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The Flash, la critique du pilote

The Flash, la critique du pilote

ReviewSeries tv
On a aimé• Grant Gustin
• La naissance d'un héros
• Les ouvertures sur un grand univers
On a moins aimé• La recette CW
• Quelques effets à revoir
• Un schéma classique
Notre note

Introduit dans la seconde saison d'Arrow, Barry Allen obtient sa propre série à la rentrée de septembre. De quoi élargir l'univers DC Comics à la télévision, alors que celui-ci devrait éclater au cinéma d'ici deux ans. Encore trois mois à attendre, si ce n'est qu'on a pu mettre la main sur le pilote de 45 minutes. Notons que nous ne considérons pas cet épisode officiellement comme le premier de la série, car il pourrait être retouché d'ici septembre.


A l'instar de sa grande soeur, et même de façon plus significative, la série entre très vite dans le vif du sujet, avec la mort de Nora Allen. Barry n'est qu'un enfant, et voit sa mère mourir d'une façon "impossible". En quelques instants, et comme le laissait présager le trailer, la mythologie de la série est lancée, et avec elle quelques grosses perches aux fans de DC Comics et du Bolide Ecarlate.
 
Et des perches, on en retrouvera tout le long de cet épisode qui fait référence à une partie très large de l'univers DC, et de quelques-uns de ses events classiques. On retrouve des mentions de noms, d'événements et autres qui laissent des indices sur ce qu'on verra par la suite, et ça promet quelques moments intéressants. Comme le montrait le trailer de 5 minutes, qui était réellement un condensé du pilote uniquement, Barry affronte déjà l'un de ses futurs grands ennemis. Un personnage assez simpliste en apparence mais assez intéressant pour qu'on veuille le voir revenir en équipe plus tard...
 

 
Ceux qui ont vu la saison 2 de Arrow connaissent déjà une partie des personnages qu'on retrouve ici. Barry Allen (Grant Gustin), qu'on découvre pré et post-Arrow (la transition est... peut-être à revoir dans l'épisode officiel), Cisco Ramon (Carlos Valdes) et le Dr. Caitlin Snow (Danielle Panabeker). Si certains ne le voient pas du tout en Flash, Gustin fait le boulot, il rentre bien dans son rôle, que ce soit en Barry ou dans les débuts de Flash. Il offre d'ailleurs dans ce pilote probablement plus d'expressions que Stephen Amell dans tout Arrow (le record à battre n'étant pas élevé). Cisco et Caitlin quant à eux... font un peu projetés là artificiellement. Caitlin Snow reste relativement en retrait dans ce pilote, et en garde sous le coude pour la suite (les fans de DC connaissent d'ailleurs bien ces deux personnages), mais Cisco est l'un des points un peu énervants du pilote. Il en fait trop, et surtout on se demande d'où il sort et... pourquoi ? Il sert de caution humoristique et de deux ex machina technologique (le symbole Flash, son costume... bien pratique d'avoir déjà ça sous la bonne forme), chose dont on aurait sérieusement pu se passer. Il rappelle un peu le rôle de sidekick léger qu'apporte Felicity à Arrow (moins la tension sexuelle).
 
Le gros défaut du pilote est justement la comparaison avec Arrow. Certes, l'ambiance est différente, moins sombre, ce qu'on retrouve d'ailleurs dans le thème musical. Mais le schéma classique est le même, avec le flic, le love interest / meilleure amie / sœur (on zappe d'ailleurs totalement Felicity dans l'histoire, l'éternelle friend-zone girl), la mère disparue (là où c'était le père dans Arrow), les acolytes, la moitié de la ville qui connait son secret... On nous rétorquera que c'est le schéma normal, et que ça correspond aux comics, sauf que voir deux itérations de la même formule dans la semaine pourrait en rebuter certains. Et à côté de cela, on retrouve du format CW à foison, avec le côté soap qui ressort.
 

 
Mais l'impression globale de cet épisode reste positive, on a les points noirs qu'on anticipait déjà, des surprises qu'on attendait mais qui font plaisir à voir (j'ai laissé l'une des dernières images figée 5 minutes sur mon écran tellement elle faisait plaisir), et aussi quelques éléments qu'on n'attendait pas tout de suite. Et là où la série diverge vis-à-vis d'Arrow, c'est dans le traitement du héros et son rapport à sa ville. Alors qu'Oliver Queen se place en justicier, celui qui fait le sale boulot pour que personne d'autre n'aie à le faire, Barry Allen devient d'emblée un héros et une inspiration. Cette divergence dans la vision des personnages, couplée à sa légèreté, est ce qui crée l'intérêt réel de la série.
 
Pour finir, se lancer dans une série à super-pouvoirs pour l'univers d'Arrow est forcément risqué. On introduit plusieurs concepts d'entrée de jeu qui vont aller bousculer les règles établies. Lors de l'annonce de Flash, les producteurs d'Arrow ont fait savoir que les super-pouvoirs resteraient une exception dans la série, et seraient toujours vus de façon extra-ordinaire par ses personnages. Ce sera moins le cas ici, avec un pilote qui pose les bases du pourquoi et du comment des méta-humains, et qui lance le fil rouge de sa première saison. Un pari risqué, aussi bien vis-à-vis des téléspectateurs que de la technique, celle-ci nécessitant des effets spéciaux qui valent le coup. On l'a vu avec Agents of S.H.I.E.L.D., les effets peuvent gâcher une partie de l'expérience. Ici on a du bon et du moins bon, mais ça reste correct, notamment pour un pilote. Les effets sur Flash sont plutôt bons, et ce sont les effets moins réguliers, ceux des super-vilains, qui risquent d'être plus délicats.
 
 
Le pilote de Flash est tout ce qu'on attendait de lui, dans ses côtés positifs comme négatifs, il ne crée pas de grosse surprise mais a le bon goût de ne pas décevoir et de présenter un héros auquel on peut s'attacher et qu'on peut vouloir suivre pendant plusieurs saisons. Et vous le verrez vous-même, les portes ouvertes sont si intéressantes qu'on ne peut que s’asseoir patiemment pour voir où on nous emmène.
 
Manu
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