Le premier titre à être vraiment la conséquence de Schism, si l'on excepte X-Men: Regenesis qui était plus un numéro de conclusion plus que le renouveau des X-Men, c'est ce très attendu Wolverine & The X-Men #1, notamment grâce avec une équipe artistique qui fait rêver et un pitch de départ qui rappelle les meilleurs épisodes de nos mutants aux plus nostalgiques.
Here comes a new headmaster !
Quand Marvel a annoncé que Wolverine allait relancer
l'école de Xavier à l'ancien emplacement des mutants, à Westchester dans
l'état de New York, beaucoup ce sont demandés si le griffu était
vraiment le plus apte à diriger un établissement scolaire. Tout comme Charles Xavier,
qui au début de l'épisode du jour dans un dialogue tout à fait
savoureux entre lui et Logan. Et c'est là la marque de ce titre, une
nuée de dialogues plus justes les uns que les autres qui mélangent
humour et émotion. Et Jason Aaron a très bien compris l'esprit de
cette école pour jeunes mutants. En effet, cela vire-volte dans tous
les sens, dans une impression de chaos généralisé et qui fait intervenir
des personnages hauts en couleur, qui annoncent tous de futures
intrigues. Et la réaction des inspecteurs académiques est là encore
d'une justesse parfaite, puisqu'ils ont la réaction que l'on peut
attendre de ces fonctionnaires aigris, ils ont à la fois peur et
haïssent ces gens si différents. En somme on retrouve l'esprit des X-Men
de Chris Claremont mais avec rythme moderne totalement enlevé.
Une centaine de petits Diablo
Et qui de mieux pour retranscrire en image ce désordre total où des
élèves aux allures les plus étonnantes les uns que les autres surgissent
en coup de vent dans une situation totalement loufoque que le génial Chris Bachalo.
Ce dernier qui travaille de plus en plus ces derniers temps livre une
prestation exceptionnelle, et est probablement l'un des arguments
principaux de cette série. Même si on est en droit d'attendre bien plus
de lui sur certaines pages, on l'excuse en se disant qu'il prend sans
doute la température d'un scénario complétement loufoque. Reste que ses
personnages sont expressifs comme jamais et qu'il traduit l'humour
présent dans les écrits d'Aaron à merveille, mention spéciale à celle où
apparait Quentin Quire qui est à hurler de rire. Et ce cliffhanger de fin, tout à fait dans la lignée de ce qui s'est fait avant, complétement ahurissante et d'une folie au sommet.
Après la lecture de ce numéro, on se demande si on doit louer Aaron
et Bachalo ou bien simplement savoir si les deux compères n'ont pas
sombré du côté de la folie. En tout cas ce renouveau annoncé des X-Men
part sur de très bonnes bases et on en veut déjà beaucoup plus !