Reviews Express est mort, longue vie à Comic Talk ! On vous avait promis que les reviews format twitter feraient leur retour sur Comicsblog, c’est désormais chose faite. Bigger, better, stronger (pour faster on ne garantit rien).
Comic Talk sera votre nouveau rendez vous bimensuel. Pas de date régulière (ça nous évitera de nous excuser à chaque fois d’avoir du retard) mais dès le mois de mars on vous en garantit deux éditions par mois, sans faute. Et vous serez gâtés niveau contenu.
Tout commence par By The Way : billet d’humeur, petite réflexion, débat, voire mini dossier, ce sera un peu tout ça. Cette semaine on va se pencher sur Superior Spider-Man et je vais essayer de vous convaincre qu’il s’agit d’un excellent story arc.
On enchaîne avec Focus : quelques titres chroniqués sur twitter seront examinés avec plus d’attention. Ce ne seront pas forcément les meilleurs, ni les pires, mais toujours ceux que nous aurons considérés comme les plus intéressants. Pour cette première édition on vous propose Batman #16, Batman & Robin Annual #1, Plume #1 et Hawkeye #7.
Puis c’est au tour du rédacteur au bonnet d’entrer en scène avec Steeve’s Corner. Son terrain de jeu personnel. Cette fois il va vous parler du procès intenté par Marvel et DC à un éditeur tiers à propos de l’usage du mot « superhero »
Ensuite ce sera Who Dat ? : le portrait d’un personnage peu connu qui mériterait de l’être plus. Star d’une série mineure, second rôle dans une grande série, c’est ici qu’on vous les fera découvrir. Cette fois Critter sera à l’honneur.
Après ça, place au retour triomphal des Reviews Express. Un maximum de titres, chroniqués en 140 signes maximum. Avec une nouvelle présentation et quelques bonus.
Et on finit par Eye Candy, un petit bonbon visuel pour se quitter sur une bonne note.
Prêts ? Alors on y va !
Pourquoi Superior Spider-Man est un excellent story arc
La racine du mal
Bon, avant toute chose, un bref rappel des faits pour les retardataires et les nouveaux venus. Dans Amazing Spider-Man #698-700 (écrit par Dan Slott), on a appris que Doctor Octopus avait réussi à transférer son esprit dans le corps de Peter Parker (aka Spider-Man) tout en s’appropriant les souvenirs de celui-ci. Et l’esprit de Peter avait fait le chemin inverse, acquisition de souvenirs incluse. Le seul hic, c’est que le corps de Doc Ock (où Peter était désormais coincé donc) était mourant.
Quelques scènes d’action et plans désespérés plus tard Peter dans le corps d’Ock semblait mourir, et Ock dans le corps de Peter avoir enfin gagné. Sauf qu’avant de rendre son dernier soupir, Peter avait fait en sorte que son ennemi ne fasse pas que connaître « intellectuellement » ses souvenirs, mais qu’il les ressente comme s’il les avait vécus
D’où un Dr Octopus transformé par
cette expérience, qui décide de se repentir en reprenant tant la vie de Peter
que son rôle de Spider-Man. Bref, en devenant un héros. Mais attention, si
l’expérience a changé le vilain, elle n’a pas effacé tout ce qu’il était. Sa
personnalité subsiste. C’est donc un Doc Ock jouant à Peter Parker mais bien
conscient de qui il est réellement, et surtout fort de son ambition, de son
intellect, et de sa morale plus « flexible », qui va devenir le Superior Spider-Man.
Le scandale
Bon là, si vous êtes un lecteur occasionnel ou un néophyte qui a cliqué ici par curiosité, vous devez être en train de vous dire « c’est vraiment débile les comics » (c’est en tous cas la réaction que j’ai constatée chaque fois que j’ai raconté cette histoire auxdits lecteurs occasionnels ou simples curieux).
Mais si vous êtes un fan de longue date, lecteur régulier du tisseur ou des supers-slips en général, vous avez à peine dû tiquer. Quand on lit des comics depuis assez longtemps, on ne se formalise plus de petites choses comme un échange d’esprit. Gardez ça dans un coin de la tête, ça va resservir.
Mais revenons à notre Superior Spider-Man. Une nouvelle série éponyme est lancée le mettant en scène, toujours écrite par Slott. Et le scandale arrive à la dernière page. Alors qu’Ock/Spidey va tuer un criminel, une main fantomatique le retient : celle d’un Peter Parker spectral qui assiste à la scène tel un Jiminy Cricket géant.
Outrage des fans. Lynchage internetistique. On avait déjà reproché à Slott de n’être pas allé assez loin avec le final d’Amazing #700 (vu que Peter mourrait sans vraiment mourir, son corps étant toujours là). Et voilà Peter qui revient déjà en mode Casper. Non seulement l’auteur semblait s’être ménagé une porte de sortie, mais voilà qu’en plus il l’emprunte son histoire à peine commencée. Mais de qui se moque-t-on ?
Et bien de personne, chers
indignés. Et voilà à mon (pas si) humble avis pourquoi.
Checklist
Déjà parce que Superior Spider-Man est une série bien écrite, quoi qu’on en dise. On peut détester le pitch, mais force est de reconnaître qu’il est très bien exploité par Dan Slott. Comprenez que le scénariste tire parti de toutes les possibilités narratives offertes à lui.
Voir un Spider-Man plus sombre, plus impitoyable, bien que toujours dans le camp des héros ? Check. On s’en aperçoit à chaque combat, contre les nouveaux Sinister Six, ou contre Le Vautour. Voir un Doc Ock qui, fort de son intellect, fait en effet un meilleur Spider-Man que Peter ? Check. On l’a vu avec son amélioration du système de patrouille du tisseur, pour être efficace tout en se gardant du temps libre. Voir Ock chercher à profiter de cette nouvelle vie de jeune homme et accessoirement des belles femmes qui entourent Peter, Mary Jane en tête ? Check. Et ça a même été drôle (écartant par la même le risque d’un côté malsain quasi-viol, si Ock avait réussi à conclure en faisant croire qu’il était Peter).
