et des dealers d’épices. Notre jedi va donc décider de les monter les uns contre les autres. Ajoutez une demoiselle en détresse, une femme fatale, une pointe d’humour, et le résultat est une excellente intrigue, comme on pouvait s’y attendre. Et le personnage de Dass Jennir est assez profond pour qu’on s’intéresse à lui, au delà de son apparence très classe.
Le côté chambara vient lui du fait que sur Telerath, la « loi de l’épée » est en vigueur. Les litiges se règlent par des duels et un code de l’honneur digne du bushido doit être respecté. Le principal adversaire de Jennir, Demanna a d’ailleurs tout d’un samurai dans l’attitude. Pour toutes ces raisons, Blue Harvest est un arc superbe, qui peut être lu indépendamment du reste de la série Dark Times.
Au dessin Doug Wheatley confirme qu’il fait partie des tous meilleurs artistes Star Wars, avec un style ultra réaliste et détaillé mais des personnages jamais rigides. Il chorégraphie d’ailleurs à merveille les différents combats à l’épée. Et, cerise sur le gâteau, on appréciera qu’au début de l’histoire, avec sa barbe et sa tignasse, Dass Jennir soit le sosie parfait du jeune George Lucas. On notera aussi qu’avec son poncho et son chapeau à larges bords, il a un petit air de Clint Eastwood pour faire bonne mesure.
Shadows Of The Empire (Les Ombres De L’Empire)
Shadows Of The Empire est une adaptation du roman du même titre de Steve Perry, se déroulant entre L’Empire Contre-attaque et Le Retour Du Jedi. En fait Shadows Of The Empire était un projet multimédia visant à mettre en œuvre toutes les techniques d’exploitations de produits dérivés d’un film sans faire de film. Il y a donc eu un roman, des comics, des jouets, un jeu vidéo (sur PC et Nintendo 64) et même une BO. Le but était de recréer du buzz autour de Star Wars un an avant la sortie de l’édition spéciale au cinéma. Et pour un coup publicitaire, le résultat s’est avéré très convaincant.
Bon, sauf si vous êtres totalement allergique aux romans, je ne peux que vous conseiller de lire le livre de Steve Perry, qui propose la version la plus aboutie et la mieux construite de l’histoire. L’intrigue est la suivante : Luke, Leia, Lando et Chewbacca traquent Boba Fett pour lui reprendre le corps d’Han Solo, congelé dans la carbonite. Leur quête va les mener à affronter le Black Sun, une organisation criminelle intergalactique dirigée par le prince Xizor qui s’est plus ou moins alliée à l’Empire. L’intrigue elle-même est bien ficelée, avec son lot de complots et de trahisons, ainsi que son quota d’action. Le tout ne pâtit pas trop du passage du roman à la BD, malgré quelques raccourcis ou enchaînements d’évènements un peu brusques. John Wagner, le scénariste, fait donc du bon travail. Et le dessin est très honnête.
L’autre intérêt de cet épisode « cinq et demi », c’est sa galerie de personnages. On retrouve avec plaisir les têtes connues, et les petits nouveaux sont intéressants. Il y a Dash Rendar, le Canada Dry d’Han Solo en rouquin, qui arrive pourtant à être charismatique et attachant (même si c’est surtout vrai dans le roman, vu qu’il est relégué au second plan dans les comics). Puis il y a surtout Xizor, vilain suave, manipulateur et impitoyable des plus réussis. Enfin, et c’est ce qui fait le principal intérêt de cette version comic de l’histoire, on a droit au meilleur Boba Fett jamais écrit (alors qu’il n’apparaît pour ainsi dire pas dans le roman). Bad ass et classieux, le chasseur de prime vole la vedette aux autres protagonistes et montre pourquoi il est le meilleur.
Bref Shadows Of The Empire vaut le détour, que ce soit pour son intrigue, ses ajouts à l’univers Star Wars (l’organisation Black Sun, qui fait maintenant partie des « meubles » de l’univers étendu), ou surtout Boba Fett. A noter que la « suite », Shadows Of The Empire : Evolution, est aussi assez plaisante. Centrée sur Guri, la garde du corps de Xizor, elle a été écrite par Steve Perry lui-même et réserve quelques surprises agréables aux fans.
