Avec l’univers des Avengers transposés au cinéma, on pouvait s’attendre à voir Marvel calquer ses publications sur son univers cinématographique. Si la firme l’a fait de façon très anecdotique avec son premier arc d’Avengers Assemble, le relaunch Marvel NOW a pris les lecteurs à contre-pied en partant dans une toute nouvelle direction. Alors que l’univers vengeresque de Brian Bendis était très terre-à-terre, pendant que le cosmique vivait de grandes aventures dans son coin, Jonathan Hickman décide de mélanger les deux pour nous offrir une fresque universelle épique, et un event que l’on peut considérer comme le plus important pour l’univers Marvel depuis bien longtemps : Infinity.
Ils ont été surpris les lecteurs Marvel arrivés depuis 2004-2005. La grande ère Brian Bendis sur les Vengeurs est terminée. Celui qui se concentrait principalement sur les personnages et des intrigues terrestres s’en est allé s’occuper des mutants. A sa place au lancement de Marvel NOW!, Jonathan Hickman reprend les rennes d’Avengers et New Avengers. Habitués de Marvel mais aussi et surtout des histoires alambiquées, le scénariste annonce une équipe d’Avengers comptant pas moins de 18 membres et les propulse d’emblée dans l’espace. Adieu les grands dialogues et bonjour les relations sous-entendues, les ellipses temporelles et les enjeux cosmiques.
Les débuts de Hickman sur la série Avengers confronte l’équipe de Captain America et Iron Man à Ex Nihilo, Abyss et Aleph. Ces semi-dieux venus s’amuser à changer la destinée de la Terre vont devoir affronter ceux qui sont désormais plus que des hommes. Car si Bendis montrait le côté très humains des Vengeurs, Hickman se concentre sur leur aspect iconique et légendaire. Après tout ils ont repoussé bien des menaces, toujours toutes plus puissantes les unes que les autres. Et pour couronner le tout, Hickman introduit de nouveaux Avengers. Il ne se repose pas sur son équipe déjà bien lourde, mais y ajoute Hyperion, Captain Universe, Nightmask ou encore Starbrand. Ceux qui criaient au scandale devant un Sentry trop puissant restent bouche bée devant cette nouvelle équipe. En une quinzaine de numéros Hickman joue avec son équipe et ses sous-équipes, et nous montrent des aspects peu exploités de ses personnages. Ceux qui pensent qu’il ne sait pas caractériser ses personnages y voient surtout une absence de la patte Bendis. Les dialogues sont moins présents mais l'essence des personnages et leur côté iconique en est grandi.
Du côté de New Avengers, Beast vient prendre la place deCharles Xavier au sein des illuminati, et récupérer son Infinity Gem. La tension est palpable entre Namor et Black Panther après Avengers versus X-Men, mais les deux mettent leur différent de côté face à une menace à l’échelle du multivers : les univers s’entrechoquent se détruisant les uns les autres. L’équipe doit faire face à un gros dilemme lorsqu’elle se rend compte que détruire la Terre de l’un des deux univers permet de sauver les deux.
Pendant ce temps-là Thanos Rising nous permet de découvrir une nouvelle face du Titan fou, et on découvre dans Guardians of the Galaxy que la Terre ne sera plus protégée un conseil intergalactique qui en a marre de voir ses héros inférer sur le cours des choses, au risque de mettre en péril l’univers (cf la fin d’Age of Ultron). Finalement, une vingtaine de Vengeurs ne seront pas de trop. Surtout quand une nouvelle menace vient mettre en péril l’univers tout entier.
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On se demandait un peu parmi toutes les menaces développées du côté cosmique laquelle serait à l’origine d’Infinity. Finalement il s’avère que c’est un tout. Alors que Thanos s’apprête à attaquer la Terre (on découvre plus tard exactement pourquoi), les Avengers sont contraints de partir dans l’espace sauver l’univers de la menace des Builders. Une race ancienne et surpuissante à l’origine des mondes et de la vie, et qui a décidé d’en finir avec sa création. Leur but : asservir ou détruire. Les créateurs se retournent contre les créatures qu'ils jugent indignes, mais celles-ci ne l’entendent pas ainsi.
Les débuts d’Infinity propulsent une bonne partie des Vengeurs dans l’espace pour contrer les Builders et leurs instruments : les Alephs et les Ex Nihili. On comprend vite mieux le pourquoi du premier arc d’Avengers et comment Ex Nihilo et Abyss vont intervenir dans l’histoire, puis leurs nouveaux collègues Starbrand, Captain Universe ou Hyperion.
La force d’Infinity est d’élever la menace à un niveau rarement vu dans l’univers des Vengeurs, au point peut-être de se demander si ce n'est pas trop. Ce n’est pas New York ou la Terre qui est en danger mais des systèmes planétaires entiers. On retrouve les Krees, lesSkrulls, les Shi'ars et bien d’autres anciens ennemis, tous à combattre sur le même front pour leur survie. Jonathan Hickman nous livre des moments épiques sur quelques pages, et surtout des moments qui redéfiniront l’univers Marvel pour longtemps.
