Après avoir appris que les Ceratonotus Steiningeri, sorte d’anciens parasites marins qui peuvent prendre possession de n’importe quel être vivant, pourraient menacer l’existence même du vice-président des États-Unis et par la même occasion celle des humains, Aspen Matthews se mit sans plus attendre à leur poursuite.
Maintenant que les humains savent qu’ils ne sont plus "tous seuls" à peupler notre bonne vieille planète, une vague d’intolérance envers leurs frères du monde sous-marin a commencé à émerger à différents endroits des États-Unis. On l’avait vu dans le précédent numéro lorsqu’Aspen devait donner un cours de biologie devant toute une assemblée. C’est d’autant plus vrai ici au moment de son arrivée aux Nations Unies de New York où se déroule un congrès sur la sécurité présidée par le vice-président des États-Unis. Mais malgré une certaine opposition des forces de l’ordre, l’héroïne créée par Michael Turner fait tout son possible pour pouvoir s’approcher puis mettre en sécurité l’homme politique. Seulement pour accomplir cette mission, elle va devoir contourner le fait qu’elle n’est vraiment pas la bienvenue et plutôt passer par d’autres accès tels que la voix des évacuations des eaux pour entrer dans le bâtiment. Dans sa course pour sauver le vice-président, elle se verra toutefois aidée par une jeune femme agent de police à cheval. D’ailleurs, ça va malheureusement être l’un des clichés qui composeront ce numéro. En effet, au lieu de laisser son fidèle destrier à l’entrée du bâtiment, la policière ne trouve rien de plus intelligent que de monter marche après marche, étage après étage sur sa monture. Et comme si cela ne suffisait pas, elle retrouve en moins de temps qu’il n’en faut Aspen juste après que cette dernière ait sauvé le vice-président. Par la suite, Aspen retourne en chasse des Ceratonotus Steiningeri qui en avaient après l’homme politique et finit par faire une découverte pour le moins très inquiétante et qui fait appel à la première saison de la série Fathom. Rassurez-vous tout de même, cette référence est assez bien amenée pour pouvoir assez bien comprendre ce qu’il s’est passé auparavant sans avoir lu l’épisode en question au cas où vous avez décidé de démarrez Fathom seulement à la quatrième saison.
Une fois la lecture de ce numéro terminée, le constat peut être partagé. D’une part, malgré l’action qui s’y déroule, Scott Lobdell nous sert quelques clichés qui auraient pu vraiment être évités. Le coup du cheval dans le bâtiment ou encore l’agent de police qui arrive exactement à retrouver où se trouvent Aspen et le vice-président en un temps très court. On peut se demander si elle a vraiment cherché ou si la chance était réellement de son côté ce jour-là. De plus, certaines scènes auraient mérité d’être un peu plus approfondies. Notamment celle du passage d’Aspen à proximité du sous-marin et celle de la station marine après la bataille avec le Ceratonotus Steiningeri. En effet, il aurait été intéressant d’en savoir plus concernant les deux ou trois nouveaux protagonistes intégrés dans le précédent épisode. D’autre part, l’histoire de ce numéro reflète un peu celle de certains films et séries TV dans lesquels on retrouve souvent le même sujet : sauver une personne importante au risque que le chaos s’installe. D’autre part, l’un des seuls éléments intéressants n’est autre que le cliffhanger qui permet tout de même de se poser quelques questions concernant la suite des évènements.
Après un numéro 1 plutôt bon graphiquement, là Alex Konat semble un peu plus maladroit pour le coup. Quelques soucis de proportions refont malheureusement leur apparition sur certains des visages des personnages. Attention, ce n’est pas mauvais non plus, bien loin de là. On retrouve toujours un petit côté Michael Turner qui n’est pas pour déplaire dans son style. On sent vraiment qu’il a envie de rendre hommage au maître. Mais concernant le côté maladroit de son trait, peut-être est-ce dû au rythme de parution qui a l’air de revenir à la normale chez Aspen MLT depuis un moment et qu’il a par conséquent un peu moins de temps pour s’appliquer. De plus, rappelons quand même que l’artiste en est encore à ses débuts et qu’il signe ici son deuxième vrai travail en tant que professionnel après avoir été sur la série créée par J.T. Krul, Mindfield. Malgré tout, certaines pages restent tout de même assez magnifiques. Par exemple, il n’y a qu’à voir la double splash-pages du sous-marin ou celle de l’arrivée d’Aspen aux Nations Unies. Certes, c’est vrai que les couleurs y sont aussi pour beaucoup car Beth Sotelo a réussi à rendre de superbes effets de volume et de transparence à l’eau. Justement, quand Aspen se change en eau et que les balles des policiers la traverse,de part en part notamment ou quand elle arrive à donner l’impression que l’eau devient solide.
Un numéro 2 assez en dessous de son prédécesseur sur de nombreux points. Certes, il faut avouer qu’il ne traine pas en longueur, bien au contraire. Et c’est peut-être là que le bas blesse. Scott Lobdell aurait dû développer un peu plus certaines situations au lieu de faire une suite de clichés. Mais rappelons quand même que cette quatrième saison n’en est qu’à ses débuts et que la lecture de Fathom s’apprécie plus comme un tout une fois l’arc terminé.