Utiliser les mêmes ressorts scénaristiques deux fois en deux semaines sur le même personnage ? C'est fait, et c'est dans Batman : The Dark Knight #1 ! Pensant surement que le Chevalier Noir n'apparaissait pas dans assez de séries, et pas refroidi par les multiples retards sur le premier volume (5 numéros en 9 mois), DC Comics a décidé de renouveler le plus jeune titre Batman dans son relaunch. Certes c'est une personnage très vendeur, mais a-t-on réellement besoin d'un 4ème titre avec Bruce Wayne en personnage principal ? Pourquoi pas si c'est bon...
Comme Batman #1, The Dark Knight commence par une scène avec Batman/Bruce Wayne en action, le tout commenté par Bruce Wayne lui-même en train de donner un discours sur Gotham et son renouveau ? Une impression de déjà vue ? C'est normal. Après le discours, les festivités, et c'est pendant celle-ci que les éléments nouveaux entrent en action : d'un côté Jaina Hudson, fille de diplomate, entre en scène d'une façon très 90's, et pourrait se révéler être une prochaine conquête de Bruce (s'il parvient à l'attraper). De l'autre côté on fait face aux retombées de Batman Incorporated : Bruce Wayne a avoué financer Batman depuis des années (ce qui en soi n'est pas faux), et les affaires internes de Gotham semblent y trouver un problème. La vie ne va pas être de repos pour Bruce Wayne, surtout que ce n'est pas fini.
Il doit vite intervenir à l'asile d'Arkham où une nouvelle évasion a eu lieu. On fait face à un éventail de vilains de Batman, et là encore ça nous rappelle fortement le numéro de la semaine passée. D'ailleurs on se demande comment se placent les deux séries chronologiquement parlant, ou si les deux auteurs se sont parlés. Batman vient en aide à la police de Gotham et se retrouve face à une nouvelle surprise, tout comme nous : là où Detective Comics nous plaçait face à un gros changement pour la némésis du Chevalier Noir, c'est un autre de ses célèbres ennemis qui a le droit ici à un lifting, qui ne sera pas sans nous rappeler le jeu Arkham Asylum...
Si on cherche à donner un verdict à la fin de ce numéro, la réponse est sans appel : non, nous n'avions pas besoin de ce titre ! Peut-être est-ce parce qu'il arrive dernier sur la longue liste de ce mois, mais force est de constater qu'il parait bien terne face aux autres. Et ce ne sont pas les quelques éléments inédits (si on peut dire) qui vont le sauver. David Finch s'en sort beaucoup mieux au dessin qu'au scénario, et Paul Jenkins ne rattrape pas le coup. Mieux vaudrait laisser le personnage aux mains d'une poignée d'auteurs qui sauront où aller et comment y aller.
La note de Manu : 2/5