Et surtout voir les proches de
Peter remarquer son changement d’attitude, voire presque de personnalité, s’en
inquiéter, et finir par chercher la petite bête. Oh que check ! A Horizon Lab on ne se doute de rien,
mais après tout, Peter n’est pas non plus le gars le plus sociable du monde. MJ fut la première à avoir ses doutes.
Mais finalement c’est Carlie Cooper
(l’ex de Peter, policière et autre dépositaire de son identité secrète),
personnage trop souvent laissé de côté, qui semble avoir découvert le pot aux
roses. Oh le beau subplot.
CDD (Comics à Durée Déterminée)
Cependant c’est là l’autre raison qui a fait hurler les fans. Avant même le début de la série, on voyait comment elle finirait sans doute (avec le retour du vrai Peter). Et en plus, à peine trois numéros plus tard, entre le fantôme de Peter et les soupçons de Carlie, ce serait déjà le début de la fin (teasée apour le #9 ? C’est une possibilité mais j’ai quelques doutes quand même). Et bien oui, et c’est très bien.
C’est très bien parce que, pour bourré de potentiel qu’ait été le pitch de Superior Spider-Man, il n’était pas non plus appelé à durer autant que les impôts. Un peu comme la période où l’identité de Spidey était devenue publique. Ce dernier exemple est sûrement le plus pertinent.
Le changement de statu quo était énorme, mais une fois que Peter, sa famille, ses amis et même son lieu de travail avaient été attaqués par des vilains venant d’apprendre l’information, on avait fait le tour de ce qu’il y avait à dire sur le sujet. Il fallait alors remettre le génie dans sa lampe. Ou alors Peter devenait Tony Stark, vivait dans un penthouse surprotégé, et perdait tout ce qui faisait de lui un héros attachant.
Ici c’est pareil. Une fois que le « nouveau » Spidey à inventé tous les gadgets possibles pour être plus efficace, choqué tous ses anciens amis et alliés super-héroïques (voyez Avenging Spider-Man #16 et Daredevil #22 pour ça), et maltraité toute sa galerie d’ennemi, que reste-t-il à raconter ? Rien.
Ou plutôt si. Le retour de Peter
dans une vie chamboulée par ce que les autres perçoivent comme ses actes. Et
surtout la prise de conscience par notre héros que sur bien des points son
ennemi était un meilleur Spidey, voire un meilleur Peter, que lui-même ne le
fut. D’où une nouvelle volonté de se dépasser. Et boum ! Même pas besoin
de changer le titre.
Le changement, pas toujours souhaitable
Mais si ce côté CDD de Superior Spidey est d’autant plus justifié, c’est aussi parce qu’il existe dans l’intérêt de Spider-Man. En effet, Spidey est l’un des (le ?) meilleurs personnage de Marvel, et parmi les plus grands des comics en général. Alors pourquoi vouloir s’en débarrasser ? Si ce n’est pas cassé, ne le répare pas disent les Américains.
Et tuer Peter, ou le changer tant qu’en fait il n’est plus lui-même, c’est tuer Spider-Man. Car les deux sont indissociables. Spider-Man, avec ou sans masque, c’est toujours notre sympathique loser du Queens. Sinon c’est juste un nom apposé sur une couverture pour vendre.
Du coup, pourquoi regretter la
survie d’un héros qu’on aime tant ? Surtout que pour le coup on n’est même
pas face à un rétropédalage forcené pour rattraper une bourde éditoriale, mais
face à un story arc concerté,
délibéré. Donc à une narration maîtrisée.
Le seul défaut (qui n’en est pas vraiment un)
Voilà, l’expression est lâchée. Story arc. Car c’est ce qu’est vraiment Superior Spider-Man. Pas une nouvelle série. Pas un bouleversement cosmique de l’ordre comicsien du monde. Juste un story arc.
Seulement ce n’est pas comme ça qu’on nous l’a vendu. Ça devait être le changement du siècle, avec nouveau numéro un et tout et tout. Bref on s’est fait prendre pour des jambons.
Mais est-ce si grave ? N’est-ce pas plutôt de bonne guerre de la part de la Maison des Idées ? Après tout, ils sont quand même supposés les vendre leurs comics. Alors enjoliver un peu les choses, faire beaucoup de bruit pour rien (ou pas grand-chose), ça n’a rien de condamnable. Surtout que ça a bien marché vu les chiffres de vente. On les encourage en un sens.
Alors oui, ils se sont fichus de nous. Mais aussi parce qu’on l’a bien voulu. Et là je m’adresse aux lecteurs de longue date, mentionnés plus tôt (et dont je commence à être) : sommes-nous réellement assez naïfs pour croire un éditeur à chaque fois qu’il nous promet la lune, les étoiles et le jouet du Happy Meal en plus par pub interposée ? Ne pouvions-nous pas nous douter que Superior Spider-Man ne serait qu’un tour de passe-passe qui durerait ce que durent les roses ? Et si nous nous sommes fait prendre, ne pouvons–nous pas être beau joueur et simplement profiter de la fin du spectacle ?
Illustré par Steeve.
Chapitre suivant >FocusQuatre titres ont retenu notre attention cette fois. Un début intrigant, le plus New yorkais des comics, la machine Scott Snyder qui commence à se gripper et un excellent annual.
#review Plume 1 Une lady devient aventurière, entre western & fantasy. Dévoile trop peu mais intrigue finalement assez pour faire revenir 3/5
On commence avec un premier numéro un peu particulier. Pas tellement dans sa structure : le classique dyptique présent avec action/flashback sur les origines. Mais l’exécution déconcerte. Il est rare d’en apprendre aussi peu sur les personnages et même sur le concept de la série. Après 22 pages, on sait juste qu’on est face à deux aventuriers, dont une est une lady. Et qu’il y a des objets magiques. Point. On est même pris de court par la dernière page. Moi j’attendais la suivante. Mais soyons juste le côté joyeusement barré de l’ensemble, et une vraie patte graphique, suffisent à appâter le chaland.
