Partie 1 : les titres de la première semaine
Partie 2 : les titres de la deuxième semaine
Partie 3 : les titres de la troisième semaine
Après une grosse troisième semaine, il faut avouer que celle-ci récupère les miettes et n'a pas grand chose à faire pour y arriver à la cheville. Mais quelques séries pourraient être de bonnes surprises.
All Star Western : Jimmy Palmiotti et Justin Gray amènent leur Jonah Hex dans l’univers DC, et pas n’importe où : A Gotham City ! Là-bas il fait équipe avec nul autre qu’Amadeus Arkham, futur créateur de l’asile du même nom, et tout deux font face aux menaces que recèle la ville. A priori détachée du reste des séries à cause de l’époque à laquelle se déroule l’histoire, la série est en fait liée à de nombreux éléments de la mythologie de l’univers du Chevalier Noir, notamment la secte qui traqueBatwoman, et les fameux Owls qui viennent de débarquer... En somme une très bonne série, avec pour bémol son prix de 4$, justifié par des back-ups qui ne valent pas franchement le coup.
Note : 4/5
Aquaman : Après l’avoir ramené avec brio dans Brightest Day (je sais, vous ne le verrez pas en VF avant 2013...),Geoff Johns continue de dépoussiérer Aquaman et de nous montrer que non, ce n’est pas un personnage nul. Il remet le héros au goût du jour et lui offre un nouveau point de départ, qui va passer par la découverte des secrets d’Atlantis et du monde sous-marin. Une très bonne série, un peu lente parfois mais bien écrite et très bien dessinée par Ivan Reis.
Note : 4/5
Black Hawks : Avec Men of War, c'est le deuxième titre à tendance militaire du relaunch. Déjà que le premier n'était pas indispensable, c'est peu dire que celui-ci est de trop. Le concept de la série c'est de présenter une unité armée avec les dernières technologies, opérant dans le secret le plus total. Vous dire qu'il n'y rien à sauver dans ce titre où l'on ne comprend jamais qui est qui, pourquoi ils se battent sans cesse et quelle est la menace, ce serait presque être gentil. Et le dessin ne vient pas réhausser la barre. Heureusement, cela n'aura duré que 8 numéros
Note
: 0,5/5
Green Lantern : New Guardians : L’idée semblait alléchante, et le premier numéro promettait du bon mais au final ce New Guardians tombe un peu à plat. Kyle Rayner fait équipe avec un membre de chaque Corps de Lanternes, après avoir mystérieusement reçue une bague de chacun d’entre eux. Bien sûr on ne peut pas dire qu’ils travaillent bien ensemble (et si d’ailleurs ils sont venus à lui à la base, c’est pour le tuer et récupérer les bagues) mais doivent unir leurs forces face à une menace inconnue. L’idée de la série est réellement de voir ces membres bien différents travailler ensemble, mais il y a beaucoup trop de facilité et ça manque de peps. Toujours est-il qu’on attend la fin de l’arc et la suite pour voir comme la série évoluera.
Note : 3/5
I, Vampire : En ce moment, quand on veut traiter de vampires, les auteurs font tout pour essayer d’éviter l’écueil Twilight. Soit un romantisme sirupeux avec de fausses interrogations sur la vie et la mort. Ici au contraire, le scénariste Joshua Hale Fialkov fonce tête baissée dans la brèche, tout en accompagnant ça d’une lenteur qui se voulait contemplative mais qui est juste pénible, c’est affreux. Ce qui est dommage parce que l’histoire d’une guerre vampirique aurait pu être intéressante si mieux traitée. Pour le dessin,Andrea Sorrentino nous fait du sous-Jae Lee, et déjà qu’on pouvait un certain abus de l’encrage chez le coréen, ici c’est pire et ça dégouline de noir sur toutes les pages. En somme, l’idée aurait pu être bonne l’exécution calamiteuse, si bien que la série stagne dans le bas des ventes de DC Comics.
