Nous sommes en 2020. Par définition, toute bonne nouvelle doit donc venir avec son lot de mauvaises nouvelles. C'est en tout cas (encore une fois) le cas pour DC Comics, qui vit une année décidément compliquée. Alors que l'on pouvait se réjouir plus tôt dans la semaine de la promotion de Marie Javins en tant que seule rédactrice en chef de l'éditeur à deux lettres, se posait la question du devenir de Michele Wells, qui co-assurait ce poste avec elle depuis quelques mois, après le licenciement de Bob Harras. Hé bien, son devenir n'est pas bon. Comme celui d'autres personnes.
Au sortir du confinement, DC Comics s'était déjà séparé de nombreux éditeurs et personnels haut placés dans la maison (et donc : bien payés, des salaires à alléger sur la masse totale), comme Harras, ou encore les éditeurs Mark Doyle et Andy Khouri, pourtant réputés pour leur travail et leurs accomplissement au sein de la maison d'édition. En ce mois de novembre, ce que les médias appellent déjà le "DC Booodbath II" (soit le bain de sang de DC Comics) consiste en une nouvelle vague, importante, de licenciements.
Michele Wells, qui supervisait pourtant le développement de la ligne de romans graphiques jeunesse, avec succès, est donc congédiée de DC Comics. Mais d'autres personnes en poste depuis bien longtemps (parfois plus de 20 ans) ont également été priées de prendre congé. Parmi celles-là, on comptera donc :
Sale temps donc pour un bon nombre de personnes chez DC Comics. La manoeuvre est assez simple à comprendre et vient de très haut : depuis le rachat par AT&T, alors que les entités HBO, Warner et DC Comics opéraient chacun de leur côté, le géant essaye de minimiser les investissements salariés en coupant les postes jugés redondants entre les différentes unités, afin d'asseoir une stratégie de développement plus commune. Forcément, les coupes visent une partie des postes les mieux payés, tandis que l'on fait miroiter de futures promotions aux juniors ou qu'on leur fait bien comprendre qu'ils sont "rescapés" de cette vague de licenciement.
Alors que les comics (de super-héros ou non) restent, en temps de crise, un bon échappatoire, il sera difficile de ne pas penser à toutes ces personnes (parmi tant d'autres, certes, mais on s'intéresse dans nos colonnes à l'industrie des comics) qui passent une très mauvaise journée - on leur souhaite à chacun de pouvoir rebondir par la suite (a priori, du côté de Marvel et des indépendants, leurs compétences seront recherchées).