Journal de Comicsblog.fr (16 Août 2012) 13h00
Je hais cet endroit, des gens étranges y travaillent et d’autre encore plus intrigants les lisent avec passion et amour. L’amour, c’est quoi l’amour ? Une émission sur TF1 ou la sensation courte et étrange qui coule le long de notre échine lorsque l’on commence à lire Before Watchmen : Rorschach #1 par Brian Azzarello et Lee Bermejo.
A quoi bon se poser ces questions, l’amour est éphémère et ne laisse qu’un goût de cigarette froide dans le fond de ses poches. Appelez ça comme vous voulez, amour, joie, désir, la finalité dans tout ça c’est que vous allez tourner la page en moins de temps qu'il faut à un enfant pour arracher la tête de la poupée préférée de sa petite sœur.
I am the lonely man who stalks the executionner.
Journal de Comicsblog.fr (16 Août 2012) 16h00
Je suis un messager, une enveloppe que l’on vient de décacheter, présent pour prévenir le monde d’une chose, Before Watchmen : Rorschach #1 rempli le cahier des charges de toutes nos attentes, ni plus ni moins.
Le sang coule, les os se brisent et le ton posé et rauque de Walter Joseph Kovacs résonne dans nos oreilles le peu de temps que nos yeux parcourent le titre.
Rorschach est du mauvais genre, bagarreur jouant comme un enfant au détective, rencontrant d’autres mauvais gens. Les gueules sont burinées, brûlées, les coups font mal et les insultes fusent. Tout est là sans faute, mais tout est terne, comme cette ville qui m’a vu naitre. Ma mère (paix à son châle) m’a toujours prévenu de ce genre d’histoires, "ne t’attends pas à un miracle avec ta tête de travers et tes pieds palmés", elle avait raison ma mère, de miracle je n’ai pas vu.
Can you feel your hand ? Where it is ? « Touchin’ My Ass ? »
Journal de Comicsblog.fr (16 Août 2012) 16h36
Une histoire se raconte dans les rues, Azarrello raterait totalement son Before Watchmen. Je répond non, il en fait le moins possible et reste crédible. Où est cachée sa verve, sa gouaille ? Remplaçable, il donne du mou à graindre à tous ceux qui comme moi espérait une lecture comme ils la rêvaient. Pas de surprise, pas grand chose à dire même mais aucune saveur.
Lee Bermejo est comme un cafard, seul à ressortir de l’apocalypse, un être adaptable et conscient de la maîtrise de son art. On connaît le malfrat, on connaît son talent, lui aussi et c'est là le problème. Comme aurait dit un de mes oncles : "Pas plus que le bord".
Journal de Comicsblog.fr (16 Août 2012) 17h00
J’ai encore ce goût amer qui me racle le fond de la gorge après une bonne rasade de whisky. Je connais le goût, la sensation mais je ne peux pas m’empêcher d’en reprendre. Je connais ses effets, je veux en reprendre et je sais à quoi m’attendre. Mais vient la fin de rasade, la brûlure. Before Watchmen : Rorschach #1 est du même acabit, j’en reprendrais bien un verre mais je sais à quoi m’attendre et je ne serais pas surpris quand la dernière gorgée viendra me titiller la glotte.
Qu’est-ce qui m’a rendu comme ça ? Je ne suis pas né hier tout simplement, j’en ai lu des comme ça, j’ai même connu une polonaise qui en buvait au petit déjeuner. Merci M. Azzarello, merci M. Bermejo mais je vous avais vu venir dans mon dos.