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Punk Rock Jesus #6, la review

Punk Rock Jesus #6, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Sans concessions
• Beau, comme toujours.
• La meilleure façon de démarrer l'année.
On a moins aimé• Trop elliptique
• 2 numéros supplémentaires auraient renforcé la narration.
Notre note
Attendu comme le messie depuis plus de 2 mois maintenant, (Punk Rock) Jesus fait son retour en 2013, une semaine jour pour jour après sa naissance officielle. Tant de signes avant-coureurs d'une apocalypse à venir pour ce sixième et dernier numéro ? Si l'apocalypse a si fière allure, Sean G. Murphy pourrait bien nous faire regretter cet acte manqué du 21 Décembre 2012...

"The most controversial and anticipated event this year : Jesus Christ and the Flak Jackets live in Jerusalem."

 
 
Repoussé à cause de l'ouragan Sandy qui avait obligé l'auteur à rester à Paris pendant quelques jours supplémentaires en Octobre dernier, Punk Rock Jesus est également passé au travers de la malchance de son papa qui a enchaîné un nombre incalculables de virus en quelques semaines au moment de la création de ce dernier opus. Sean Murphy, qui préfère en rire en parlant d'intervention divine, a pourtant l'air en pleine forme à la lecture de ce sixième coup de semonce. Le train est toujours nerveux, le ton vif et les protagonistes sont inéxorablement engagés dans une course contre la montre depuis la décision de Chris de livrer un dernier concert à Jerusalem à l'issue du 5ème numéro.
 
L'issue de la série était dès lors connue, mais je préférais pourtant m'intéresser d'avantage au voyage qu'à sa destination. S'ouvrant sur un flashback rêvé et ou fantasmé par Thomas, garde du corps de Chris et véritable héros de la série, Punk Rock Jesus #6 développe d'entrée un propos plus que jamais politisé, développant une fois de plus un sujet cher à son auteur : la guerre civile en Irlande. Entre trahison, complots et clairvoyance, l'ours McKael va s'offrir un regard poignant sur son passé tragique et justifier ses agissements futurs. Entre folie messianique et promesse, Sean Murphy en fait plus que jamais son personnage le plus poignant et vole la vedette à son Jesus Punk...
 

 
Attaqué de toutes parts pour ses prises de positions violentes contre la religion, le scénariste/dessinateur souffle le chaud et le froid dans ce dernier numéro. N'abandonnant jamais la position controversée de son protagoniste principal en jouant avec sa filiation si particulière, l'artiste se penche une dernière fois sur sa micro-histoire avec "l'apparition" d'un personnage quasi-salvateur dans son destin tragique, égratignant une dernière fois la société de consommation, les real-tv shows et la religion chrétienne. Ce chef-d'oeuvre en 6 actes se referme d'ailleurs sur une dernière attaque bien sentie envers une autre religion majeure, un sujet sur lequel Sean Murphy souhaitait se pencher pour prouver que les catholiques et les protestants n'étaient pas les seuls visés par son propos iconoclaste.
Evidemment, il est impossible pour moi de vous raconter l'histoire de ce numéro à proprement parler, par peur de vous spoiler. En revanche, sachez que celui-ci renferme un lot d'émotions rares, aussi bien la joie que dans la tristesse et le désarroi. Cette fois la messe est dite : Punk Rock Jesus est un chef-d'oeuvre intemporel et vous n'avez aucune raison pour passer à côté en 2013.
 
 

"I'm tempted to call it a Miracle."

Punk Rock Jesus #6 est officiellement le premier chef d'oeuvre de 2013. Suite et fin de la meilleure mini-série de l'année passée, le bébé de Sean G. Murphy est définitivement passé à l'âge adulte avec une conclusion aussi dure que fidèle à son propos. Seul problème notable, la narration trop elliptique devrait se développer d'avantage avec la sortie en TPB de la série d'ici quelques mois, où quelques pages supplémentaires viendront mieux lier les scènes entre elles. D'ici là, l'industrie des Comics a trouvé son nouveau Messie.
 
Sullivan
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