Le reproche que l’on peut faire est la facilité avec lequel certains événements ont lieu. Et si Guardians of the Galaxy plaçait la Terre dans une mauvaise posture politique au niveau galactique, Infinity semble montrer ses héros comme de vrais leaders, une vraie force aux yeux de toutes les espèces. Comme il est d’ailleurs rappelés au sein des premiers numéros : ils ont repoussé plus de menaces invraisemblables que tous les autres réunis, donc pourquoi ne pas les écouter ? Captain America et ses camarades se retrouvent rapidement leaders d'une résistance intergalactique.
Avec cette partie de l’histoire, Hickman prépare le terrain de sa future série Avengers World et pourrait vraiment lancer l’humanité de l’univers Marvel dans une vraie conquête spatiale.
Malheureusement le bilan sur Terre n’est pas aussi glorieux.
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Restés sur Terre pour faire face à Thanos et empêcher la destruction de la Terre via la collision des univers, les Illuminati entrent dans leur période la plus sombre. Une période qui redéfinira la plupart de ses membres, seuls Iron Man et Beast s’en sortant à peu près indemnes, même si pour sauver leur monde ils semblaient prêts au plus grand des sacrifices.
La guerre entre Atlantis et le Wakanda n’aura pas le temps d’avoir lieu : Atlantis est détruite par Thanos, laissant son peuple et son roi sans rien. Et Black Panther ne s’en tire pas mieux puisqu’il est renié par sa sœur pour ne pas avoir livré Namor lorsqu’il en a eu l’occasion. Mais le changement le plus significatif pour la Terre vient de Black Bolt.
Pour se défendre contre Thanos, le roi d’Attilan a détruit sa cité via une bombe terrigène, entraînant par la même la transformation de tous les humains dotés de gènes inhumains. Il est suggéré par Maximus que l'explosion de la bombe avait toujours été prévues par son frère, destiné à amener la nouvelle grande ère inhumaine. Cette explosion aura un énorme impact sur l'univers Marvel, amenant une nouvelle race mutante sur Terre.
Pour finir, une transformation plus personnelle a lieu pour le Dr Strange. Acculé par l'ennemi, il en est venu à user de toute la magie à sa disposition pour sauver la situation, y compris les plus noires. Si on en croit la fin de l'event, "le Docteur" s'engage désormais sur une nouvelle route.
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Devant la fin un peu bâclée de l'event, on se demande si Marvel n'a pas demandé à Jonathan Hickman de mettre de côté le personnage de Thanos pour introduire un nouveau gros vilain. Ainsi on se retrouve avec une Thanos bis, a priori encore plus puissant, et son père qu'on ne peut quand même pas vraiment tuer.
Ils ont été surpris les lecteurs Marvel arrivés depuis 2004-2005. La grande ère Brian Bendis sur les Vengeurs est terminée. Celui qui se concentrait principalement sur les personnages et des intrigues terrestres s’en est allé s’occuper des mutants. A sa place au lancement de Marvel NOW!, Jonathan Hickman reprend les rennes d’Avengers et New Avengers. Habitués de Marvel mais aussi et surtout des histoires alambiquées, le scénariste annonce une équipe d’Avengers comptant pas moins de 18 membres et les propulse d’emblée dans l’espace. Adieu les grands dialogues et bonjour les relations sous-entendues, les ellipses temporelles et les enjeux cosmiques.
Les débuts de Hickman sur la série Avengers confronte l’équipe de Captain America et Iron Man à Ex Nihilo, Abyss et Aleph. Ces semi-dieux venus s’amuser à changer la destinée de la Terre vont devoir affronter ceux qui sont désormais plus que des hommes. Car si Bendis montrait le côté très humains des Vengeurs, Hickman se concentre sur leur aspect iconique et légendaire. Après tout ils ont repoussé bien des menaces, toujours toutes plus puissantes les unes que les autres. Et pour couronner le tout, Hickman introduit de nouveaux Avengers. Il ne se repose pas sur son équipe déjà bien lourde, mais y ajoute Hyperion, Captain Universe, Nightmask ou encore Starbrand. Ceux qui criaient au scandale devant un Sentry trop puissant restent bouche bée devant cette nouvelle équipe. En une quinzaine de numéros Hickman joue avec son équipe et ses sous-équipes, et nous montrent des aspects peu exploités de ses personnages. Ceux qui pensent qu’il ne sait pas caractériser ses personnages y voient surtout une absence de la patte Bendis. Les dialogues sont moins présents mais l'essence des personnages et leur côté iconique en est grandi.
Du côté de New Avengers, Beast vient prendre la place deCharles Xavier au sein des illuminati, et récupérer son Infinity Gem. La tension est palpable entre Namor et Black Panther après Avengers versus X-Men, mais les deux mettent leur différent de côté face à une menace à l’échelle du multivers : les univers s’entrechoquent se détruisant les uns les autres. L’équipe doit faire face à un gros dilemme lorsqu’elle se rend compte que détruire la Terre de l’un des deux univers permet de sauver les deux.
Pendant ce temps-là Thanos Rising nous permet de découvrir une nouvelle face du Titan fou, et on découvre dans Guardians of the Galaxy que la Terre ne sera plus protégée un conseil intergalactique qui en a marre de voir ses héros inférer sur le cours des choses, au risque de mettre en péril l’univers (cf la fin d’Age of Ultron). Finalement, une vingtaine de Vengeurs ne seront pas de trop. Surtout quand une nouvelle menace vient mettre en péril l’univers tout entier.
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