Mara Jade : By The Emperor’s Hand (Le Côté Obscur : Mara Jade)
Mara Jade est à n’en pas douter le meilleur personnage à avoir jamais été créé dans tout ce qu’on appelle « l’univers étendu » (tout ce qui a été créé hors films). Apparue pour la première fois dans la trilogie de romans Le Cycle De Thrawn par Timothy Zahn (on va en reparler tout de suite), la rouquine s’est fait sa place aux côtés de Luke, Leia, Han et consorts. Elle finira même par épouser Luke Skywalker (dans le one shot Union, amusant mais qui n’est pas dans cette liste car baignant un peu trop dans l’eau de rose), et lui donnera un enfant.
Mais avant cela Mara était « la main de l’Empereur », son agent d’élite, capable d’utiliser la force mais ni jedi ni sith et experte en espionnage, infiltration et assassinat. Elle faisait appliquer la justice de l’Empire implacablement et dans le plus grand secret jusqu’à la mort de son maître. Et dans cette mini série, c’est son ultime mission que Timothy Zahn et Michael Stackpole nous racontent. Après avoir échoué de peu dans sa traque de Luke Skywalker sur Tatooine (au début du Retour Du Jedi), Mara se voit chargée d’éliminer un caïd du crime du nom de Dequc. Mais peu de temps après le succès de cette mission, Palpatine meurt. C’est alors le début de la descente aux enfers de Mara, qui se retrouve traquée par des impériaux qui ne savent pas quoi faire d’elle. Elle se frottera à Ysanne Isard, gradée impériale aussi redoutable qu’ambitieuse. Et juste quand elle pensera s’en être tirée, Mara sera amenée à se re-pencher sur le cas de Decuq, afin de réellement terminer sa dernière mission.
Cette mini est un petit bijou caché. L’intrigue, entre thriller, action et espionnage, est excellente, et plaira sans doutes aux fans de Jason Bourne. Mara est un personnage exceptionnel, jamais manichéen. Elle est profonde et attachante, voir même touchante lors de sa descente aux enfers, mais aussi astucieuse et pleine de ressources. Et redoutable. Zahn et Stackpole créent ainsi un récit superbe, servi efficacement par les dessins d’un Carlos Ezquerra entre Klaus Janson et Neal Adams.
The Thrawn Trilogy (Le Cycle De Thrawn)
Parfois aussi connue comme La Croisade Du Jedi Fou, cette trilogie est l’adaptation en comics des romans de Timothy Zahn Heir To The Empire (L’Héritier De L’Empire), Dark Force Rising (La Bataille Des Jedi) et The Last Command (L’Ultime Commandement). Ces trois ouvrages constituent ce qui se rapproche le plus d’épisodes 7, 8 et 9 de la saga Star Wars.
L’intrigue se déroule cinq ans après Le Retour Du Jedi. L’Alliance Rebelle est devenue la Nouvelle République, Han Solo et Leia Organa sont mariés et Luke Skywalker est le premier de ce qui doit devenir le nouvel Ordre Jedi. Mais, surgis de la bordure extérieure, le Grand Amiral Thrawn et son second, le capitaine Gillad Pellaeon, vont mettre en danger le nouveau régime. Commandant le Star Destroyer Chimaera, doté d’une intelligence et d’un sens tactique hors du commun, Thrawn va mettre en œuvre un plan complexe. Il fera appel au jedi fou Joruus C’Baoth, se mettra en quête de la flotte Katana disparue avant la guerre des clones, et utilisera les Noghris, un peuple qui a juré allégeance à Darth Vader.
Thrawn est à n’en pas douter l’un des méchants les plus réussis de l’univers étendu, mais il n’est pas le seul personnage remarquable à apparaître dans cette trilogie. Comme on le disait dans l’entrée précédente sur cette liste, c’est aussi là que Mara Jade apparaît pour la première fois. L’ancienne « main de l’Empereur » travaille pour l’organisation du contrebandier Talon Karrde, et son chemin va croiser celui de Luke Skywalker. Elle tient celui-ci pour responsable de la destruction de sa vie et doit le tuer pour obéir au dernier ordre de son défunt maître. Mais les circonstances vont faire d’eux des alliés réticents, puis bien plus jusqu’à l’accomplissement de cet ultime commandement. Talon Karrde est lui aussi un excellent personnage, apportant au récit le côté « voyou » que Lando Calrissian et Han Solo, désormais rangés, ont perdu.