#review Hawkeye 7 Special Sandy. Touchant mais jamais mièvre. Drôle. Des personnages magnifiquement humains. Et tellement New-yorkais 4/5
Un comic qui mérite d’être mis en lumière ne serait-ce que pour la belle initiative qu’il représente (les bénéfices seront en partie reversés pour aider les victimes de l’ouragan Sandy). Mais ce qui est encore plus remarquable, c’est la qualité de ce numéro. On n’est jamais dans le pathos facile. Alors oui, c’est de la tranche de vie, mais en même temps c’est le pitch de la série. Et les dialogues sont si bons qu’on pourrait regarder les héros discuter devant un café pendant 22 pages. Sinon on voit la recette d’écriture Fraction se dessiner sur ce titre, avec une narration non linéaire qui devient systématique. Et depuis DMZ de Brian Wood, on n’avait plus vu un titre qui sentait autant le bitume New-yorkais (Brooklynien même). Tout y est, même les vannes sur le New Jersey.
#review Batman 16 Une vraie atmosphère et d'excellents dialogues qui ne cachent pas une intrigue faiblarde et des facilités d'écriture 3,5/5
Ce numéro de Batman était un exemple particulièrement frappant du style de Scott Snyder depuis quelques mois sur la série. L’atmosphère est là, c’est vrai. Mais c’est parfois facile au sens où l’auteur accentue ce qui est déjà là, il rend juste les choses toujours plus morbides pour faire frissonner (le Joker ici). Mais le pire c’est que ça marche assez souvent. Sauf que là on commence à voir la poudre jetée à nos yeux. Surtout qu’en plus l’intrigue est objectivement pauvre. Batman traverse des salles en tapant sur des ennemis. C’est du beat’em all quoi. Pourtant là encore c’est assez épique pour qu’on se laisse prendre. Et le cliffhanger intrigue. Mais on commence à se lasser de faire crédit à Snyder en espérant retrouver un Joker vraiment machiavélique, avec un plan subtil, et pas juste un tueur sadique.
#reviewBatman&Robin Annual #1 Enfin un vrai Annual New 52. Histoire
légère et plaisante, loin du glauque de mise ces temps-ci. 4/5
Lire
Batman ces temps-ci n'est pas une promenade de santé. Que ce soit
sur la série principale, Batman & Robin ou Detective Comics (je
ne lis pas Dark Knight), il est souvent difficile d'en ressortir le
cœur léger. De leur côté, les Annual des New 52 ont jusqu'ici
tous en commun de conclure une histoire ou d'en lancer une. Batman &
Robin Annual #1 brise ces deux dynamiques et sent bon la fraîcheur.
On a ici une histoire stand-alone très bon enfant qui joue sur la
relation père/fils sans avoir à mettre la vie de l'un ou l'autre
des héros en jeu. Une histoire indépendante, on ne peut plus
plaisante à lire qui fait la part belle au talent de Peter Tomasi
qui a du prendre autant de plaisir à écrire ce récit qu'on en
prend à le lire.
< Chapitre précédentBy The WayChapitre suivant >Steeve's Corner
Super-héros.
Une idée simple qui parle à l'imaginaire de tout un chacun. Un mot
que chaque enfant de notre société se doit d'avoir dans son
vocabulaire. Un terme susceptible d'attirer de gros problèmes à
celui ou celle qui s'en sert avec légèreté. Une leçon que Ray
Felix a apprise à ses dépens.
Cet illustre inconnu est le
fondateur de la Bronx Heroes Comic Con. Evènement annuel qui fête
ses 5 ans cette année, la Bronx Heroes Comic Con met à l'honneur
les héros de la publication Bronx Heroes, des personnages sans super
pouvoirs qui luttent au quotidien pour la justice dans le ghetto. En
gros.
Là où
ça tourne au vinaigre pour le bonhomme, c'est quand il a la bonne
idée de lancer une série du joli nom de A World Without
Superheroes. Aussi anodin que ce titre puisse paraître, il contient
le mot Superheroes et ça, c'est pas bien. En effet, il semblerait
que Marvel et DC co-possèdent les droits dudit mot sous toutes ses
formes (super-hero, superhero... sup' her ero ?) et pas qu'aux
Etats-Unis.
La loi américaine sur les marques déposées
voudrait qu'il soit du devoir du propriétaire de ladite marque
d'attaquer quiconque l'utiliserait sans son consentement sans quoi il
en perdrait les droits (spécialistes des droits d'auteur US
n'hésitez surtout pas à vous manifester si quelque chose vous
défrise dans ce que je viens d'écrire !). Ce qui devait arriva
donc et le Big Two s'attaqua à cet éditeur du Bronx.
Voilà
donc où
nous en sommes. Jonathan D Reichman, l'avocat représentant Marvel et
DC lorsqu'il s'agit d'histoires de marques déposées, essaie de
convaincre Ray Felix de coopérer mais ce dernier se défendant
lui-même (le recours à un avocat n'étant pas envisageable
financièrement parlant) reste sur sa position et tente de prouver
que le terme super-héros est maintenant un mot générique au même
titre que kleenex peut l'être. Selon Nicholas Wells, avocat
spécialiste des marques déposées, ce combat peut être gagné mais
pas sans de nombreuses heures et beaucoup d'argent investi dans la
bataille.
Plaidant sa cause lors du dernier MoCCA Festival
(une comic con spécialisée dans l'indépendant, le vrai, celui que
Laurent d'Apo (k) Lyps adore et qui ne doit sous aucun prétexte être
associé à Image), Ray Felix s'est senti selon ses propres termes
comme comme un « lépreux ». « C'était la première
fois que je me suis senti comme un chrétien excommunié lors d'une
comic con » élabore le malheureux. Il n'aurait ainsi pas
trouvé le soutien auquel il s'attendait de la part de la jeune
génération composée une nouvelle fois selon ses termes de
« hipsters qui se veulent indépendants mais qui ont un esprit
corporate et souhaitent devenir les prochaines stars du mainstream ».
De la même manière, l'auteure MCA Hogarth a vu son roman Spots the Space Marine retiré de la vente par Amazon suite à une
plainte de Games Workshop réclamant la propriété du terme Space
Marine datant pourtant de 1932...
