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Sidekick #1, la review

Sidekick #1, la review

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On a aimé• Rien n'est épargné au sidekick
• Une fin qui change tout
On a moins aimé• Peu d'originalité
• Un dessin déjà limite
• On s'attache pas au personnage
Notre note

Après Ten Grand, qu'il réalise avec Ben Templesmith, le prolifique J. Michael Straczynski lance un second titre dans son Joe's Comics nouvelle version. Si le premier essai est très réussi, qu'en est-il de celui-ci, qui reprend des bases super-héroïques ?

"At least the boy part was right."

Le principe de départ de cette série est très simple, prenez un héros flamboyant qui reprend les codes de Superman et Batman, dans tout ce qu'il a de plus classique et de presque lénifiant. Rajoutez lui un sidekick qui là encore nous fait penser à de nombreux personnages analogues, Robin et Bucky Barnes en tête. Faites que le premier se fasse lâchement assassiné pour une raison inconnue, et on va pouvoir assister à la déchéance de son jeune acolyte en perte de repères et qui subit coup dur sur coup dur depuis qu'il a perdu son mentor. C'est d'ailleurs l'un des points forts de ce titre, cet écart entre les flashbacks pleins d'héroïsme et de lumière et la dure réalité actuelle qui est emplie d'une crasse morale et picturale. Le dessinateur Tom Mandrake jouant bien le coup ici, puisqu'il arrive à insuffler des ambiances très distinctes entre ces deux périodes.

Faudra reconnaître que c'est à peu près le seul bon coup qu'il joue d'ailleurs. Alors que ce n'est que le premier numéro, on assiste à de nombreuses incohérences anatomiques, plusieurs cases brouillonnes et un encrage parfois trop gras. Son style est définitivement plus adapté aux séries d'horreur comme la mini-série Night Force qu'il avait fait pour DC Comics. On sent de vraies limites quand il s'agit de décrire l'action. Si bien que parfois l'on sort de l'histoire pour essayer de se représenter la scène. En plus, certaines scènes clés, comme celle de l'assassinat de Red Cowl, n'ont pas la force qu'elles devraient avoir si bien que le récit passe rapidement et sans relief.


"One moment in the sun..."

D'ailleurs, ce n'est pas que le fait du dessinateur pour ce dernier point. J.M. Straczynski accumule les poncifs, si bien que l'on a l'impression d'avoir déjà lu encore et encore cette histoire. Surtout que tous les éléments bien "sales", qui sont autant d'étapes dans la déchéance de ce sidekick qui n'arrive pas à se faire un nom par lui-même, ne parviennent pas à nous choquer, bien pire ayant été fait depuis. C'est comme si on lisait un The Boys allégé, certes moins gratuit mais aussi moins impactant. D'autant plus que l'on a du mal à s'attacher aux personnages. Les quelques rôles secondaires sont présentés bien trop sommairement pour que l'on y prête attention, et le protagoniste Flyboy souffre du mode de narration choisi. S'il est intéressant de retracer le passé à l'aide de flashbacks, cela ne nous permet pas d'éprouver de l'empathie pour lui car l'on le découvre dépressif avant d'avoir été un héros.

Mais JMS n'est pas né de la dernière pluie, et il a plus d'un tour dans son sac de scénariste. Car si l'on déroule ce premier numéro de façon assez distante en se disant que ce n'est au final qu'une petite série indé de plus, sans rien de bien révolutionnaire, celui qui avait relancé Thor quand il était chez Marvel arrive à nous faire un coup d'arnaqueur. Le coup du mec malin qui arrive à nous tenir en haleine grâce à un cliffhanger très bien trouvé qui relance l'intérêt de la série tout en rajoutant un aspect encore plus tragique à la déchéance du héros. A une page de la fin, on n'aurait peut-être pas jeté un oeil au numéro suivant, mais avec ce coup de filou, Stracz' arrive à nous ferrer pour que nous nous intéressions à son titre au moins un numéro de plus.



C'est donc un numéro qui ne révèle pas grand chose mais qui a au moins le mérite de présenter efficacement les tenants et aboutissants de la série à venir. Il faudra passer sur le dessin de Tom Mandrake, mais on retient que on s'est bien fait avoir par un J. Michael Straczynski plus malin que véritablement virtuose dans cet épisode d'ouverture.

Alfro
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