L’intrigue elle-même est remarquablement riche et bien construite. Et Mike Baron, le scénariste, réussit très bien à l’adapter au format comics, évitant le double écueil des coupes intempestives et raccourcis abusifs. Les dessins quant à eux sont le principal atout de cette adaptation. Entre le français Olivier Vatine (pour L’Héritier De L’Empire), Terry Dodson et Kevin Nowlan (pour La Bataille Des Jedi), on a droit à une belle affiche. Et même les moins connus Edvin Biukovic et Eric Shanower (sur L’Ultime Commandement) font de l’excellent travail. C’est donc avec ravissement qu’on voit les personnages imaginés par Zahn prendre vie, bénéficiant de designs impeccables. Story-telling impeccable et respect d’une certaine unité graphique achèvent de convaincre. Un excellente adaptation de ce qui est peut être la meilleure histoire Star Wars hors films.
Dark Empire (L’Empire Des Ténèbres)
Dark Empire c’est l’autre suite à Star Wars, écrite par Tom Veitch. Une trilogie (Dark Empire,Dark Empire II et Empire’s End) avec une intrigue épique et sombre à souhait qui voit le retour de l’Empereur Palpatine, cloné, rajeuni, et plus puissant que jamais. L’Empire renaît donc de ses cendres et la Nouvelle République peine à résister. On commence sur Coruscant, tombée aux mains des impériaux. Et tout va aller de mal en pis. Car l’évènement majeur de cette série, c’est la conversion de Luke Skywalker au côté obscur.
Le fermier de Tatooine est devenu un maître jedi surpuissant, capable d’abattre un AT-AT à lui seul. Mais ce n’est pas assez pour vaincre Palpatine. Alors Luke va tenter d’utiliser ses propres armes contre lui : le côté obscur. Et il va échouer. Mais ça ce n’est que le début. Car dans ce comic on assiste aussi à la renaissance de l’ordre Jedi, à la naissance du troisième enfant de Leia et Han Solo, et à une traque impitoyable de la part de Boba Fett (qui fait son grand retour après son apparente mort au début du Retour Du Jedi). Batailles spatiales et terrestres, duels au sabre laser, nouvelles machines de guerre toutes plus redoutables les unes que les autres, Dark Empire c’est avant tout du grand spectacle, le blockbuster des comics Star Wars. L’intensité est omniprésente et les rebondissements légions. Le background de l’univers est brillamment exploité, qu’il s’agisse des sith ou des jedi, par le biais des holocrons et de références au passé de ces deux ordres (et même à des évènements relatés dans la série La Légende Des Jedi, Tales Of The Jedi en VO).
Et quel plaisir de voir une Leia devenue une véritable jedi, un Chewbacca plus féroce que jamais, Wedge Antilles devenu général et un Han Solo toujours aussi vaurien et rusé. Han est d’ailleurs très à l’honneur dans cette série, qu’il renoue avec ses contacts du temps où il était contrebandier ou qu’il essaie de ramener Luke à la raison. Et le corellien ne se démonte pas, même face à des sith. Les autres personnages secondaires ne sont pas en reste, à commencer par Kam Solusar, ex-disciple de Palpatine qui a rejoint la lumière.
Seule les dessins de Cam Kennedy (puis Jim Baikie pour Empire’s End) peuvent rebuter. Le problème n’est pas tant le trait, certes très stylisé et anguleux mais efficace. Ni les designs, certes assez atypiques pour Star Wars, mais eux aussi réussis. Non ce sont les couleurs qui laissent vraiment perplexe. Elles n’ont rien de réaliste, Kennedy et Baikie optant pour des teintes vertes, bleues ou rouges. Cependant, une fois qu’on s’y est fait, force est de reconnaître que ce parti pris sert remarquablement l’ambiance oppressante de l’histoire, que ce soit sur Nar Shadda (la planète des Hutt) ou dans le repère de l’Empereur.