Note : 1/5
Justice League Dark : Quand la force brute de la Justice League ne suffit pas pour contrer une menace magique, qui c’est qu’on appelle ? Non pas lesGhostbusters, mais la Justice League Dark. Enfin techniquement, cette équipe n’existe même pas, c’est juste un groupe de spécialistes en occulte et en magie réunis de force par Madame Xanadu pour éviter de voir le monde sombrer. A travers son premier arc, Peter Milligan nous emmène dans son esprit tortueux et nous montre à quel point il aime les personnages Vertigo (Shade et Constantine en tête), mais on aimerait qu’il soit un peu moins cryptique dans ce qu’il veut raconter. Après cet arc il nous lance dans un crossover avec I, Vampire, mais derrière ça c’est Jeff Lemire (Animal Man) qui reprend et on peut s’attendre à du très bon. Reste après ça que les dessins de Mikel Janin sont purement excellents et efficace. On aimerait le voir sur plus de titres.
Note : 4/5 (parce que le 3,75 n’existe pas chez nous)
Superman : Celui qui fut longtemps le super-héros le plus connu de la Terre (il paraitrait que ce n’est plus le cas) a depuis un moment un grand désavantage pour lui : on ne sait plus quoi raconter sur ses aventures en solo. Du coup Grant Morrison a eu la part belle du gâteau en devant lui inventer de nouvelles origines dans Action Comics, mais dans le présent c’est toujours le même problème auquel s’est collé George Pérez. Ceux qui connaissent ses dessins savent qu’il peut faire dans la lourdeur, et la série a commencé pareil avec un numéro d’une densité à lui faire traverser le sol, mais finalement son arc construit sur les 6 premiers numéros s’en tire plutôt bien compte tenu de la situation. Alors certes ce n’est pas révolutionnaire, mais ça se lit. Pour juger de la série sur la longueur il faudra attendre plus longtemps, puisque Pérez part dès ce mois-ci pour être remplacé par Keith Giffen.
Note : 3/5
Teen Titans : Scott Lobdell réinvente les Teen Titans et leurs origines alors que Red Robin cherche à monter une équipe, et que lui et de nombreux jeunes méta-humains sont traqués par l’organisation N.O.W.H.E.R.E. Un titre à lire clairement en parallèle à Superboy pour tout saisir, d’autant que celui-ci arrivera bientôt. Le premier arc nous fait découvrir les nouvelles versions des jeunes héros, ainsi que des nouveaux venus, et comment ils en viennent à s’unir. Mais il faut avouer que ça n’a pas la même saveur que les anciennes versions de l’équipe, et que c’est un peu lent pour commencer. On sent cependant l’accélération sur les derniers numéros, et la suite pourrait s’avérer meilleure.
Note : 3,5/5
The Dark Knight : Quatrième et dernier titre consacré au Chevalier Noir, celui-ci est géré parPaul Jenkins et David Finch. Après les excellents Batman et Batman & Robin, cette série parait bien à côté de la plaque pour ce qui est de l’histoire. Certes, les dessins sont beaux, mais la caractérisation des personnages ne collent vraiment pas, des éléments de l’intrigues sont des copiés-collés de Batman mais en moins bon, et le premier arc n’est bon qu’à montrer la galerie d’ennemis de Batman sous stéroïdes... Si on excepte une sympathique mais classique intervention de Superman depuis le début, on n’en retirera pas grand chose.
Note : 2,5/5 (pour les dessins)
The Flash : Pour une raison que nous ne chercherons pas à définir, les séries basées sur Flash fonctionnent rarement. Il a pourtant une galerie d’ennemis impressionnante, a beaucoup évolués via de nombreuses incarnations, et possède un grand sens de l’humour. Mais jamais le gens n’accrochent. Ce nouveau volume a failli commencer pareil avec un premier arc étrange qui revoit Barry Allen sous le costume avec une continuité légèrement modifiée, et le confronte à un ennemi tout droit venu de son passé. Seulement voilà, quelque chose fait que dans cette série on a du mal à tout comprendre et se souvenir de ce qui s’est passé d’un numéro à l’autre (c’est un pouvoir très étrange, car ce n’est pas si compliqué pourtant, et beaucoup d’auteurs s’y sont cassé les dents). Cependant, la fin du premier arc et le début du second remontent le niveau et clarifient les choses. Flash se découvrent de nouveaux pouvoirs, de nouveaux ennemis et une nouvelle Force Véloce. Le tout aidé par un dessin de Francis Manapul absolument sublime.
