Avant d'arriver sur les écrans de Netflix aujourd'hui, Daredevil n'était pas un inconnu du grand public. Auréolé de plusieurs runs acclamés du public en comic books, le super-héros avait fait un premier tour sur les écrans de cinéma en 2003. Et auparavant, il avait déjà rendu visite à quelques collègues super-héros new-yorkais, et manqué d'avoir déjà sa propre série TV.
Avant même d’imaginer une adaptation des Avengers au cinéma, ou même de Daredevil, l’Homme sans Peur et la Veuve Noire ont bien failli avoir leur propre série TV, inspirée de leurs aventures en couple à San Francisco. Ce n’est pas un hasard si Daredevil devait être accompagné de la célèbre Natasha Romanov, puisque le projet était initialisé par Angela Bowie, qui comptait bien interpréter la belle tueuse.
À l’époque, celle qui est encore la femme de David Bowie et la toute jeune mère de Duncan Jones (désormais réalisateur de Moon, Source Code, Warcraft…) est mannequin et cherche à percer à la télévision. Après avoir manqué le rôle de Wonder Woman dans un téléfilm de 1974, elle achète les droits de Black Widow et Daredevil l’année suivante.
Possédant les droits pour une année, elle compte développer une série où elle partagera l’affiche avec Ben Carruthers. Elle monte une séance photo avec le célèbre photographe Terry O'Neill, mais aucune chaîne ne se laisse convaincre par le projet, et il finit abandonné. Peut-être pour le mieux.
Dans les années 80, Daredevil apparaît pour la première fois
dans la série animée Spider-Man and his Amazing Friends. Dans l’épisode Attack
of the Arachnoid, un scientifique parvient à se donner les pouvoirs de l’araignée
avant de s’adonner à une vague criminelle déguisé en Spider-Man. Le Tisseur est
arrêté pour ces crimes et emprisonné. Il est alors défendu par Matt Murdock,
dont la personnalité de Daredevil n’apparaît que sous forme de flashbacks. L’avocat
y est doublé par Frank Welker.
On notera que la Justice américaine est assez laxiste pour arrêter, emprisonner
et juger Spider-Man en costume, sans chercher à le démasquer.
Daredevil réapparaît ensuite bien plus tard dans deux épisodes de la série animée Spider-Man des années 90. Il y apparaît encore en tant que Matt Murdock pour défendre Peter Parker lorsque celui-ci est piégé par Richard Fisk pour espionnage industriel. Dans ce double épisode, regroupé sous le nom « Daredevil vs Spider-Man », il est doublé par Edward Albert et apparaît cette fois sous ses deux identités.
En 1995, Daredevil vient en aide à la première famille de Marvel quand les Fantastic Four sont attaqués par Fatalis, suite à la perte de leurs pouvoirs. Tout ça se passe dans la série animée Fantastic Four et l'épisode rend hommage au justicier aveugle, dans lequel il est le héros principal : And a Blind Man Shall Lead Them. Il y est doublé par Bill Smitrovitch.
< Chapitre précédentLa série Daredevil & Black Widow qui ne fut jamaisChapitre suivant >Les années 80, la drogue et les séries avortéesLa drogue, c'est mal. On le répète depuis des années, mais les producteurs TV ne semblent pas trop écouter les avis scientifiques. Enfin c'est ce qu'on déduit du projet de série TV Daredevil lancé dans les années 80 par ABC. A l'époque, la chaîne veut créer une série animée sur l'Homme sans Peur dans laquelle il aurait comme partenaire... Lightning the Super-Dog. Un chien d'aveugle doté de super-pouvoirs.
La série alla si loin dans la pré-production qu'une "bible" sur les grandes lignes et les personnages de la série fut écrite, incluant bien évidemment le profil du tristement oublié Lightning.
En 1983 encore, ABC tente de lancer une série live sur le personnage et fait écrire plusieurs scénarios de pilote par divers scénaristes. Mais le projet est finalement abandonné.
C'est NBC qui arrive au plus proche d'une série TV sur le personnage en 1989. Dans le but d'introduire Daredevil pour une future série, la chaîne lance l'épisode spécial Le Procès de l'Incroyable Hulk. Matt Murdock, interprété par Rex Smith, y défend Banner lorsque celui-ci est piégé par des hommes du Caïd. Il finit par faire innocenter Hulk et incriminer Wilson Fisk, qui s'enfuit.