Ces auteurs devraient-ils
capituler au lieu de perdre un temps précieux qu'il pourraient
consacrer la création ou mènent-ils le bon combat ? La
question mérite d'être posée. Pour ceux que ça intéresse, Ray Felix s'est livré à crispcomics.com lors d'une interview sur le sujet.
Ladies and gentlemen, permettez moi de vous présenter Cassia Crawford, 18 ans, aka Critter, héroïne de la série éponyme publiée par Big Dog Ink. Cassia est une superbe rouquine du Michigan, qui a grandi dans une ferme avec sa grand-mère. Dotée d’une vitesse et d’une force surhumaine, elle est aussi une acrobate accomplie. Mais elle est surtout la fille de feue The Velvet Fox, une super-héroïne qui était la plus puissante télékinésiste du monde. Seulement ça Cassia ne le savait pas. Comme elle ne savait pas d’où lui venaient ses superpouvoirs.
C’est sans doute pour cela que ses activités super-héroïques se limitaient à déjouer les mauvais tours des garnements du coin. Jusqu’au jour où Brenda St Michael, meilleure amie de sa défunte mère et professeur de sociologie, lui révèle toute la vérité. Mais surtout, Brenda va remettre à Cassia les gadgets de super-héroïnes de sa mère (une ceinture ornée d’une queue et dotée d’une intelligence artificielle, et des oreilles-radio) et lui dévoiler le costume que cette dernière avait préparé pour elle.
Comme si ça ne suffisait pas, elle va proposer à la jeune fille de la campagne d’entrer à l’université à San Diego. Cerise sur le gâteau, The Core, la plus grande équipe de super-héros du monde à laquelle appartenait The Velvet Fox, va se proposer pour former Cassia. Et ainsi Critter est née.
Cassia, c’est un peu Peter Parker qui aurait rejoint les Avengers dès le début de sa carrière de super-héros. Elle est avant tout une fille bien, décidée à utiliser ses pouvoirs du mieux qu’elle peut, mais un peu larguée dans la grande ville et surtout dans ce nouveau monde qui s’offre à elle. Toujours bien intentionnée mais souvent naïve, elle commettra son lot d’erreurs. Comme de rejoindre les girls band de pseudo super-héroïnes Purrfection, dirigée par la peu scrupuleuse Cougar. Et si elle va connaître bon nombre de succès, les échecs seront aussi au rendez-vous.
Mais elle sait toujours retomber sur ses pattes, grâce à sa détermination et à l’aide de sa coloc’ délurée et nouvelle meilleure amie : Gina Kumamoto. Etudiante en mode, celle-ci se fera un devoir de veiller sur Cassia, allant même jusqu’à lui bricoler des gadgets et redesigner son costume dès qu’elle aura appris son secret.
Cependant Gina n’est pas la seule à se préoccuper de Critter. Paradox, le mystérieux voyageur temporel membre de The Core, semble lui aussi fasciné par la jeune héroïne. Il est obsédé par l’idée qu’elle accomplisse sa destinée, qui doit être grandiose. Bonjour la pression !
Ainsi Cassia va découvrir les joies de la vie de super-héroïne, affronter des super-vilains comme de simples voyous, et même des fantômes. Mais surtout elle va mûrir et apprendre à vivre avec le poids du destin sur ses épaules. Tout en restant la cowgirl idéaliste du Michigan qui rêvait de super-héros en regardant le ciel…
< Chapitre précédentSteeve's CornerChapitre suivant >Reviews Express
On vous l’avait promis, c’est chose faite : les Reviews Express sont de retour. Une pléthore de titres sorties entre le 2 janvier et le 6 février (avec deux oubliés du 19 décembre en extra), chroniqués par moi-même (@Jeffzewanderer), Steeve (@SteeveAubert) et un nouveau dans l’exercice : Manu (@EmmanuelPeudon).
Pour agrémenter cette nouvelle formule, deux nouveautés. Les Writer’s Picks tout d’abord, le comic préféré de chaque rédacteur ayant participé à cette édition dans la fournée de titre chroniqués. Et The Quote, une citation choisie par les soins de Steeve, pour finir en beauté.
Enfin n’oubliez pas de nous
suivre sur nos comptes twitter respectifs si vous voulez avoir accès à toutes
ces reviews en avant première.
