Le mois dernier, le premier arc des Teenage Mutant Ninja Turtles de quatre numéros s’est achevé par la réunification des quatre frères et a ainsi permis de poser l’univers dans ce relaunch afin de repartir sur des bonnes bases. Avant de repartir sur un nouvel arc, IDW nous offre un épisode fill-in en périodes de fêtes. Bien souvent, ces épisodes sont d’une qualité moindre et ne servent qu’à combler les singles entre deux histoires. Qu’en est-il ici ?
La qualité est présente depuis le début de ce relaunch, et ce cinquième numéro qui se pose en one-shot est tout aussi bon, si ce n’est meilleur au moins dans la narration. Il se décompose en deux parties qui s’entremêlent : l’une se déroulant dans le présent avec nos tortues et Splinter qui était en recul depuis le début de la série, et l’autre au Japon féodal sous forme de conte. Dan Duncan est en charge du dessin pour la partie contemporaine et il continue d’exceller dans sa vision des tortues dans notre monde, tandis que Mateus Santolouco s’occupe de l’autre tout aussi brillamment.
Les deux récits sont bien sûr liés et ce qui n’était que des pistes jusqu’à présent s’éclaircit : Splinter et les Tortues sont des réincarnations d’Hamato Yoshi et de ses quatre fils. Membre du Foot Clan, il s’est écarté de celui-ci mais Oroku Saki ne vît pas les choses de la même manière et fit exécuter la femme d’Hamato Yoshi, qui pu sauver in extremis ses enfants. Le parallèle entre les deux deux époques est assez bien traité et la narration remarquable.
Waltz et Eastman prennent ici pleins d’éléments familiers aux fans des tortues tout en leur donnant une nouvelle direction, donnant ainsi un réel sens au relaunch. Les néophytes ne sont ainsi pas perdus, et les connaisseurs découvrent une nouvelle vision de l’univers. April O’Neil et Casey ne sont pas oubliés, et le contraste entre les deux est assez poignant, rajoutant encore de l’intensité et de l’émotion à ces 22 pages. On a également au détour d’une case la manière dont les deux seront sûrement amenés à se rencontrer.
Vous l’aurez compris, ce cinquième single m’a encore plus conquis que les quatre précédents. La fin et le retour aux bandeaux colorés de la série peut surprendre et décevoir, mais elle est plutôt bien amenée et cohérente après le récit féodal. Une page se tourne dans ce relaunch des tortues ninjas, pour en ouvrir une autre.