J'ai donné tout ce que je pouvais cette semaine, mais je vais demander aux puristes de me pardonner : les adaptations ont définitivement pris toute l'actualité de la semaine alors que les éditeurs se sont cantonnés à des previews pendant cette période de fête. Ce sera donc un spécial ciné... ou presque !
* Je vous demande de m'excuser, mais pour cause de mariage et d'achats de Noël, je n'ai pas pu livrer cette rubrique ce week-end.
Il me tient à coeur de débuter par un thème "comics", et malheureusement pour moi un changement a tout de même eu lieu dans le monde de Marvel cette semaine. Stephen Wacker quitte son rôle d'éditeur pour partir chez Marvel Animation.
Ah oui en fait on va encore continuer sur un autre thème que les films, tant qu'on le peut. Déjà parce que ça me permet de réutiliser cette magnifique image de Sullivan à la Comic Con, pour laquelle il m'a un peu détesté cette semaine. Ensuite parce que ça va nous permettre de parler un peu d'un sujet épineux : qu'est-ce qu'une vraie Comic Con ?
Quand on dit à quelqu'un qu'on est allé à la Comic Con, il y a généralement deux cas : soit il n'a aucune idée de quoi on parle (le cas de papa ou maman quoi), soit il croit qu'on est allé à San Diego. Encore trop de gens pensent qu'il n'y a que la SDCC qui a le droit de s'appeler Comic Con. C'est elle, le symbole universelle de la convention de comics. Et pourtant quand on la connait de près ou de loin, on sait bien qu'elle n'a principalement de comic que son nom. La preuve : la plupart des annonces concernant les comic books se font la semaine avant, ou en début de convention avant le week-end. Le reste se concentre sur les films et les séries TV, le nouveau nerf de la guerre.
Il faut dire que les comics attirent beaucoup moins. Il est loin le temps où un numéro pouvait vendre 8 millions de copies. Aujourd'hui un éditeur peut s'estimer très heureux de vendre 50 000 exemplaires d'une série, encore plus quand il passe les 100 000. En face, une série est mauvaise si elle n'attire pas 5 millions de spectateurs (et encore sur un gros network c'est synonyme d'annulation) et un blockbuster se doit presque d'atteindre le demi milliard de dollars de recettes.
Symbole français du problème, la Comic Con de Paris était rattachée depuis 5 ans à la Japan Expo. Si celle-ci pouvait vivre d'elle-même, la Comic Con se devait de n'être qu'un symbiote profitant du succès de sa grande soeur. Et encore, ceux qui l'ont visitée conviendront que la plupart des stands de la Comic Con était des stands de produits dérivés de films et de séries, des stands de jeux vidéos, ou encore des Web-séries et Web-TV. Les événements de cette année étaient Hero Corp saison 3 et la venue de Mark Gatiss pour Doctor Who, comme Steven Moffat il y a deux ans. Des comics ? On n'en voyait, mais peu. Mais le succès augmentait néanmoins, et de beaux noms ont été invités.
Peut-être pour concurrencer la Paris Comics Expo se tenant en fin d'année, l'organisation de la Comic Con Paris a décidé de ne plus s'attacher à la Japan Expo. A la place, un salon indépendant aura lieu à une date indéterminée dans un lieu indéterminé. Leur ambition, avoir "Un véritable Big Bang de comics, de cinéma, de séries, de stars de la culture geek, un univers de tous les mondes imaginaires". Autrement dit, tenter de reproduire la SDCC à Paris, à une échelle évidemment bien moindre.
Si le Lille Comic Festival se concentre lui sur les comics, il lui est impossible d'atteindre le nombre d'entrées que visent la Japan Expo où une Comic Con élargie. A la question de savoir si on pourra donc avoir un jour une grosse convention entièrement dédiée aux comics, la réponse semble plutôt pessimiste.
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Il me tient à coeur de débuter par un thème "comics", et malheureusement pour moi un changement a tout de même eu lieu dans le monde de Marvel cette semaine. Stephen Wacker quitte son rôle d'éditeur pour partir chez Marvel Animation.