Semaine du 19/12/2012
Jeffzewanderer :
#review FF 2
Une succession de scénettes assez rigolotes mais un résultat un peu
gratuit malgré un hommage sympa à Fantastic Four 1 3/5
#review JourneyIntoMystery
647 En fait les états d'âme de Syf en berzerk s'avèrent plutôt
intéressants, bien écrits & c'est très beau 3,5/5
Semaine du 02/01/2013
Jeffzewanderer :
#review JoanOfArcFromTheAshes 2 Fun, débridé, Cupidon & Joan bad ass, Jesus prend cher, mais un peu limite softporn parfois hélas 3/5
#review DejahThoris 20 Dejah infiltre une
guilde d'assassins, classique mais bien ficelé, héroïne réussie et surtout
enfin BEAU 3,5/5
#review IronMan
5 Dernier standalone. Encore une fin un peu facile, tempérée
par un angle d'attaque brillant & subtil. Land reste Land 3,5/5
#review BlackAcre 2 Très convenu dans son genre (cité SF recluse vs monde sauvage & complots), mais histoire sympa qui avance bien 3,5/5
#review Critter 7 X-over avec Penny 4 Your Soul cool, et des héroïnes toujours pétillantes, une nouvelle vilaine mais peu d’action 3,5/5
#review BatmanInc 6 La vengeance de Talia continue. Du pur Batman by Morrison avec ses qualités (ampleur, persos) et Bat Cow 4/5
#review QueenSonja 33
Action et diplomatie pour Sonja assiégée. Une intrigue riche et une vraie
tension dramatique. Epique 4/5
#review Fatale
11 Un standalone faisant la part belle à une horreur
lovecraftienne. L'histoire avance un peu et ambiance superbe 4/5
#review Damsels 4 Toujours plus de contes revisités, et Rapa de + en + attachante approche de la vérité. Drôle, enlevé, prenant 4/5
#review ILoveTrouble
2 Graphiquement toujours brillant, dialogues cools, narration percutante et
intrigue qui prend son rythme 4,5/5
#review 47Ronin
2 Une histoire connue bien écrite mais surtout un story-telling
exemplaire niveau dessin. Une vraie leçon 4,5/5
#review DangerGirl/GIJoe 5 Tout le spectacle et la maîtrise des meilleurs blockbusters hollywoodiens pour ce final impeccable 4,5/5
Semaine du 09/01/2013
Jeffzewanderer :
#review TheFirstX-Men 5 Final bancal pour un retcon boiteux. C'est au mieux hyper convenu, au pire incohérent, et plutôt moche 1/5
#review Wolverine&TheX-Men 23 Finalement quand on oublie le côté WTF, c'est correct grâce à certains persos. Mais vraiment trop kitch 2,5/5
#reviews Ghost 3
ça reste lent mais l'intrigue avance enfin et le dessin est vraiment beau. Mais
le manque d'intensité reste flagrant 3/5
#review Cable&X-Force 2-3 Série portée par la relation Cable/Hope mais desservie par une narration abusant d'aller-retours passé-présent 3/5
#review FantasticFour 3 Un quasi stand-alone pour donner le ton de la série, entre aventure et famille. Efficace, réussi, mais convenu 3/5
#review UltimateX-Men 21 Ambitieux, intéressants pour les tensions parmi les mutants, mais ça reste assez lent. Dessin parfois limite 3,5/5
#review ScarletSpider 13 Kaine vs l'esclavage moderne. Ambitieux, sombre & pas kitch du tout malgré les gangsters loups-garou mexicains 4/5
#review PointOfImpact
4 Les pistes se regroupent pour un dénouement dans les règles de l'art.
Académique mais si réussi, on salue 4/5
#review Artifacts
24 Belle nouvelle version de l'histoire d'amour entre Dani &
Finch, persos réussis et action efficace pour l'Angelus 4/5
#review DresdenFilesGhoulGoblin 1 Du très bon Harry Dresden avec des dialogue réussis et une histoire d'urban fantasy à priori sympa 4/5
#review PunisherWarZone 3-4 Personnages justes, intrigue brillamment construite, super switch à la fin, dialogues au poil. Pur bonheur 4,5/5
#review Repossessed 1 Des chasseurs de démons badass, un pitch simple et brillant, une vraie patte graphique, une belle mise en forme 4,5/5 Jeffzewanderer’s Pick
Semaine du 16/01/2013
Jeffzewanderer :
#review WolverineMax 3L'intrigue reste faible mais prend forme, et un vrai début d'atmosphère se crée enfin, Plutôt plaisant 3/5
#review LordOfTheJungle
11 Tarzan vs les vilains colons, très pulp et convenu mais étonnamment
sympa au final, du charme 3/5
#review X-Men 40 Les X-Men cherchent & aident 1 jeune mutant. Y a pas plus classique, mais ma foi c'est assez bien fait malgré le dessin 3/5
#review DejahThoris
21 Polar noir martien saupoudré de SF, enrobé de pulp, un mélange sympa
& beau, on oublie les quelques faiblesses 3,5/5
#review ConanTheBarbarian
12 belle écriture et une conclusion intéressante, tout y est mais manque
paradoxal d'intensité dramatique 3,5/5
#review Saga 9 Le
subplot de The Will et l'enfant est résolu, mais ça reste un peu mou, avec
moins de charme décalé que d'habitude 3,5/5
#review AvengersAssemble 11 Vraiment le titre pour les fans du film. C'est
beau, très drôle, mais cette fois au détriment de l'action 3,5/5
#review Daredevil
22 Team-up anecdotique avec Superior Spidey mais action efficace
& Matt très réussi. Une sacrée bombe en cliffhanger 3,5/5
#review CaptainAmerica
3 Cap décidément très réussi. L'intrigue reste de la SF
barrée mais avance. Par contre gros WTF en cliffhanger 3,5/5
#review CaptainMarvel
9 Tranche de vie, pas vraiment d'intrigue mais des persos remarquablement
écrits (Carol en tête), dessin sympa 4/5
#review IndestructibleHulk
2-3 Deux (quasi)-stand-alones bien écrits, intelligents et avec
Hulk ET Banner très réussis, posent la série 4/5
#review AvengingSpider-Man
16 Avec les X-Men. Exercice
réussi sur les possibilités offertes par le switch Ock/Peter face à
ses alliés 4/5
