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Squadron Supreme #1, la review

Squadron Supreme #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé• Un concept intéressant
• Un événement important
• Un renouveau pour l'univers
On a moins aimé• Une écriture lourde
• Le sentiment que ça n'aura pas l'impact escompté
Notre note

Secret Wars est terminé (enfin presque), et l’univers Marvel n’en a plus grand-chose à faire, se complaisant dans une vague de relaunchs aussi bien pour les personnages que pour leurs séries. Huit mois ont passés, et chacun vie sa vie comme avant. Enfin presque, puisqu’un groupe d’une demi-douzaine de personne n’avait rien à faire ici auparavant. Ce groupe, le nouveau Squadron Supreme, est composé de rescapés d’anciens univers, détruits avant Secret Wars, et qui compte bien rappeler au monde que tout acte a des conséquences.


Alors que les prémices de la série, qu’on trouvait dans Avengers #0 il y a deux mois, étaient les moins convaincants du numéro, il se pourrait que Squadron Supreme soit au final la série au plus fort potentiel narratif. Non que ce numéro un soit extraordinaire, très loin de là, mais il arrive en dernier après une suite de déceptions sans précédents dans l’univers Marvel. Personne ne semble avoir l’ambition et l’envergure nécessaire pour reconstruire un bon univers Vengeur. Alors pourquoi ne pas le renverser ?

« Une équipe avec ce niveau de pouvoir et le raisonnement de Frank Castle ? », voilà comment on peut présenter la série, sachant que le niveau de pouvoir en question est celui de la Justice League. Ce groupe fraichement formé vient se constituer en quête de vengeance, mais aussi de justice, tout en mettant le nez des Avengers dans leurs propres déjections : que font ceux qui sont supposés « venger » la Terre, face à ceux qui la mettent en péril ? Certains ont attaqué la planète et ses habitants à maintes reprises, sans se voir remis à leur place. Désormais, ce nouveau pouvoir en a la possibilité, et surtout la volonté.


Personnellement, ma connaissance du Squadron Supreme se limitait pendant longtemps à la série Supreme Power de J. Michael Straczynski, univers qui avait d’ailleurs eu droit à un crossover avec l’univers Ultimate (Ultimate Power), et dont le Nigthawk est ici repris. L’impression que j’en avais était celle d’unelseworld DC Comics, tel Superman Red Son. Et si les membres de la Justice League avaient grandi dans un univers beaucoup plus radicalisé ? Et s’ils en devenaient une équipe de surhommes dont les seules limites, et la seule morale, sont celles qu’ils s’imposent ? Cette nouvelle incarnation ramène cette question sur le devant de la scène, et il n’est pas sûr que les Vengeurs puissent grand-chose face à ce nouveau pouvoir. Et quand bien même, la question qui se poserait alors serait : le Squadron Supreme a-t-il moins de légitimité que les Vengeurs, à intervenir comme bon leur semble ?

Si a première vue le concept et les idées de la série m’ont convaincu, c’est sans compter sur un James Robinson tout droit revenu de Fantastic Four puis All-New Invaders. Si ce qu’il tente de construire ici ressemble plus à ce qu’il faisait sur Earth 2 chez DC Comics, les défauts de ses précédentes séries ressortent toujours de la même façon. C’est un peu lourd, pas très fin, et surexpliqué. On se croirait, dans le style, devant un comic book écrit il y a une vingtaine d’année, qui manque de dynamisme et de fraicheur.

Au dessin, Leonard Kirk n’apporte pas toujours le plus fin des traits, mais réussit très bien ses mises en pages et ses scènes d’action, qui ne manquent pas dans ce premier numéro. Longtemps habitué à la concurrence, il apporte un style DC à ce titre qui n’est pas désagréable mêlé à une histoire qui en fait de même. Pour compléter ce melting pot créatif, c’est Paul Neary qui l’encre, lui qui est connu pour avoir encré les Ultimates de Bryan Hitch.


Lançant un concept intéressant, Squadron Supreme pourrait avoir un bel avenir et marquer un certain changement de direction, si seulement Marvel avait l’ambition de développer le titre. Mais en mettant James Robinson aux manettes, on sent la volonté de développer un bout d’univers plutôt isolé, qui n’aura d’impact que sur les éléments dont l’éditeur ne se sert plus vraiment. C’est dommage.

Manu
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