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Un jour que le monde a découvert le visage du remplaçant de la regrettée version Ultimate de Peter Parker. Un jour que les fans peuvent poser un nom sur ce visage : Miles Morales. Un nom aux sonorités hispaniques, et pour cause, Miles est Afro-hispanique. On aurait dû s'en douter, ce choix éditorial a su faire parler.
A commencer par le quotidien britannique Daily Mail qui titre "Marvel Comics révèle que son nouveau Spider-Man est noir... et pourrait être gay à l'avenir". Révélation exclusive faite aux buveurs de thé ? Pas vraiment. L'auteur de cet article, Daniel Blates, s'appuie sur les propos de Sara Pichelli, la dessinatrice du prochain titre Ultimat
e Comics Spider-Man, qui s'est adressée à USA Today ce lundi.
"Peut-être qu'un de ces jours, un héros noir ou gay (ou les deux) sera considéré comme quelque chose de tout à fait normal." Pas plus. Pas moins. Cette "révélation" faite par le quotidien n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Ainsi, Steve Wacker, l'homme en charge des parutions Spider-Man traditionnelles, d'écrire sur Twitter : "Viens juste de recevoir un courrier de mécontentement d'un gars qui n'accepte pas notre nouveau Spider-Man "gay". J'adore cette semaine."
Mais la prise de parole qui a fait le plus de bruit à ce propos nous vient droit d'outre-Atlantique. Le polémiste conservateur Glenn Beck a profité de son émission radio quotidienne pour s'exprimer au sujet du nouveau Spider-Man. Connu pour être un fervent détracteur de l'administration Obama, l'animateur parvient à mettre le choix des originies du sup
er-héros sur le dos de Michelle Obama. Et comme on ne fait pas ce genre d'accusations à la légère, Glenn a le bon goût de nous citer un discours de la dame datant de 2008 qu'il a su garder sous le coude au cas où.
"Barack sait que nous allons devoir faire des sacrifices. Nous allons devoir changer notre façon de parler. Nous allons devoir revoir nos traditions, notre histoire. Nous allons devoir nous positionner autrement en tant que nation." Il est ainsi clair pour le commentateur, au vu de ce discours bien trop progressiste, que l'administration Obama n'est pas innocente dans cette affaire. Besoin d'une autre preuve ? Il est clair que le président américain a servi de modèle pour les traits de Miles Morales !
Encore une fois, pas vraiment. L'idée est venue à Brian Michael Bendis à la vue du comédien Donald Glover déguisé en Spider-Man dans un épisode de la série Community. L'interprète de Troy Barnes avait à l'époque "milité" sur Twitter afin de pouvoir tenter le casting pour le rôle de Peter Parker dans le reboot du film Spider-Man. L'idée lui était venue des paroles de l'auteur de comics et journaliste Marc Bernardin. "La dernière chose dont Spider-Man a besoin, c'est d'être blanc... Quel que soit l'acteur, il passera la moitié du film sous un masque ainsi que sur l'affiche !" avait-il lâché alors que la production n'avait pas encore choisi Andrew Garfield pour interpréter l'Araignée.
Lobbyisme gay ? Complot au sein des plus hautes sphères de l'Etat américain ? Si la vérité est ailleurs, nos chers commentateurs finiront bien par mettre le doigt dessus. Même une montre cassée donne l'heure exacte deux fois par jour.
