Après le succès de Splosion Man, Twisted Pixel nous revient avec un nouveau jeu, encore exclusif au XBLA. Nous vous en avions parlé, chose promise, chose dûe ! Se déroulant dans l’univers de la BD, et des comics, Comicsblog.fr l’a testé pour vous !
Vous incarnez Captain Smiley, un héros de comics has been dont les ventes des issues ont chuté. Des séquences filmées montrent ainsi l’utilisation qu’en font les lecteurs… Le ton est donné, ce jeu sera bourré d’humour !
Après un premier niveau servant de didacticiel, vous voila dans votre base, avec votre assistante vous indiquant qu’a la suite de vos échecs en comics, vous allez devoir partir en mission dans différents comics, en tant que guest, pour vous faire de l’argent, ce qui est loin de convenir à notre héros et son acolyte, Star, greffé sur son torse. Vous allez donc, comme l'indique le titre, sauter entre plusieurs Bandes Dessinées, afin de compléter vos missions. Chaque BD à son propre style graphique, qui changera l'aspect visuel, et influera aussi sur certaines phases de gameplay : Fantasy, Modern, Silver Age, et Manga.
Le gameplay change au cours des niveaux, et se révele inégale dans son intérêt. Le gros du jeu consiste à du shoot en 2.5D (graphisme 3D, mais gameplay 2D), et Twisted Pixel a eu la bonne idée de proposer soit une maniabilité au boutons (A et X), soit aux gâchettes, pour les principales commandes : tir et saut. Après ces phases de tirs/plateforme, on trouve des moments de rail shoot, plus dynamique. La vue passe derrière Captain Smiley, et on dirige le viseur sur les ennemis apparaissant. On trouve aussi du BTA au corps à corps, plutot mou et rigide, des cinématiques en Quick Time Event, des phases de shoot en vaisseaux style 2 stick shooters... Les premières sont clairement à oublier, et ne sont pas le point fort du jeu. Deux coups possibles, peu d'ennemis, pas de combo, on s'ennuie vite. Heureusement qu'elles sont courtes. Pour les QTE, il s'agit souvent de liens entre deux séquences, et sont assez rapides.
Le changement d'aspect graphique, couplé aux phases de gameplay différents, permettent de casser la monotonie, car le jeu est assez répétitif. Il y a peu d'ennemis différents, et on se retrouve sur certains niveaux à répéter les mêmes phases, enchaîner les mêmes monstres. Par contre, pas la peine de rechercher des medikit : impossible de se régénérer. Si l'on meurt, on réapparaît au dernier checkpoint, qui sont plutôt bien espacés. Les continues sont illimités, et mourir ne vous pénalisera que par l'absence d'un bonus d'argent à la fin du niveau. De ce point de vue, le jeu manque de challenge, la mort n'est pas assez pénalisante.
On retrouve de nombreuses références, que ce soit vidéo ludiques, de la culture geek, ou cinématographique. Quel bonheur, à notre première mort, de voir notre héros s'évanouir dans la nature à la manière d'un Megaman ! Ou Captain Smiley qui parle de voyage dans le temps à 88 mph ! Par contre, anglophobe, vous aurez du mal. Durant les dialogues, ou dans votre base, le jeu est sous titré (d'une qualité plus que douteuse par moment...), mais tous les dialogues en pleine action ne le sont pas. A noter par ailleurs l'excellent doublage des voix, qui colle parfaitement avec une réalisation sans faille. Les cinématiques dans les cases sont du plus bel effet. La bande son est aussi d'une grande qualité, évoluant selon nos actions à l'écran.
Entre les niveaux, sur notre base, on a la possibilité de débloquer de nombreux bonus : image de gamertag, vêtements pour avatars (peu de studios le font, et cette attention est plus que sympa !), niveau bonus pour Splosion Man, croquis, comics... Un vrai contenu virtuel est disponible, et on se surprendra à perdre du temps à tout lire, regarder les croquis, en savoir plus sur la conception du soft. Ainsi, la durée de vie du jeu est rallongée par les défis proposés, en plus des missions, que l'on fera pour déverrouiller tous ces bonus. Terminer la trame principale vous prendra un peu moins d'une demi douzaine d'heures de jeu.
Vous l'aurez compris, l'attrait principal du jeu est son humour, le tout rythmé par un gameplay s'alternant, pour éviter que la monotonie s'installe. Twisted Pixel a réussi avec brio à se mettre en scène, faire de l’auto dérision, de l'humour aussi bien raffiné que bien gras, sans tomber de le lourd et pathétique. Les clins d'œil sont nombreux et raviront aussi bien les fans de comics, que les autres. Une fois finit, on se dit "tiens j'aimerais bien lire un comic de Captain Smiley". Il ne manquerait qu'un mode multi...
Note : 3.5/5