Warren Ellis n'est là que pour 6 épisodes. Six stand-alone. Six histoires aussi singulières qu'il pourra les faire en 22 pages chacune suite à quoi il laissera la place à un Remender qui fait déjà rêver.Secret Avengers #18 marque donc la moitié du run du British. Après une entrée en matière grandiose, l'auteur de Transmetropolitan m'avait mis à genoux en me faisant regretter pour la première fois la lecture d'un comic-book portant son nom. Ce numéro était donc celui de tout les dangers. Si la déception était une nouvelle fois au rendez-vous je faisais l'impasse sur les 3 prochaines histoires et attendait patiemment l'arrivée de Venom, Hawkeye et Captain Britain au sein du roster. Si c'était le cas, je n'aurais pas écris ces lignes... Et puis zut ! Assez tergiversé ! Secret Avengers #18 est juste génial et si je tourne tellement autour du pot c'est parce que je ne sais pas quoi dire d'autre.
C'est
violent. C'est grandiose. C'est beau. C'est délirant. On en
redemande. Ellis reprend à l'identique la formule qui a fait deSecret Avengers #16 un très bon comic et ça marche. Il nous offre
de l'action débridée portée par un Shang-Chi qui n'est pas là
pour blaguer. Au fil des crayonnés d'un Aja en forme comme jamais,
on ne peut s'empêcher de grincer des dents face à la violence des
impacts des coups lancés par l'expert en art-martiaux. Les tibias de
brisent, les dents tombent, et votre cœur fait des bonds. L'aisance
déconcertante avec laquelle le maître du Kung-Fu se débarrasse
d'une armée entière en papotant avec Steve Rogers rend justice au
personnage et fait rêver d'une série qui lui serait consacrée
écrite par ces messieurs.
Une fois habitué au goût du sang
sur vos papilles, Ellis vous assène sans le moindre scrupule un gros
coup de what the fuck aux mirettes via une double page que je ne
prendrais pas la peine de vous décrire mais vous laisserais
simplement admirer.
Après la ville souterraine immense et
déserte, nous voici plongé dans un univers aux lois de la physique
chamboulées et damn ! Ellis n'aurait pas pu trouver meilleure
idée pour permettre au Shang-Chi de Aja de se sublimer. Les camions
démoniaques qui kidnappent de pauvres innocents en Europe de l'Est
pour Dieu sait quelle raison sont bel et bien derrière nous. Nous
voilà replongés dans la folie dévastatrice sans limite du Shadow
Council et ses menaces à l'ampleur épique dont le monde ne saura
jamais rien.
Une mission infiltration/action qui colle tout à
fait à l'esprit de la série et pour laquelle le roster limité a
été choisi à la perfection. On a même le droit à un passage lors
duquel Hank joue le scientifique de service en mettant à plat en
trois phrases et demi des concepts totalement hallucinants. Le
travail de David Aja est ici magnifique et n'a rien à envier à son
passage sur Iron Fist qui était déjà mémorable. C'est fluide,
réjouissant, ça vous fout la patate.
A la moitié
du chemin parcouru par Warren Ellis sur la série on ne peut
qu'espérer que ses trois derniers épisodes ressembleront à
celui-ci. Ce numéro présente tout ce que l'on peut attendre d'un
titre black-op. On aimerait pouvoir lire plus souvent des comics
comme Secret Avengers #18.