#review BillyTheKid'sOldTimeyOddities
4 Une fin très bien amenée et réussie dans ses moindres détails. Touchante
même 4/5
#review NewAvengers 1-2 Des concepts SF très ambitieux, des personnages parfaitement justes, dessin superbe. Peu d'action. On pardonne 4/5
#review SavageWolverine 1
Wolvie, dinos, Savage
Land et Shanna. C'est
ce qu'on attendait, pas +. Mais très fun et beau, alors why not ? 4/5
Steeve :
#review
Frankenstein 16 Conclusion bon enfant. La première annulation New 52
que je regretterais. Kindt a saisi l'essence de la série. 4/5 Steeve's Pick
Jeffzewanderer
#review Masks 3 Répétitif, simpliste jusqu'à en être caricatural, décousu, et du sous Jae Lee au dessin. Un beau ratage 1/5
#review LordOfTheJungle 12 Ou quand sympathiquement pulp devient TROP pulp. La cité cachée ok la pin-up reine des hommes-singes too much 2/5
#review LegendOfOzWickedWest 3 Sympa, mais ça reste des souris vs des mecs avec des roues en guise d'appendices. Ca n'avance pas assez 3/5
#review SaucerCountry
11 Des fées. Qu'est-ce que la réalité? Un lourd secret? Difficile à
comprendre? Pour moi aussi. Déconcertant 3/5
#review A+X 4
Spidey & Beast beau (et Spidey marrant) mais trop
expéditif. Cap & Kid Omega moins intéressant car convenu et
sérieux 3/5
#review WonderWoman 16 A nouveau trop de mythologie, pas assez de WW. Numéro lourdement explicatif même si parfois drôle ou intéressant 3/5
#review Ultimates
20 Nick Fury infiltré ou traître? Pas mal grâce aux doutes
d'un perso secondaire, mais ça reste un peu bas du front 3/5
#review Batwoman
16 Histoire bien, narration verbeuse lourde. Belles illustrations mais abus
des doubles pages, le storytelling en pâtit 3/5
#review Witchblade
163 Bon mélange entre gangsters et trafic de magie, dénouement
réussi, un peu de romance mais quelques raccourcis 3,5/5
#review AstonishingX-Men 58 Fin de l'aventure de Warbird, qui la rend étonnamment touchante. Pas révolutionnaire mais fait son effet 3,5/5
#review Gambit 8 Monstres géants, aventure et demoiselle en détresse... Encore... ça devient répétitif mais ça reste beau et bien fait 3,5/5
#review Prophecy 6 Red Sonja en vampire c'est rigolo mais ça commence à faire beaucoup de baston avec de moins en moins d'histoire 3,5/5
#review UrsaMinor 4 Un univers de + en + travaillé et plaisant, bonne ambiance d'horreur, mais un sacrifice mal mis en valeur en fin 3,5/5
#review MindTheGap 7 Ca commence à faire trop de mystère et une intrigue qui fait du sur place, malgré un vrai beau travail d'écriture 3,5/5
#review UncannyAvengers 3 Très beau, excellente action et dialogues mais bonne idée rendue un peu simplette et narration trop verbeuse 3,5/5
#review Avengers 3 Superbe, de l'action efficace mais une fin qui fait vraiment deus ex machina avec Cap Universe sortie de nulle part 3,5/5
#review GreenLantern 16 Simon Baz devient vraiment Green Lantern dans ce numéro bien exécuté et parfois même drôle (squirrel GL power) 4/5
#review JusticeLeague 16 Atlantis Rises, le blockbuster parfait: spectacle, héroïsme, tension, un brin d'intelligence, bon cliffhanger 4,5/5
#review LoneRanger12 Un final contemplatif simple et
magnifique pour un arc superbe. Personnages parfaits et dessin très réussi 4,5/5
#review WinterSoldier 14 Le
final. Plus histoire d'amour tragique que thriller. Très beau
contrepied stylistique de Brubaker 4,5/5
Semaine du 30/01/2013
Jeffzewanderer
#review GreenHornet 33 Mélanger du sous-Batman, du sous-Punisher et une sous-armure d'Iron Man, le tout mal dessiné, ben ça donne ça 1/5
#review Mara 2 Une narration étrange, très descriptive. Un univers très
intéressant mais une intrigue progressant peu. Mais quel final ! 3/5
#review Darkness
110 Le secret de Jackie découvert, et un bouleversement majeur
devrait suivre. Bavard mais intelligemment écrit 3,5/5
#review SWAgentOfTheEmpire 4 Cross est un personnage splendide tout dans les gris. L'intrigue riche confirme nos espoirs. Du space Bond 4/5
#review Aquaman 16 Une (petite) pause dans l'action, mais une révélation qui prépare la conclusion d'un X-over décidément très réussi 4/5
#review BatmanInc 7 Peu accessible dans la forme, barré par moment, mais finalement efficace, et l'intrigue avance. Morrison quoi 4/5
#review ThorGodOfThunder 4 Le final approche. Toutes les qualités sont là. Une broutille dans la gestion du dernier changement d'époque 4/5
#review Damsels 5 De nouveaux personnages dont un chaperon rouge cool, des
révélations, un vrai déclic pour l'intrigue & de la finesse 4,5/5
#review TheSixthGun
28 Les intrigues parallèles se rejoignent intelligemment. Belle
écriture, visuels magnifiques, final splendide 4,5/5
Manu :
#review Superman 16,
la fin du monde semble inévitable. Le crossover est plus intéressant que prévu,
mais il faut pas qu'il s'éternise. 3/5
Semaine du 06/02/2013
Jeffzewanderer :
#review Vampirella 26 Une histoire d'horreur/fantômes pas mal mais bien trop classique et surtout desservie par un dessin bâclé 2,5/5
#review BlackAcre 3 L'intrigue commence à piétiner un peu, et la découverte de l'univers du titre ne compense que partiellement 3/5
#review Prophecy 7 Enfin la conclusion! Beaucoup d'action comme d'hab. Un micmac temporel confondant. Mais 1 cliffhanger quasi-WTF sympa 3/5
#review SonOfMerlin 1 Dessin superbe, une fantasy urbaine réussie mais très classique (héros incrédule largué dans un monde de magie) 3,5/5
