Issue de l'univers Wildstorm, Voodoo faisait la semaine dernière son entrée dans le nouvel univers DC, à l'instar d'autres personnages comme Grifter ou les membres de Stormwatch. Absolument pas familier avec le personnage et ses origines, c'était la parfaite occasion de se placer dans les chaussures d'un nouveau lecteur qui commencerait une série sur un personnage peu connu de DC Comics. La Distinguée Concurrence réussit-elle son pari avec cette série ? Comme pour beaucoup d'autres, ça dépend de qui ils souhaitent attirer.
Ce premier numéro se déroule à 90% dans une boîte de strip-tease, mais cela peut être justifié lorsque l'on se documente un petit peu : Voodoo, aussi connue sous le nom de Priscilla Kitaen, était strip-teaseuse avant de devenir une héroïne. Peut-être allons-nous voir ses origines réécrites sous nos yeux ? Ou peut-être n'est-ce qu'un prétexte pour montrer des filles en petite tenue pendant tout le numéro ? Un peu des deux au final, les deux sont discutables et on ne sait pas vraiment où veut aller DC, tout comme on ne sait pas encore si notre héroïne sera bonne ou mauvaise.
En résumé, ce numéro nous présente un duo de flics en mission pour découvrir qui est Voodoo. L'une est une belle blonde badass (bah oui, elle fume et elle se bat avec des hommes...) qui en a vite marre de cette environnement très macho, et l'autre est au contraire très heureux de son environnement d'investigation. Il en profitera d'ailleurs à fond jusqu'à rencontrer Voodoo en tête à tête, avant de lui expliquer qu'ils savent qui elle est et ce qu'elle peut faire. Une partie explique d'ailleurs pourquoi on se trouve dans une boîte de strip-tease, mais ce serait spoiler. Et on ne veut pas spoiler quand on finit ce numéro dans lequel il n'y a au final, pas grand chose à retenir, si ce n'est son cliffhanger.
Car c'est plutôt l'incompréhension qui nous frappe quand on referme ce numéro 1. Où veut en venir Ron Marz ? Pourquoi une telle imprudence de la part des enquêteurs ? Héroïne ou vilaine ? Ce numéro 1 aurait été préférable en tant que numéro 0 qui aurait amené à une vraie bonne histoire, ici on reste un peu sur notre faim, et ce n'est pas génial pour un nouveau lecteur. Quand aux anciens, ils verront une Voodoo tellement transformée par rapport à l'originale qu'ils auront dans tous les cas l'impression de lire autre chose. Sami Basri de son côté nous livre des dessins tout à fait corrects et fidèles à son style. On savait qu'il pouvait dessiner des femmes (il a après tout dessiné Power Girl pendant une quinzaine de numéros), et il s'en sort très bien dans un contexte qui aurait pu vite tourner au racolage.
La note de Manu : 2,5/5