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Green Lantern Renaissance, la review

Green Lantern Renaissance, la review

ReviewPanini
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Notre note

Leçon #1 : comment bien ramener un personnage mort.

Alors que le film vient à peine de sortir dans nos vertes contrées, je vous propose aujourd'hui de revenir sur le comic-book qui a permis de relancer le personnage aux yeux du public, jusqu'à l'amener quelques années plus tard à une adaptation cinématographique : Green Lantern : Renaissance (Rebirth en Version Originale) de Geoff Johns -le grand architecte de DC- et Ethan Van Sciver.



Avant toute chose, revenons un petit peu sur la situation de Green Lantern avant cette saga. Hal Jordan, le Green Lantern cosmique originel, a pété les plombs une décennie plus tôt lorsque que Cyborg Superman a détruit Coast City, sa ville natale. Après que les Gardiens de l'univers aient mis leur véto sur le désir de notre héros de reconstruire sa cité grâce aux pouvoirs de l'anneau de volonté, ce dernier décide dans un élan de folie de détruire le Green Lantern Corps. Alors qu'aucune contre-attaque des Gardiens ne parvient à l'arrêter, pas même la libération du plus grand Lantern et renégat Sinestro, Hal récupère tous les pouvoirs de la batterie centrale d'Oa et devient Parallax, un vilain aux pouvoirs quasi-illimités. Après que ces assauts pour modifier l'univers à sa guise lors du crossover Zero Hour aient été repoussés par les héros terriens, il se sacrifie pour rallumer le soleil lors de Final Night. Entretemps, le dernier Gardien, Ganthet, a légué un anneau à Kyle Rayner, un jeune dessinateur de BD terrien, afin qu'il devienne le nouveau, le seul et le dernier Green Lantern. Cependant, quelques années plus tard, le Spectre de la Vengeance, censé être « l'envoyé de Dieu Â» dans notre Univers, prend possession de l'âme de Jordan pour la « purger Â». C'est ici que commence Green Lantern Rebirth.

Vous l'aurez compris, Geoff Johns, qui n'avait à l'époque pas encore la popularité qu'il va gagner plus tard, tente un pari fou qui semble fou : faire revenir un personnage moribond, aussi bien en terme d'histoire que de popularité, sur le devant de la scène, pour le faire devenir plus tard, l'un des personnage les plus importants de l'univers DC, un pilier au même titre que Superman et/ou Batman.

Ainsi, il utilise tous ses talents de narrateur pour faire monter la tension pendant les deux tiers de son récit jusqu'à la grande révélation de l'histoire, qui aura énormément d'importance pour les années à venir. Je ne pense pas vous spoiler puisque cette révélation est connu de quasiment tous (si ce n'est pas le cas, zappez ce paragraphe), puisque c'est l'arrivé de Parallax en tant qu'entité symbolisant la peur. Si aujourd'hui on comprend facilement l'intérêt de ce personnage, à l'époque son arrivée était plutôt une surprise, et certains le voyait comme l'excuse pour dédouaner Hal Jordan de ses crimes, et d'une certaine façon, c'est le cas. Certes, il était conscient lors de ses méfaits, mais Parallax à l'air d'être au premier abord un simple artifice dont on se débarrasse pour pouvoir laisser le champ libre à Hal Jordan par la suite. Et en ce sens, c'est vraiment dommage car ce point est très peu exploité, alors qu'il aurait été intéressant de mettre l'accent sur la culpabilité de Hal.

En ce qui concerne l'histoire, le tout se laisse bien lire, et suit un enchaînement plutôt logique. Alors que notre héros est considéré comme un paria au début du récit, il reprend ses galons au fil du récit pour revenir au top de sa forme dans un combat final dantesque. Entre-temps, aucun temps-mort ne vient casser le rythme de l'histoire, et les moments-forts se succèdent à une cadence folle. Ainsi, les mystères et la tension s'installent parfaitement au cours du récit pour trouver un dénouement logique mais peut-être un peu facile et rapide sur les derniers épisodes, tout en laissant la fin ouverte pour la suite de son run qu'on sait aujourd'hui génial. Geoff Johns montre qu'il maîtrise parfaitement son histoire et les personnages qu'il traite, tous caractérisés à merveille. D'ailleurs, Hal ne s'accapare pas toute l'attention, les trois autres Lanterns terriens,Kyle Rayner, John Stewart et Guy Gardner s'offrent une belle place, ainsi que d'autres héros plus ou moins proches, tels que Green Arrow et Batman. Concernant notre héros principal, Rebirth permet de creuser sa psyché (bien qu'il soit été dommage de ne pas creuser plus en profondeur), ainsi que son passé, et ses rapports avec ses plus proches amis, comme son ex-amante Carol Ferris, alias Star Sapphire.

Aussi, l'action est bien présente dans cette histoire, brillamment mis en scène par un Ethan Van Sciver, qui est étonnement moins statique que dans Flash Rebirth (un comble pour le bolide !). Son trait sied bien au Green Lantern et se révèle impressionnant dans les détails. Le tout, aidé par un story-telling rapide et efficace, mettant l'accent sur les moments-forts tout en offrant un découpage au cœur du mouvement de l'action. Une belle réussite graphique.

Green Lantern : Renaissance est donc un comic-book efficace, qui relance Green Lantern sur de bons rails, pour aboutir sur l'une des séries qui a le plus de succès aujourd'hui, tant bien critique que commercial. Bien qu'il ne soit pas dénué de défauts, ils sont gommés par ses nombreuses qualités et auront permis de faire de Green Lantern le nouveau pilier de l'univers DC.

Kani
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