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Forever Evil #2, la review

Forever Evil #2, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Une vraie menace
• Des mystères bien amenés
• Des personnages intéressants
On a moins aimé• On attend toujours que cela démarre
• David Finch inégal
Notre note

Né sur les cendres d'un Trinity War assez décevant, l'event Forever Evil a été lancé en grandes pompes par DC Comics qui espère bien en faire son cheval de bataille. ce qui plutôt bien parti si l'on en croit les chiffres de Septembre. Surtout que le premier numéro nous avait plutôt convaincu. Est-ce que l'essai a été transformé avec ce deuxième épisode ?


 

"They never see us coming, do they, babe ?"


La première inquiétude concernant Forever Evil se portait sur le Syndicat du Crime. N'en avions-nous pas déjà trop vu ? Ce groupe de vilain n'était-il pas trop convenu et artificiel ? N'allait-on pas s'ennuyer avec des ennemis qui n'ont aucune histoire au sein des New 52 ? Heureusement, Geoff Johns reste un maître quand il s'agit d'écrire ses personnages, de leur donner une personnalité propre et une véritable stature. Ainsi, ces versions maléfiques de la Justice League ne sont pas que des prétextes et apparaissent comme une véritable menace. On nous présente un groupe dysfonctionnel qui fait froid dans le dos tant ils semblent tous bons pour l'asile (au mieux). Ainsi, entre un Johnny Quick impressionnant de sadisme, un Ultraman inquiétant ou encore un Deathstorm plus qu'effrayant, c'est une bande de psychopathes patentés que l'on a sous les yeux et qui donne un vrai poids à la menace qu'il font peser sur le monde. Si l'on rajoute qu'au sein même de ce groupe, des intrigues se déroulent derrière le dos de certains d'entre eux, on obtient un cocktail explosif qui n'a besoin que d'une étincelle pour rayer la Terre de la carte stellaire. Cela pose le récit et un certain intérêt pour la suite.

Là où Geoff Johns réussi son coup, c'est dans ce qui n'est pas écrit. Ces ellipses, ces non-dits, qui nous laisse nous poser la question de savoir ce qu'il se cache derrière. On découvre un groupe qui contrôle le monde, mais on ne sait ni comment ils y sont parvenus, ni quelles sont leurs intentions. La disparition de la Justice League est évidemment encore un mystère et l'explication de leur disparition est l'un des ressorts de l'intrigue, tenant le lecteur accroché. À cela se rajoute l'énigme entourant Nightwing. Que va-t-il advenir de lui ? Quand on voit comment agissent ses geôliers, on s'inquiète quelque peu pour son avenir. Mais certaines conversations laissent à penser qu'il y a plus que ce que l'on veut bien nous laisser voir, et il semblerait qu'Owlman nous cache quelque chose à son sujet. D'ailleurs, ce dernier est le champion des intrigues et semble être un manipulateur de première, toujours bien pour dynamiter un récit.


 

"The future tugged back."


Le problème est justement ici, dans le sens où même si son récit est remplit d'explosif, près à partir dans de grandes envolées de toutes parts, Geoff Johns tarde à allumer la mèche. Il reste le briquet à la main en admirant la disposition qu'il donne à son œuvre, les multiples sub-plots qu'il insère dans chaque page et les personnages qu'il arrive à caractériser finement à l'aide de ses dialogues ciselés. Le soucis, c'est qu'à trop se regarder écrire l'histoire, le scénariste en oublie de la faire avancer. Un faux rythme s'installe au fil des pages qui nous sort un peu de la lecture. D'ailleurs, il doit en avoir conscience puisque le seul élément perturbateur, les agissements de Lex Luthor restent pour le moment dans l'ombre, intervient à la toute fin. Ce cliffhanger qui permet à la toute fin de faire sortir de l'esprit du lecteur l'impression d'avoir assisté encore une fois à une longue scène d'exposition est une technique que l'on connait bien, on la reproche assez souvent à Brian M. Bendis et Johns lui-même est coutumier du fait depuis de nombreuses années. Deux scénaristes de la décompression, cela n'a rien du hasard.

Mais ici, le scénariste n'est pas le seul fautif, car le dessinateur a lui aussi le droit à sa part de reproche. En effet, si David Finch est ici très correct, qu'il livre même certaines pages magnifiques, on l'a connu bien plus inspiré. C'est sans doute le fardeau des grands artistes que l'on en attendent plus d'eux que des autres, mais ici Finch fait juste un travail correct. Alors qu'il est sur l'event annuel de DC Comics, que son travail est à la vue du plus grand nombre, il rend une copie que l'on aurait espérée bien meilleure. Un découpage assez mou du genou, de nombreuses erreurs anatomiques ou des plans maladroits, celui qui avait impressionné sur Ultimatum nous dévoilent des défauts inhabituels pour lui. On en vient à se demander si sa nouvelle technique, qui utilise un logiciel de modélisation 3D pour l'assister dans ses dessins, n'est finalement pas plus un mal qu'un bien. Il reste tout de même l'un des meilleurs artistes de DC Comics et la scène de combat avec les Teen Titans est là pour nous le rappeler.



C'est donc un bilan mitigé que l'on retire de la lecture du deuxième épisode de cet event. Car si l'on a des promesses plus qu'intéressantes de la part de Geoff Johns, celui-ci tarde à les mettre à exécution et on finit par s'ennuyer un peu. En plus, l'autre star du titre, David Finch, n'est pas là pour tirer le titre vers le haut. Reste que cet event peut réellement s'envoler dans les prochains numéros.

Alfro
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