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American Vampire Legacy : Sélection naturelle, la review

American Vampire Legacy : Sélection naturelle, la review

ReviewUrban
On a aimé• La symbiose entre Scott Snyder et Sean Murphy
• Le contexte historique passionnant
• Les clins d'oeils à Skinner Sweet
On a moins aimé• Trop court
• Les Nazis sous-exploités
Notre note

Scott Snyder est définitivement le fer de lance d'Urban Comics. Après avoir capitalisé sur les deux excellents volumes de Sombre Reflet et à quelques semaines seulement de lancer l'excellent Batman - La cour des hiboux, le meilleur auteur 2011 revient aujourd'hui avec son bébé paru chez Vertigo : American Vampire. Publié en Français sous le label American Vampire - Legacy, bannière réunissant les différentes mini-séries publiées aux USA gravitant autour de l'univers de Skinner Sweet, ce premier volume aux couleurs d'Urban Comics reprend l'intégralité de la brillante mini-série Survival of the Fittest, sublimée par Sean Murphy, lui aussi chouchou du nouvel éditeur de DC Comics en France.

Prenant place bien après les premières aventures de Skinner Sweet racontées par Scott Snyder, Stephen King et Rafael Albuquerque chez Panini Comics, ce nouveau volume de la saga American Vampire fait la part belle à la seconde guerre mondiale et à ses thèmes phares. Et si l'ambiance d'espionnage, de fantastique et de mystique propres au 3ème Reich occupent ici une large part du tableau, l'auteur en profite pour faire évoluer la condition vampirique au sein de son histoire en dévoilant d'une part ses origines et d'autre part en y apportant un "remède".
C'est ce remède, convoité par par les Vassaux de Vénus, qui va pousser Felicia Book et Cash MgCoogan à traverser l'atlantique en quête de réponses, au sein d'une Europe particulièrement hostile et menée d'une main de fer par Hitler et ses sbires.

Après une introduction aussi brutale que brillamment menée en termes de tension, l'attachante journaliste décide en effet de franchir le rideau Nazi à tout prix, pour rendre hommage à sa mère, rongée par des origines qu'elle rejette du plus profond de son être. S'en suit une action passionnante qui revisite tous les codes du cinéma d'aventure, dont Scott Snyder s'était déjà largement inspiré pour son très bon Iron Man : Noir lors de son bref passage chez Marvel.
Le duo McCoogan/Book devrait s'attirer les faveurs de tous les lecteurs tant ils sont complémentaires et attachants, les situations s'enchaînent à merveilles et malgré un manque de recul certains sur la condition de leurs adversaires (qui sont présentés ici comme de vulgaires savants fous à la solde d'Adolf Hitler), le déroulement se fait sans accroc et l'approfondissement du mythe vampirique est le bienvenue au milieu des mésaventures du couple.

Et que dire du dessin de Sean Murphy ? Déjà brillantissime sur Off Road, Hellblazer et Joe The Barbarian, le britannique prouve ici qu'il fait partie d'une short-list d'artistes à suivre à l'avenir et dépeint parfaitement l'ambiance fantastique mêlée d'aventure en territoire Nazi scriptée par son ami et collègue scénariste. Finesse du trait, découpage malin, story-telling impeccable, tout y passe et ce premier tome d'American Vampire : Legacy pourrait aisément devenir le petit précis du dessinateur de Comics chez tous les aspirants illustrateurs. Malgré un trait aux antipodes du mainstream, et qui sied si bien au label Vertigo, l'artiste devrait convaincre ses quelques détracteurs ici, livrant plus de détails à ses planches qu'à l'accoutumée. Un sans faute.

American Vampire Legacy : Sélection Naturelle est donc une exception immanquable dans la continuité d'American Vampire. Moins fin dans l'effort, plus frénétique dans l'action comme dans les dialogues, la série s'apprécie comme un excellent film Hollywoodien qui prendrait place dans une Allemagne Nazie aux relans de fantastique, d'ésotérique et d'espionnage. Cocktail réussi donc pour l'auteur de Batman et le dessinateur de Joe The Barbarian qui prouvent ici qu'une symbiose véritable existe entre eux. De quoi donner envie de les revoir travailler main dans la main à l'avenir ? Assurément !

Sortie le 27 Avril.


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Sullivan
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