#review ILoveTrouble 3 Arrivée d'une mystérieuse entreprise. Toujours
superbe, parfois très drôle, mais aurait gagné à être + court 3,5/5
#review WinterSoldier
15 New team. Ambiance thriller/espionnage avec un peu d'horreur.
Sympa mais bavard, et il manque un petit truc 3,5/5
#review X-Factor 250-251 Le fils de Rhane traqué par tous les seigneurs
infernaux. Objectivement bon, pourtant ça marche moyennement 3,5/5
#review SecretAvengers
36-37 Final efficace, dilemmes moraux déjà vus pour Hawkeye &
Ant-Man mais qui ont le mérite d'être bien écrits 3,5/5
#review LegendOfOzWickedWest 4 Enfin le sentiment d'avancer dans l'histoire, de nouveaux personnages intrigants, et Jinjur se révèle 4/5
#review SuperiorSpider-Man
2-3 Ock prend ses marques (et des râteaux), Peter fantôme très
drôle, et des subplots nickels via MJ & Carlie 4/5
#review UltimateSpider-Man 19-20 Venom de retour, mais on s'intéresse surtout à Miles et sa famille, très humains et touchants 4/5
#review VampirellaStrikes 2 Vrai début de l'intrigue, pure fantasy urbaine très réussie. Excellent duo Janus/Vampi et bon switch final 4/5
#review Critter 8 Conclusion punchy au X-over avec Penny 4 Your Soul. Beaucoup d'action, un peu d'émotion. Simple mais frais & réussi 4/5
#review TheTowerChronicles 3 L'intrigue de fond progresse peu, quelques révélations quand même, et des aventures très réussies & belles 4/5
#review AllNewX-Men 5-7 Bendis exploite
parfaitement son pitch, et les dialogues sont à la hauteur. Excellent malgré
l'absence d'action 4/5
#review Avengers 4-5 Deux standalones, sur Hyperion puis Smasher, entre
nouvelles aventures et origines. Réussis et pertinents 4/5
#review HellboyInHell 2-3 Le voyage aux enfers prend des airs de ballade onirique saupoudrée d'action, révélations & dialogues réussis 4,5/5
Manu :
#review AnimalManSwampThing17 Finalement Rotworld se termine mais pas le crossover. Affaire à suivre mais ça devient un peu long. 3,5/5
#review Green Arrow 17, Lemire balaye violemment 16 numéros pour le meilleur, et le dessin de Sorrentino est magnifique. 4/5
#review All-New X-Men 7,
Marquez est bluffant au dessin mais il est temps qu'Uncanny arrive : BENDIS
traîne et gagne du temps. 4/5 Manu's Pick
Steeve :
#review Swamp
Thing 17 Laid et mal écrit. Conclusion scandaleuse. Tout ça pour
ça ? 1.5/5
#review New
Avengers #3 Trois épisodes qu'on mate des mecs en train de tailler
une bavette dans la même pièce, mais c'est intéressant. 4/5
#reviewScarlet 6 Après deux ans de pause, série toujours aussi fraîche
grâce aux dialogues justes de Bendis et la maîtrise de Maleev. 4.5/5
The Quote :
« You seem surprised that I would sacrifice myself for my family. Why? » Reed Richards à Steve Rogers – New Avengers #3/Jonathan Hickman
< Chapitre précédentWho Dat ?Chapitre suivant >Eye CandyAvouez qu'à la lecture du titre vous vous attendiez à quelque chose dans ce genre... (hello miss Beautilation)
Mais Eye Candy ça peut aussi être ça... (hommage à Bill Watterson)
Hugh Jackman est le Wolverine parfait. Mais dans une réalité alternative... (by Alexandre Tuis)
Ne cherchez pas ce Nova dans le commerce, c'est un custom par les grands artistes du studio Loosecollector.
Et on se quitte en musique avec la Bande Originale du court-métrage Batman : City Of Scars (réalisé par Bat In The Sun) interprétée par Madelynn Rae.
Et voila, c'est tout pour ce premier numéro de Comic Talk. Dites-nous ce que vous en avez pensé, les commentaires sont là pour ça. Et rendez-vous en Mars pour une nouvelle édition !
Pourquoi Superior Spider-Man est un excellent story arc
La racine du mal
Bon, avant toute chose, un bref rappel des faits pour les retardataires et les nouveaux venus. Dans Amazing Spider-Man #698-700 (écrit par Dan Slott), on a appris que Doctor Octopus avait réussi à transférer son esprit dans le corps de Peter Parker (aka Spider-Man) tout en s’appropriant les souvenirs de celui-ci. Et l’esprit de Peter avait fait le chemin inverse, acquisition de souvenirs incluse. Le seul hic, c’est que le corps de Doc Ock (où Peter était désormais coincé donc) était mourant.
Quelques scènes d’action et plans désespérés plus tard Peter dans le corps d’Ock semblait mourir, et Ock dans le corps de Peter avoir enfin gagné. Sauf qu’avant de rendre son dernier soupir, Peter avait fait en sorte que son ennemi ne fasse pas que connaître « intellectuellement » ses souvenirs, mais qu’il les ressente comme s’il les avait vécus
D’où un Dr Octopus transformé par
cette expérience, qui décide de se repentir en reprenant tant la vie de Peter
que son rôle de Spider-Man. Bref, en devenant un héros. Mais attention, si
l’expérience a changé le vilain, elle n’a pas effacé tout ce qu’il était. Sa
personnalité subsiste. C’est donc un Doc Ock jouant à Peter Parker mais bien
conscient de qui il est réellement, et surtout fort de son ambition, de son
intellect, et de sa morale plus « flexible », qui va devenir le Superior Spider-Man.
Le scandale
Bon là, si vous êtes un lecteur occasionnel ou un néophyte qui a cliqué ici par curiosité, vous devez être en train de vous dire « c’est vraiment débile les comics » (c’est en tous cas la réaction que j’ai constatée chaque fois que j’ai raconté cette histoire auxdits lecteurs occasionnels ou simples curieux).
Mais si vous êtes un fan de longue date, lecteur régulier du tisseur ou des supers-slips en général, vous avez à peine dû tiquer. Quand on lit des comics depuis assez longtemps, on ne se formalise plus de petites choses comme un échange d’esprit. Gardez ça dans un coin de la tête, ça va resservir.
Mais revenons à notre Superior Spider-Man. Une nouvelle série éponyme est lancée le mettant en scène, toujours écrite par Slott. Et le scandale arrive à la dernière page. Alors qu’Ock/Spidey va tuer un criminel, une main fantomatique le retient : celle d’un Peter Parker spectral qui assiste à la scène tel un Jiminy Cricket géant.
Outrage des fans. Lynchage internetistique. On avait déjà reproché à Slott de n’être pas allé assez loin avec le final d’Amazing #700 (vu que Peter mourrait sans vraiment mourir, son corps étant toujours là). Et voilà Peter qui revient déjà en mode Casper. Non seulement l’auteur semblait s’être ménagé une porte de sortie, mais voilà qu’en plus il l’emprunte son histoire à peine commencée. Mais de qui se moque-t-on ?
Et bien de personne, chers
indignés. Et voilà à mon (pas si) humble avis pourquoi.