Crimson Empire (L’Empire Ecarlate)
Les deux mini-séries Crimson Empire, par Mike Richardson et Randy Stradley, sont parmi les plus beaux exemples des merveilles que l’univers étendu peut accomplir à partir des moindres détails de l’œuvre de George Lucas. Vous vous souvenez de ces types tout en rouge qu’on aperçoit parfois à l’arrière plan dans la salle du trône de l’Empereur dans Le Retour Du Jedi ? Si la réponse est non, rassurez vous c’est normal. Quoi qu’il en soit ces hommes sont des gardes impériaux, l’élite de l’élite de la crème de la crème des serviteurs de l’empire. Triés sur le volet, entraînés rigoureusement, ils sont parfaitement loyaux à Palpatine. Enfin presque…
Crimson Empire c’est donc l’histoire de Kir Kanos, l’un de ces gardes. Juste après les évènements de Dark Empire et la mort définitive de Palpatine, Carnor Jax, un autre garde tente de prendre la place de son défunt maître sur le trône. La Nouvelle République s’oppose bien entendu à lui. La leader des ex-rebelles est la redoutable Mirith Sinn. Et Kanos dans tout ça ? Il a décidé de faire payer sa trahison à Jax. C’est donc sa vengeance qu’on va suivre au cours de l’intrigue, entre alliances contre-nature, trahisons et combats à mort. La grande force de cette mini c’est bien sûr Kir Kanos. Le personnage est ultra charismatique, bénéficie d’un design et d’un background impeccables (c’est un régal d’en apprendre plus sur les gardes impériaux) et surtout est un VRAI impérial. Cette part de noirceur assumée le rend particulièrement intéressant, et son sens de l’honneur l’empêche de devenir trop antipathique. Bref un personnage atypique et intéressant, qui porte l’histoire et lui donne un dénouement marquant. Et Mirith Sinn est bien plus qu’un simple faire valoir.
Dans la seconde mini, sous-titréeCouncil Of Blood, la vengeance de Kanos continue, cette fois contre le conseil qui a soutenu Carnor Jax. Mirith Sinn intervient elle aussi, mais surtout cette fois l’organisation criminelle Black Sun joue aussi un rôle, ainsi que les Hutts. Le tout donne une bonne intrigue à tiroirs, et les seuls reproches qu’on pourra faire sont que Kanos devient peut être un peu trop gentil (mais sans qu’il y ait trahison du personnage non plus), et que le vilain Nom Anor reste trop énigmatique. Peut être le reverra-t-on dans le troisième volet, qui sort ce mois-ci outre-atlantique ?
En tous cas les deux mini séries Crimson Empire sont excellentes, malgré des dessins parfois inégaux de Paul Gulacy (mais très corrects dans l’ensemble), et Kir Kanos fait partie des meilleurs personnages de l’univers étendu. A découvrir.
Legacy (Legacy)
Probablement la meilleure série Star Wars jamais écrite. 50 numéros plus 6 pour la mini-série War (qui est en fait le dernier arc), tous écrits par John Ostrander et dessinés en majorité par Jan Duursema (peut être la meilleure artiste Star Wars, qui joue aussi les co-scénaristes ici). Du pur bonheur. Legacy c’est Star Wars sans être Star Wars. L’intrigue se passe 125 ans après Le Retour Du Jedi. Luke et consorts sont morts depuis longtemps. La République domine la galaxie, mais l’Empire, dirigé par Roan Fel est encore puissant, notamment grâce aux Imperial Knights, des jedi qui ont juré fidélité à l’Empereur avant tout. L’Ordre Jedi a lui aussi retrouvé sa superbe. Mais tout va basculer lorsque le nouvel Ordre Sith emmené par le mystérieux Darth Krayt, secrètement allié à l’empire, va donner l’assaut sur le temple jedi et renverser la république. Mais aussi trahir l’Empereur Fel et prendre sa place sur le trône.
Legacy c’est donc l’histoire de la guerre entre la République, les jedi, l’Empereur déchu Roan Fel et Darth Krayt et son ordre sith. Mais c’est aussi et surtout l’histoire de Cade Skywalker, descendant de Luke. Entraîné comme un jedi, il a tout perdu lors de l’assaut initial des sith et est maintenant un chasseur de prime et un junky accro’ aux death sticks. Il travaille pour le pirate Rav qui l’a recueilli, en compagnie de ses amis Deliah Blue (une Zeltron qui nous rappelle qu’il n’y a pas que les Twi’lek qui soient sexy dans l’univers Star Wars) et Jariah Syn, à bord du Mynock. Et le trio va se retrouver embringué dans ce conflit qui les dépasse, obligeant Cade à cesser de renier son passé et son héritage.
