Alors que Black Widow #2 et Avengers World #2 sortent déjà cette semaine, il est temps de revenir sur les 3 premiers titres All-New Marvel NOW sortis il y a deux semaines*.
Une super-espionne en solo, une énième série Avengers et le renouveau d'une équipe de mutants, voilà ce que nous a réservé le début du mois, avec quelques belles surprises. Voilà ce qui est au programme de la journée avant que nous puissions mettre la main sur la nouveauté de la semaine : All-New Invaders.
*Les problèmes de livraison d'il y a deux semaines suivis d'une grosse charge de travail m'ont empêché d'y revenir plus tôt, désolé. Pour la même raison, vous aurez une review du Detective Comics #27 dans la semaine.
On sait à la fois tout et rien de Natasha Romanov. Ex-espionne soviétique passée dans le "bon camp", c'est un personnage mystérieux qui laisse aux auteurs qui la traitent le soin de la réinterpréter série après série. Et avec un passé si mystérieux, on ne pourra jamais vraiment dire si ce que l'on voit est réalité ou faux-semblant, mensonge ou réalité. A l'instar de Hawkeye l'an dernier, le succès cinématographique d'Avengers lui donne aujourd'hui le droit d'avoir sa série solo. C'était en effet le dernier membre des Vengeurs version ciné à ne pas avoir ce privilège, alors que même Loki va bientôt y avoir droit.
Au scénario on retrouve Nathan Edmonson (Who is Jake Ellis ? / Where is Jake Ellis ?), qui livre une vision loin d'être neuve mais diablement efficace. On ne comprend toujours pas comment les héros Marvel trouvent du temps libre en dehors de leurs (multiples) équipes respectives, mais Edmonson nous montre comment Black Widow utilise le siens pour se faire pardonner son passé (et là on peut raccrocher les spectateurs du film avec ce qui est suggéré tout au long d'Avengers). On découvre forcément une histoire d'espionnage, d'action et de fausses pistes, combinée à une bonne dose d'humour et à une narration très dynamique. Ce numéro se lit très facilement sans être pour autant bête, et on a l'impression de voir un bon film du genre. Certains choix de caractérisation peuvent choquer, mais on nous suggère en même temps qu'il ne faut pas tout croire et qu'on n'aura jamais vraiment le fin mot de l'histoire. Une pirouette qui permet de s'affranchir de beaucoup de problèmes.
Au dessin, il est aidé par un Phil Noto qui, s'il dessine encore et toujours les mêmes visages féminins, nous prouvent une nouvelle fois qu'il peut illustrer une série régulière avec talent. On ne retrouve pas le génie visuel que peut avoir David Aja dans son découpage sur Hawkeye, mais l'action n'en est pas moins bien retranscrite, et chaque case est travaillée.
Ce n'était pas forcément la série la plus attendue, et on peut encore douter de son potentiel sur le long terme (passé 20 numéros), mais Black Widow #1 est une très bonne surprise qui vient s'inscrire dans la volonté de Marvel de redorer ses personnages féminins. On espère qu'elle aura le même traitement que Hawkeye en VF, et on vous conseille de vous jeter dessus dès que vous le pourrez.
Verdict : 4,5/5
Chapitre suivant >Avengers World #1Lancées il y a un an, les séries Avengers de Jonathan Hickman ont changé la donne sur le titre. Une équipe et des enjeux plus grands, beaucoup moins de combats à New York et de nouveaux membres. Un changement de style qui n'a pas plu à tout le monde. Pour certains les intrigues sont trop compliquées et les personnages pas assez développés. Avec Avengers World, Nick Spencer vient prêter main-forte à son ami Hickman pour développer une nouvelle série plus terre-à-terre et plus centrée sur ses personnages.
Si le concept des sous-équipes a été développé et exploité dans la série principale, Avengers World vient le mettre en avant en utilisant les différentes factions de héros pour protéger la Terre. Les Vengeurs prêtent main forte au SHIELD qui nous prouve qu'il a chaque jour fort à faire, et on se demande comment la planète tourne encore sur elle-même. Plusieurs menaces pèsent sur elles dans ce numéro 1, et on retrouve des intrigues tirées de plusieurs séries de Hickman, Secret Warriors et Avengers en tête. C'est intéressant de voir que ces points ne sont pas laissés en suspend, mais une nouvelle fois on sent un décalage avec le reste de l'univers Marvel qui ne reflète pas forcément l'état de catastrophe dans lequel se trouve la Terre. On assiste en effet à certains gros changements, dont un pour Madripoor qui laisse un peu pantois. Mais dans l'ensemble le pari est réussi, et Spencer ajoute de nombreux dialogues à ces personnages qu'Hickman n'utilisait pas forcément à leur plein potentiel.
Au dessin, Stefano Caselli fait le boulot, et le fait bien. On a vraiment l'impression, que ce soit visuellement ou scénaristiquement, de voir la sœur jumelle d'Avengers. Ce numéro qui est réellement un numéro d'introduction lance les enjeux d'une série prometteuse, et laisse entrevoir des sous-équipes intéressantes. L'an dernier Avengers #11 avait exploité l'une des sous-équipes pour nous offrir ce qui était peut-être le meilleur numéro de la série, et on retrouve cet esprit ici.
