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Fairest #1, la review

Fairest #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Drôle
• Superbes Dessins
• Le subplot de la belle au bois dormant va être résolu
On a moins aimé• Fairest ? Elles sont où les héroïnes ?
• Uniquement de la mise en place
Notre note

Tandis que la maison mère DC surfe toujours sur l’effet New 52, Vertigo a aussi entrepris de se renouveler avec une série de nouveaux titres débarquant sur nos étals. Parmi ceux-ci on compte Dominique Laveau Voodoo Child, Saucer Country ou encore The New Deadwardians. Mais la plus attendue de ces nouvelles séries était à n’en pas douter Fairest, dernier spin off en date de Fables écrit par Bill Willingham (créateur et scénariste de Fables) et dessiné par Phil Jimenez (New X-Men, Wonder Woman). Casting prestigieux (et en CDD vu que les auteurs devraient tourner par la suite) pour un lancement à la fois prometteur et décevant.

Fairest ?  Ah bon ?

Ces deux adjectifs résument en effet parfaitement ce premier numéro qui est un véritable paradoxe sur papier. Le ton est donné dès la sublime couverture d’Adam Hugues (raaaah lovely) qui présente toutes les héroïnes de Fables (Blanche Neige, Rose Red, Ozma,Cendrillon, la belle au bois dormant…). Car Fairest a été présenté comme une série se focalisant sur les héroïnes de l’univers créé par Bill Willingham. C’est donc logiquement que l’histoire s’ouvre sur… Ali Baba. Pardon ?

Et oui, on suit sur ces 22 premières pages l’autoproclamé prince des voleurs qui pille les ruines de la capitale impériale déchue et tombe sur un génie dans une bouteille (par très doué niveau magie). La créature, du nom de Jonah Panghammer, convainc notre héros (enfin, héros, il faut le dire vite) qu’il deviendra très riche s’il lui fait confiance. Et il le convainc ainsi de manière détournée de réveiller la belle au bois dormant (endormie depuis la fin de la guerre contre l’Empire). Car oui, il y a quand même un personnage féminin dans ce numéro. Qui a même droit à quatre bulles de dialogue. Sur la dernière page.

 

Vous l’aurez compris, à en juger par ce numéro, le pitch de Fairest s’apparentait à de la publicité mensongère. Et pourtant, est-ce pour autant un mauvais titre ? Bien sûr que non. Déjà parce qu’on peut supposer que par la suite la belle au bois dormant va avoir un rôle bien plus important à jouer. Et on l’aura notre Fairest, ainsi à priori que la résolution du subplot sur l’enlèvement de la belle (introduit dans le tpb Super Team). Mais surtout c’est du bon Fables, très bien écrit par un Bill Willingham égal à lui-même. Les dialogues sont drôles, jouant sur les contrastes : entre le langage familier de certains personnages (Jonah) et l’atmosphère fantasy. Entre les qualités héroïques d’Ali Baba et son côté vantard pompeux. Bref on se régale. Alors on ne va pas non plus dire que ce sera l’arc le plus brillant de la série, vu qu’il s’annonce assez classique, mais il devrait être plaisant.

Fairest ? Oh oui !

Et les dessins de Phil Jimenezdevraient y être pour beaucoup. Car le talentueux artiste livre ce qui est peut être la meilleure prestation de sa carrière. On le sait, le bonhomme donne habituellement dans l’ultra détaillé à la George Perez, et c’est encore une fois le cas. Mais pour l’occasion son trait s’est comme assoupli, adouci. Et le rendu est superbe, à la fois féérique et réaliste. L’encrage d’Andy Lanning et les couleurs d’Andrew Dalhouse parachèvent l’ensemble. Les mises en page sont efficaces, faisant la part belle aux plans larges pour mieux mettre en valeur les magnifiques décors. Et les character designs sont inspirés, qu’il s’agisse des monstre (dont Jonah), d’Ali Baba ou encore de la belle, qui pour le coup ne fait pas mentir le titre.

 

Fairest s’annonce donc comme une bonne série, au moins pour ce premier arc. Et Fairest #1 est même un bon comic, plaisant à lire et bien écrit. Mais c’est un très mauvais numéro un au sens où il ne correspond absolument pas aux attentes suscitées. On nous a vendu une série mettant en scène les héroïnes, et on devra attendre le numéro deux pour en voir une à l’œuvre. Autant ça peut se justifier scénaristiquement (c’est une mise en place), autant ça reste décevant. Par contre les dessins sont encore plus beaux que ce qu’on pouvait attendre.


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Jeffzewanderer
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