On trouve tout ce qui fait l’intérêt de Star Wars dans cette série. Du space opera épique en diable, des batailles spatiales, des jeux politiques, des trahisons et des alliances, des duels au sabre laser, des révélations, des rebondissements, des histoires d’amour, TOUT ! Et surtout des personnages aussi mémorables et charismatiques que dans les films originaux. Cade est un anti-héro aussi atypique pour Star Wars que génial pour la série. Darth Krayt rend des points à Darth Vader pour le titre de meilleur méchant Star Wars de tous les temps (et est encore plus classe que Darth Maul). Et que dire des autres sith comme la sensuelle et féroce Darth Talon, l’effrayant Darth Nihl, l’ambitieux et fourbe Darth Wyrlock ou la cruelle et sournoise Darth Maladi. Les chevaliers impériaux comme l’impétueux Antares Draco ou la dévouée Azlyn Rae ne sont pas en reste. L’Empereur Roan Fel est un personnage fascinant et ambigu, comme sa fille Marasiah. Les traîtres impériaux Nyna Calixte et Morlish Veed sont parfaits (et quel secret cache Calixte…). Les jedi Shado Vao etWolf Sazen, la pilote impériale Gunner Yage, l’amiral de la République Gar Stazi, les stormtroopers du Joker Squadron, tous sont exceptionnels à leur manière. Et magistralement designés.
Bref vous l’aurez compris, Legacy est le comic Star Wars parfait. Intrigue géniale, personnages inoubliables, beaux dessins et designs impeccables : ‘nuff said.
Star Wars Tales
Star Wars Tales c’est le comic réservé aux amateurs de petites perles. Il s’agit en fait d’une série de recueils d’histoires courtes, concernant toutes les époques de l’univers Star Wars. Comme le genre le veut, il y a pas mal de déchet, mais il y a aussi bon nombre d’excellentes choses qui justifient amplement l’achat de l’un ou l’autre trade paperback. A ce titre les trois premiers volumes s’avèreront sans doute les plus intéressants. C’est en effet là que sont concentrées le plus de merveilles.
On y trouve en effet les premières histoires hilarantes de Kevin Rubio (on reparle de lui tout de suite) telles que A Death Star Is Born (vol 1) ou Force Fiction (vol 2). Dans la première le Grand Moff Tarkin vient présenter l’Etoile Noire (The Death Star en VO) à l’Empereur. La seconde est un remake de la scène du diner de Pulp Fiction au cours de laquelle Mace Windu et Yoda discutent du futur d’Anakin Skywalker. Dans les deux cas c’est à pleurer de rire. Dans le genre délirant il y a aussi Skippy The Jedi Droid (vol 1), ou l’histoire de R5-D4, le droid qu’oncle Owen choisit à la place de R2-D2 au début d’un nouvel espoir mais qui rend l’âme.
Mais Tales, c’est aussi des choses plus sérieuses comme le duel ultime pour tous les fans : Darth Vader contre Darth Maul (Resurrection, vol 3). On passera vite sur l’astuce utilisée par Ron Marz pour justifier cette confrontation et on se contentera de s’en régaler. On pourra aussi citer pèle mêle A Night On The Town (vol 1), une bonne histoire de Mara Jade par Timothy Zahn et Igor Kordey, ou Prey (vol 3), une aventure de Boba Fett par le mangaka Kya Asamiya. Boba est aussi à l’honneur dans Outbid But Never Outgunned (vol 2) par Beau Smith et Mike Deodato. Garth Ennis nous montre le point de vue d’un stormtrooper dans Trooper (vol 3) ou comment Han et Chewie ont gagné le Millenium Falcon (At The Beginning, vol 3). Extinction (vol 1), où Darth Vader traque une jedi, est superbement illustrée par Claudio Castellini. Et dans le genre inattendu mais brillant, Yaddle’s Tale : The One Below (vol 2) se pose là en racontant l’histoire de Yaddle, la version femelle de Yoda aperçue au détour de quelques plans dans La Menace Fantôme.
Bref Star Wars Tales regorge de trésors. Et si on en trouve moins dans les volumes suivants, ceux-ci peuvent aussi valoir le détour. Ainsi Nomad (avec son héros en quête de vengeance), Fett Club (un autre délire de Kevin Rubio), Lucky (une belle histoire consacrée à Wedge Antilles disponible dans X-Wing Rogue Squadron tome 1 en français), Marooned (la rencontre d’un trooper et d’un rebelle coincés sur Endor après la fin du Retour Du Jedi) ou encore Equals And Opposites (mettant Kyle Katarn à l’honneur) justifient amplement l’achat du volume 6. Et ce raisonnement s’applique aussi aux autres tomes.
Tag & Bink Were Here
Pour finir, voici le comic Star Wars le plus drôle de tous les temps. Ecrit par Kevin Rubio (celui dont on parlait pour Tales) et dessiné par Lucas Marangon, le trade paperback regroupe la mini série Tag & Bink Are Dead , et les one shots The Revenge Of Tag & Bink et Tag & Bink Episode One : Revenge Of The Clone Menace. Tag etBink ce sont deux rebelles, losers et maladroits qui se retrouvent toujours dans des situations improbables à des moments clés de la trilogie Star Wars.