Note : 4/5
The Fury of Firestorm : The Nuclear Men : Passé le fait étrange qu’on retrouve le dessinateur Ethan Van Sciver au scénario, on a vraiment tenté de donné une chance à ce titre. A cause de Gail Simone qui assiste sur l’écrite et à cause deYildiray Cinar, dessinateur dans lequel on croit. Oui, mais ce qui aurait pu être intéressant, séparer Firestorm pour en faire deux lycéen que tout oppose obligés de collaborer, montrer la multiplication des Firestorm pour une allégorie de la multiplication des armes nucléaires (avec notamment la crainte qu’elles tombent entre les mains des terroristes) et créer une agence qui reste floue dans son attention, tout ça c’était sur le papier de bonnes idées. Sauf qu’on sent bien que Van Sciver n’est pas un scénariste, cela part dans tous les sens et reste assez peu lisible. En plus, certains raccourcis faits avec les extrémistes sont dérangeants et trop “américains” dans l’âme.
Note: 2,5/5
The Savage Hawkman : Il en a perdu de sa superbe Hawkman dans ce relaunch. Après un run très émouvant dans Brightest Day, on le retrouve tout seul et avec une continuité incertaine, qui cherche à oublier sa vie de Hawkman, mais n’y parviendra pas, et travaille comme spécialiste en langues. Sa première aventure le place face à un vilain alien au charisme qui fait peur, et au nom encore plus atroce. Dans son deuxième arc qui commence il croit perdre la tête et affronte un tout autre genre d’ennemi, mais même si ça semble mieux, le niveau n’est pas là. On aurait aimé qu’il n’obtienne pas sa série et conserve l’aura qu’il avait avant. Dommage. Les dessins de Philip Tan eux, s’ils ne sont pas moches, on un style qui en repoussera plus d’un.
Note : 2,5/5
Voodoo : Toute droit venue de l’univers Wildstorm, Voodoo est réinventée dans les New 52, où on la découvre toujours strip-teaseuse mais cette fois-ci consciemment espionne pour les Daemonites. L’histoire deRon Marz peine à démarrer, on se demande où il va, mais le tout prend son envol à partir de l’épisode 4. Héroïne ou vilaine ? C’était le pitch de départ et au point où l’on se trouve, ça reste à déterminer, mais le tout recèle quelques bonnes surprises. Sans compter qu’on y croise beaucoup d’action des Daemonites, qui semble être une grosse menace pour ce nouvel univers dans bien d’autres séries (Grifter, Stormwatch, Superman et j’en passe). Une bonne surprise au final, dessinée par Sami Basri, vu sur la série Power Girl avant le relaunch.
Note : 3,5/5
Bilan de la semaine :
On s'en doutait et ça se confirme, la semaine est un peu creuse par rapport aux deux précédentes (et encore... mais on a été particulièrement gentils sur les notes de cette semaine), mais quelques séries se démarquent, notamment les très bons retours Flash et Aquaman, et les origines de Gotham contée dans All Star Western. Passons maintenant à vos paniers, toujours sur une base de 1$ = 1€.
Les complétistes qui ne comptent pas : le tout vous reviendra à 40€.
Les débutants qui cherchent un point d'entrée : prenez Aquaman et Flash, plus New Guardians (pour continuer à être complétiste sur l'univers Green Lantern). Vous obtenez un panier de base à 9€, que vous pouvez compléter par Superman et Teen Titans, le tout pour 15€.
Les lecteurs qui cherchent du style Vertigo : Dans le style, sautez sur Justice League Dark et All Star Western, pour un panier à 7€.
Le "A prendre à laisser" de la rédac' : Prenez All Star Western, Aquaman, Justice League Dark, Superman, Teen Titans, The Flash et Voodoo. pour 22€, et laissez le reste.
Ont participé à l'élaboration de cette partie Alfro et Manu.