Checklist
Déjà parce que Superior Spider-Man est une série bien écrite, quoi qu’on en dise. On peut détester le pitch, mais force est de reconnaître qu’il est très bien exploité par Dan Slott. Comprenez que le scénariste tire parti de toutes les possibilités narratives offertes à lui.
Voir un Spider-Man plus sombre, plus impitoyable, bien que toujours dans le camp des héros ? Check. On s’en aperçoit à chaque combat, contre les nouveaux Sinister Six, ou contre Le Vautour. Voir un Doc Ock qui, fort de son intellect, fait en effet un meilleur Spider-Man que Peter ? Check. On l’a vu avec son amélioration du système de patrouille du tisseur, pour être efficace tout en se gardant du temps libre. Voir Ock chercher à profiter de cette nouvelle vie de jeune homme et accessoirement des belles femmes qui entourent Peter, Mary Jane en tête ? Check. Et ça a même été drôle (écartant par la même le risque d’un côté malsain quasi-viol, si Ock avait réussi à conclure en faisant croire qu’il était Peter).
Et surtout voir les proches de
Peter remarquer son changement d’attitude, voire presque de personnalité, s’en
inquiéter, et finir par chercher la petite bête. Oh que check ! A Horizon Lab on ne se doute de rien,
mais après tout, Peter n’est pas non plus le gars le plus sociable du monde. MJ fut la première à avoir ses doutes.
Mais finalement c’est Carlie Cooper
(l’ex de Peter, policière et autre dépositaire de son identité secrète),
personnage trop souvent laissé de côté, qui semble avoir découvert le pot aux
roses. Oh le beau subplot.
CDD (Comics à Durée Déterminée)
Cependant c’est là l’autre raison qui a fait hurler les fans. Avant même le début de la série, on voyait comment elle finirait sans doute (avec le retour du vrai Peter). Et en plus, à peine trois numéros plus tard, entre le fantôme de Peter et les soupçons de Carlie, ce serait déjà le début de la fin (teasée apour le #9 ? C’est une possibilité mais j’ai quelques doutes quand même). Et bien oui, et c’est très bien.
C’est très bien parce que, pour bourré de potentiel qu’ait été le pitch de Superior Spider-Man, il n’était pas non plus appelé à durer autant que les impôts. Un peu comme la période où l’identité de Spidey était devenue publique. Ce dernier exemple est sûrement le plus pertinent.
Le changement de statu quo était énorme, mais une fois que Peter, sa famille, ses amis et même son lieu de travail avaient été attaqués par des vilains venant d’apprendre l’information, on avait fait le tour de ce qu’il y avait à dire sur le sujet. Il fallait alors remettre le génie dans sa lampe. Ou alors Peter devenait Tony Stark, vivait dans un penthouse surprotégé, et perdait tout ce qui faisait de lui un héros attachant.
Ici c’est pareil. Une fois que le « nouveau » Spidey à inventé tous les gadgets possibles pour être plus efficace, choqué tous ses anciens amis et alliés super-héroïques (voyez Avenging Spider-Man #16 et Daredevil #22 pour ça), et maltraité toute sa galerie d’ennemi, que reste-t-il à raconter ? Rien.
Ou plutôt si. Le retour de Peter
dans une vie chamboulée par ce que les autres perçoivent comme ses actes. Et
surtout la prise de conscience par notre héros que sur bien des points son
ennemi était un meilleur Spidey, voire un meilleur Peter, que lui-même ne le
fut. D’où une nouvelle volonté de se dépasser. Et boum ! Même pas besoin
de changer le titre.
Le changement, pas toujours souhaitable
Mais si ce côté CDD de Superior Spidey est d’autant plus justifié, c’est aussi parce qu’il existe dans l’intérêt de Spider-Man. En effet, Spidey est l’un des (le ?) meilleurs personnage de Marvel, et parmi les plus grands des comics en général. Alors pourquoi vouloir s’en débarrasser ? Si ce n’est pas cassé, ne le répare pas disent les Américains.
Et tuer Peter, ou le changer tant qu’en fait il n’est plus lui-même, c’est tuer Spider-Man. Car les deux sont indissociables. Spider-Man, avec ou sans masque, c’est toujours notre sympathique loser du Queens. Sinon c’est juste un nom apposé sur une couverture pour vendre.
Du coup, pourquoi regretter la
survie d’un héros qu’on aime tant ? Surtout que pour le coup on n’est même
pas face à un rétropédalage forcené pour rattraper une bourde éditoriale, mais
face à un story arc concerté,
délibéré. Donc à une narration maîtrisée.
Le seul défaut (qui n’en est pas vraiment un)
Voilà, l’expression est lâchée. Story arc. Car c’est ce qu’est vraiment Superior Spider-Man. Pas une nouvelle série. Pas un bouleversement cosmique de l’ordre comicsien du monde. Juste un story arc.
Seulement ce n’est pas comme ça qu’on nous l’a vendu. Ça devait être le changement du siècle, avec nouveau numéro un et tout et tout. Bref on s’est fait prendre pour des jambons.
Mais est-ce si grave ? N’est-ce pas plutôt de bonne guerre de la part de la Maison des Idées ? Après tout, ils sont quand même supposés les vendre leurs comics. Alors enjoliver un peu les choses, faire beaucoup de bruit pour rien (ou pas grand-chose), ça n’a rien de condamnable. Surtout que ça a bien marché vu les chiffres de vente. On les encourage en un sens.
Alors oui, ils se sont fichus de nous. Mais aussi parce qu’on l’a bien voulu. Et là je m’adresse aux lecteurs de longue date, mentionnés plus tôt (et dont je commence à être) : sommes-nous réellement assez naïfs pour croire un éditeur à chaque fois qu’il nous promet la lune, les étoiles et le jouet du Happy Meal en plus par pub interposée ? Ne pouvions-nous pas nous douter que Superior Spider-Man ne serait qu’un tour de passe-passe qui durerait ce que durent les roses ? Et si nous nous sommes fait prendre, ne pouvons–nous pas être beau joueur et simplement profiter de la fin du spectacle ?
Illustré par Steeve.
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