Tout commence au début d’Un Nouvel Espoir, lors de l’attaque du Tantive IV (la séquence d’ouverture) et ça s’enchaîne sans discontinuer. Les Tie Fighters qui entraîne le Millenium Falcon vers la Death Star après la destruction d’Alderaande ? Tag et Bink sont aux commandes alors qu’ils voulaient s’échapper. Les stormtroopers qui discutent pendant qu’Obi Wan désactive le rayon tracteur ? Encore eux déguisés. Les troopers qui détruisent C3PO dans l’Empire Contre Attaque ? Bis repetita. Les deux gardes impériaux dans le fond lors du combat final entreLuke et Vader dans Le Retour Du Jedi ? Bon vous avez saisi. Et entre ces séquences « connues », les blagues fusent et les gags aussi. On est mort de rire à chaque page. Entre vannes sur le style d’escrime de Luke, révélation sur le destin de la médaille de Chewie (le seul à ne pas être décoré à la fin d’Un Nouvel Espoir, quelle injustice), une « rivalité » avec Boba Fett et une amitié avec Lando Calrissian (plus pimp que jamais), nos deux loustics ont de quoi faire. Et dans Episode One, on a droit à leur jeunesse. Les deux amis étaient en effet des padawans, déjà pas très doués sauf pour se fourrer dans les ennuis. Et pour donner des conseils drague à un certain jedi épris d’une sénatrice…
Les dessins de Lucas Marangon sont la cerise sur le gâteau. Le style cartoony de l’artiste fonctionne à la perfection et il glisse en prime mille et un œufs de pâques dans ses planches (logo Dark Horse, parodies d’affiches de Broadway, un poster de Mace Windu dans les appartements de Lando Calrissian). Du coup on rigole encore plus, alors que ça semblait impossible. Très fort.
Et pour ceux qui en voudraient encore...
Pour finir, une catégorie fourre tout pour évoquer les titres qui, sans être assez bons pour être inclus dans cette liste, peuvent quand même mériter qu’on y jette un coup d’œil.
Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les origines des jedi et des sith, la série Tales Of The Jedi (La Légende Des Jedi) est intéressante. Elle propose son lot de personnages réussis (Ulic Quel Droma, Exar Kun, Nomi Sunrider), bien des révélations sur les deux ordres rivaux, et bénéficie de designs réussis. On a en effet pour le coup bien l’impression de se trouver des milliers d’années avant les films.
Pour ceux qui ont adoré Qui Gon Jinn dans l’épisode I, la mini série Jedi : The Dark Side (L’ordre Jedi tome 1 : Le Destin De Xanatos) présente une version plus jeune du maître jedi, avant qu’Obi Wan ne devienne son apprenti, et s’avère plutôt sympathique.
Pour ceux qui ont adoré les batailles spatiales dans les films, il y a la série X-Wing Rogue Squadron (même titre en français), qui conte les aventures des pilotes les plus célèbres de la galaxie emmenés par Wedge Antilles. Ecrite par le romancierMichael Stackpole, auteur des romans X-Wing, elle bénéficie d’une belle galerie de personnages et d’intrigues souvent entre thriller et espionnages efficaces. Elle est disponible sous formes d’omnibus en VO.
Et enfin pour les fans de What If, il y a les trois tomes d’Infinities, un pour chaque film de la trilogie originale. A chaque fois un détail est modifié (la torpille à proton de Luke qui ne détruit pas la Death Star, Han qui ne parvient pas à sauver Luke sur Hoth, C3PO détruit accidentellement par Jabba) et des conséquences dramatiques en découlent. Ces récits ne manquent pas de moments savoureux, comme un Yoda en mode bad ass, Leia en jedi ou en sith, voire Vader repenti.
A noter que pour les amoureux de beaux livres, les éditions Huginn et Muninn viennent de sortir Le Meilleur Des Comics Star Wars, un ouvrage d'environ 200 pages regroupant une pléthore de planches autour de l'univers de George Lucas réalisées par divers artistes comme Frank Quitely (All Star Superman), Mike Mignola (Hellboy) ou encore JH Williams III (Batwoman). Un must-have pour les fans de comics ET de Star Wars.
Merci à Woulfo pour la présentation de ce dernier ouvrage.