L'un des feuilletons politique de l'année aura été le barrage de Donald Trump contre le rachat de Time Warner par AT&T. Pour ceux qui n'avaient pas suivi, au-delà des griefs qui motivent l'action du vociférant leader du monde libre, les Etats-Unis voient en général d'un assez mauvais oeil les situations d'oligopole ou de monopole, contraires à leur philosophie de liberté d'entreprendre et de libre concurrence.
Les recours du gouvernement sont assez brumeux, mais les lois anti-trust permettent bien à l'état américain de mettre son nez dans l'accord, voire d'engager une procédure de rupture à terme. Dans le cas
du rachat de la Fox par la Walt Disney Company, difficile de ne pas voir en quoi la concentration d'actifs sous le haut de forme du vieux
Picsou n'est pas problématique.
En plus d'une énorme présence sur les écrans de cinémas,
Disney se retrouverait avec plus de 300 chaînes de télévision, et avec
Hulu en poche, une concurrence sérieuse à l'alternative
Netflix. Le comportement récent du géant n'aura pas incité à avancer sereins : sur
The Last Jedi,
Disney aura explosé
la part des revenus alloués au distributeur/producteur, en exerçant un chantage intenable pour les petites salles.
Ce genre de situations de monopoles permettent des actions de ce genre. Comme elles peuvent permettre un traitement particulier de la presse et de la communication publique. L'état aura donc 12 à 18 mois, durée nécessaire à toute la procédure de rachat effective selon l'informateur Variety, pour estimer les risques d'une telle corporation culturelle pour le public et l'industrie.