Avengers World est une main tendue par Hickman et Spencer à ceux qui ont du mal à accrocher au style de la série principale depuis un an. Cependant elle s'impose plus comme un complément qu'une alternative à la série principale, et ne fait qu'élargir des intrigues déjà lancées par Hickman. Il sera difficile aux nouveaux lecteurs de ne se contenter que de cette série, mais les fans de la série principale y trouveront encore leur bonheur.
Verdict : 4/5
Discrète mais d'une qualité et d'une constance rares, la série X-Factor de Peter David s'est tristement et violemment arrêtée l'an dernier, après un run de plus de 100 numéros. Mais si l'équipe a disparu, le nom demeure, et le même Peter David relance la franchise avec une nouvelle équipe dans All-new X-Factor.
Au revoir Guido, Monet, Layla, Madrox & co. On nous apprend ce qu'il advient de ce dernier en une case avant de nous dire qu'il a vendu le nom de l'équipe à une entreprise : Serval Industries. Celle-ci va constituer sa propre équipe de super-héros pour protéger le monde et surtout sa triste réputation. Une pirouette publicitaire qui s'avère un pari risqué quand on met en action un équipe aussi chanceuse dans la vie que X-Factor, mais peut-être que l'entreprise cache quelque chose sous sa bonne figure philanthrope. C'est d'autant plus étrange que la première recrue est une membre de l'ancienne équipe, Polaris, vue pour la dernière fois ivre dans un bar à détruire tout ce qui lui tombait sous la main. Et la fille de Magneto va devoir traiter avec deux autres mutants loin d'être parmi les plus glorieux : Gambit, qui n'a pas réussi à faire survivre sa série solo, et son (demi-)frère Quicksilver qui a décidément du mal à rester en place dans une équipe.
Deux choix intéressants mais étranges. Si Gambit a une fan-base, sa série s'est vite embourbée, et même au sein de l'univers Marvel il est rarement clean. Et Quicksilver ne s'est jamais totalement relevé des événements de House of M, même moins bien que sa sœur qui avait presque détruit la race mutante. C'est ce qui fait qu'il est assez difficile de juger le potentiel de cette série et où elle se dirige, particulièrement à partir de ce seul numéro. Sans Peter David aux commandes, je ne lui donnerais pas de grandes chances de survie, mais l'homme est capable de tous les miracles avec ce genre de personnages.
Déconcertante, cette nouvelle itération de X-Factor est loin du blockbuster fait pour attirer les nouveaux lecteurs. Elle s'adressera aux fans de la première heure de l'équipe et de Peter David, et pourrait aussi bien finir parmi les joyaux insoupçonnés de la Maison des Idées, que dans le panier des idées ratées.
Verdict : 3,5/5
On sait à la fois tout et rien de Natasha Romanov. Ex-espionne soviétique passée dans le "bon camp", c'est un personnage mystérieux qui laisse aux auteurs qui la traitent le soin de la réinterpréter série après série. Et avec un passé si mystérieux, on ne pourra jamais vraiment dire si ce que l'on voit est réalité ou faux-semblant, mensonge ou réalité. A l'instar de Hawkeye l'an dernier, le succès cinématographique d'Avengers lui donne aujourd'hui le droit d'avoir sa série solo. C'était en effet le dernier membre des Vengeurs version ciné à ne pas avoir ce privilège, alors que même Loki va bientôt y avoir droit.
Au scénario on retrouve Nathan Edmonson (Who is Jake Ellis ? / Where is Jake Ellis ?), qui livre une vision loin d'être neuve mais diablement efficace. On ne comprend toujours pas comment les héros Marvel trouvent du temps libre en dehors de leurs (multiples) équipes respectives, mais Edmonson nous montre comment Black Widow utilise le siens pour se faire pardonner son passé (et là on peut raccrocher les spectateurs du film avec ce qui est suggéré tout au long d'Avengers). On découvre forcément une histoire d'espionnage, d'action et de fausses pistes, combinée à une bonne dose d'humour et à une narration très dynamique. Ce numéro se lit très facilement sans être pour autant bête, et on a l'impression de voir un bon film du genre. Certains choix de caractérisation peuvent choquer, mais on nous suggère en même temps qu'il ne faut pas tout croire et qu'on n'aura jamais vraiment le fin mot de l'histoire. Une pirouette qui permet de s'affranchir de beaucoup de problèmes.
Au dessin, il est aidé par un Phil Noto qui, s'il dessine encore et toujours les mêmes visages féminins, nous prouvent une nouvelle fois qu'il peut illustrer une série régulière avec talent. On ne retrouve pas le génie visuel que peut avoir David Aja dans son découpage sur Hawkeye, mais l'action n'en est pas moins bien retranscrite, et chaque case est travaillée.
Ce n'était pas forcément la série la plus attendue, et on peut encore douter de son potentiel sur le long terme (passé 20 numéros), mais Black Widow #1 est une très bonne surprise qui vient s'inscrire dans la volonté de Marvel de redorer ses personnages féminins. On espère qu'elle aura le même traitement que Hawkeye en VF, et on vous conseille de vous jeter dessus dès que vous le pourrez.
Verdict : 4,5/5
Chapitre suivant >Avengers World #1