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Thors #1, la review

Thors #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé• Des dialogues ciselés
• Une réécriture de la série policière amusante
On a moins aimé• Trop dans l'hommage
• Chris Sprouse un peu fainéant
• Aucune originalité dans l'enquête elle-même
Notre note

L'exploration du Battleworld, ce nouveau monde créé par Secret Wars, continue et l'on aborde désormais Thors. Oui, au pluriel puisque qui dit collision des mondes dit forcément que les différentes versions d'un personnage vont finir par se rencontrer. Est-ce cependant suffisant pour en faire une série, et encore plus une bonne série ?

"Five dead women in five different kingdoms."

Le principe de ce nouveau titre est assez simple au final. Si le Dr. Doom règne en maître sur tout le Battleworld, il s'appuie sur une force de police pour maintenir l'ordre dans celle-ci. Une force de police qui est entièrement composée de différentes versions de Thor, qui ont endossé à merveille leur rôle de gardiens de la paix à qui il ne manque plus que les donuts. Pour tout le reste, on a les clichés d'usage. La bleue qui sort de l'académie de police et à qui l'on demande de ne pas vomir sur la scène de crime, le commissaire (qui est le Thor du futur) qui est irascible et hurle sur ses hommes, le bar où tous les Thors se retrouvent pour partager leurs histoires les plus étonnantes, on retrouve même le médecin légiste un peu fou qui est interprété ici par la fameuse grenouille qui un jour trouva un fragment de Mjölnir.

Au final, nous avons une véritable série policière façon Law & Order mais avec des skins (parce qu'en fait ce n'est que cosmétique) de Thor. On sent que Jason Aaron a dû s'arranger avec cette contrainte et a décidé d'en faire une série hommage. On connait son habilité d'écriture, si bien que les dialogues, même s'ils font dans le cliché, sont assez ciselés et référencés pour être plaisants à la lecture. Surtout qu'en plus des clins-d'œil multiples qu'il fait au genre policier, le scénariste de la série régulière consacrée au dieu de la foudre fait de multiples références à l'univers Marvel en lui-même et à la chronologie de Thor en particulier.

 

"Best bring more Thors."

Très vite, si les petits détails sont amusants et si le fait qu'Aaron joue avec son lectorat est drôle (le Groot version Thor, la bande de bikers qui est composée de Ghost Riders), l'hommage tourne à l'écriture sans surprise. La remarque raciste du collègue un peu lourd, les coéquipiers qui se tirent la bourre pour savoir qui a arrêté le plus de Hulks, ou l'informateur que l'on voit venir à des kilomètres, rien ne respire la surprise. Ecrire le parfait petit résumé du polar transposé dans l'univers Marvel (ou cette version de l'univers Marvel) ne suffit pas à donner un intérêt à cette série qui se révèle très vite dispensable, ou du moins accessoire.

Surtout que Chris Sprouse ne rend pas non plus sa meilleure copie. On connait le talent du dessinateur, et d'ailleurs on aurait pas grand-chose à reprocher à ses planches, si ce n'est qu'elles paraissent bien vides et dépourvues d'animation. C'est d'autant plus flagrant que la première scène de crime se déroule dans le Weirdworld que l'on a découvert plus tôt sous le crayon majestueux de Mike Del Mundo, autrement plus inspiré. Reste qu'il est amusant de voir que le cliffhanger répond parfaitement à celui qui clôturait le dernier numéro de la série régulière Thor (dont on ne chantera jamais assez les louanges).

Ce nouveau tie-in pourrait être rafraîchissant voire même amusant si l'on n'avait pas vu le même Jason Aaron faire des merveilles sur Thor. Une série (ou au moins un numéro introductif) qui est finalement assez dispensable dans la pléthore de titres que sort actuellement Marvel et qui devra se montrer bien plus passionnante dans son enquête pour relever le niveau.

Alfro
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