Si l'épisode ne mène finalement pas à une nouvelle série, il en reste néanmoins culte dans l'histoire de la série Hulk. Il marque aussi la première apparition de Stan Lee dans un caméo Marvel, en tant que membre du jury.
< Chapitre précédentL'Homme sans Peur en animéChapitre suivant >Daredevil & ElektraLa plus célèbre adaptation de Daredevil sur les écrans restent probablement aujourd'hui le film de 2003, par Mark Steven Johnson.
Produit par la Fox, le film voit Ben Affleck interpréter un Daredevil déjà en activité, qui va se retrouver confronté au Caïd. Si la plupart des gens en gardent un souvenir amer, le film avait le mérite de condenser de nombreux pans de la mythologie du héros : les origines du personnage, son père, son ami Foggy Nelson (malheureusement complètement dénaturé), son attachement religieux, Ben Urich, et plusieurs de ses vilains emblématiques puisqu'on y retrouve le Caïd, Bullseye et Elektra, qui perd la vie des mains du vilain qui ne manque jamais sa cible.
Malheureusement, le résultat est loin d'être à la hauteur de l'attente des fans, alors que le héros connait parallèlement un très grand succès en comic book. La direction d'acteur laisse fort à désirer, les scènes s'enchainent avec toujours plus de ridicule les unes que les autres (la balançoire, toutes les scènes de Bullseye, la balançoire, la relation avec Elektra, la balançoire, le combat contre le Caïd, ...). Certains affirment que la version Director's Cut du film aurait tendance à le sauver. Depuis une dizaine d'années, de nombreuses études scientifiques ont été menées pour finalement prouver que ces gens ont tort.
Le potentiel était là, mais les fans se sentent trahis devant le résultat. Mais ce n'est rien face au film Elektra de Rob Bowman, qui sort deux ans plus tard avec Jennifer Garner dans le rôle titre. On cherche encore aujourd'hui son scénario, mais on se souvient qu'Elektra y est ramenée à la vie par Stick (...) et finit par combattre une Typhoid Mary qui n'en a que le nom. Ben Affleck n'y reprend même pas son rôle, malgré une apparition originale dans une scène de rêve coupée au montage.
< Chapitre précédentLes années 80, la drogue et les séries avortéesChapitre suivant >Disney/Netflix : vers l'infini et au-delàFin 2013, Disney/Marvel et Netflix se sont associés pour annoncer un ensemble de cinq séries à venir chez le diffuseur. Ces cinq séries feront partie de l'univers Marvel Studios et se concentreront sur l'univers street de Marvel, développant successivement Dardevil, Jessica Jones, Iron Fist et Luke Cage, avant de les regrouper dans une série Defenders, à la façon dont les films ont réuni les différents Avengers dans un même film en 2012.
La première série annoncée à sortir fut Dardevil, avec Charlie Cox dans le rôle titre. Et il se trouve qu'elle est sortie vendredi dernier, mettant à disposition ses treize épisodes d'un coup à 9h01. Alors qu'est-ce que vous attendez ?
Avant même d’imaginer une adaptation des Avengers au cinéma, ou même de Daredevil, l’Homme sans Peur et la Veuve Noire ont bien failli avoir leur propre série TV, inspirée de leurs aventures en couple à San Francisco. Ce n’est pas un hasard si Daredevil devait être accompagné de la célèbre Natasha Romanov, puisque le projet était initialisé par Angela Bowie, qui comptait bien interpréter la belle tueuse.
À l’époque, celle qui est encore la femme de David Bowie et la toute jeune mère de Duncan Jones (désormais réalisateur de Moon, Source Code, Warcraft…) est mannequin et cherche à percer à la télévision. Après avoir manqué le rôle de Wonder Woman dans un téléfilm de 1974, elle achète les droits de Black Widow et Daredevil l’année suivante.
Possédant les droits pour une année, elle compte développer une série où elle partagera l’affiche avec Ben Carruthers. Elle monte une séance photo avec le célèbre photographe Terry O'Neill, mais aucune chaîne ne se laisse convaincre par le projet, et il finit abandonné. Peut-être pour le mieux.
