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Cyborg #1, la review

Cyborg #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Des dessins sublimes
On a moins aimé• Aucune once d'originalité
• Un héros aussi ennuyeux que l'intrigue
Notre note

Intronisé comme membre fondateur de la Justice League par Geoff Johns au début des New 52, ce bon vieux Cyborg avait besoin de sa série solo pour clamer haut et fort son statut de super-héros d'envergure au sein de l'univers DC Comics. Il aura fallu attendre quatre ans, mais voici enfin la série régulière tant attendue qui pointe le bout de son nez.

"Aaaaand here it comes. I'm dead."

Il est facile de faire un parallèle entre Iron Man et Cyborg, les deux étant les fleurons des super-héros technologiques chez leurs éditeurs respectifs. Pourtant, le rapprochement devient encore plus évident quand on remarque qu'ils partagent une caractéristique en commun, celle de changer très régulière d'armure. D'ailleurs, on a découvert récemment la nouvelle version du remplaçant de Martian Manhunter au sein de la Justice League. Une version qui nous force encore à évoquer le Vengeur en armure puisque cette mise à jour ne peut que nous faire penser à la fameuse technologie Extremis. Cela va servir en grande partie à installer l'intrigue de cette nouvelle série régulière, où Vic Stone essaie de comprendre ce qui lui arrive et quelles sont les capacités de son nouveau corps, qui semble avoir fusionné avec ses composants cybernétiques.

On doit ce scénario à David F. Walker, scénariste de cinéma qui fut acclamé pour son travail sur le comics Shaft qui offrait un véritable hommage à la blaxploitation. On aurait pu espérer donc une histoire enlevée, au rythme surprenant et avec une certaine originalité. Pourtant, il tombe dans les pires travers sur lesquels peut trébucher le scénariste d'une série mainstream. Il a parfaitement identifié les tropes du personnage mais il nous les ressorts de façon aussi caricaturale que sans invention. Vic Stone est en conflit avec son père ? On a alors le droit à des dialogues conflictuels qui répètent à quel point père et fils ont du mal à communiquer, quitte à insister lourdement sur le fait que le premier préfère ses expériences plutôt que de s'enquérir des sentiments de son fils. De même que pour la fameuse dichotomie humain/machine qui hante Cyborg et que l'on nous ressort dans des réflexions sans profondeur ni originalité.

"I don't know what I am."

Certes, ce n'est qu'un numéro d'introduction et il faudra sans doute attendre que l'intrigue se développe pour voir le personnage principal devenir moins monolithique, avec un peu plus de profondeur et d'aspérité. Parce qu'il faut être honnête, pour le moment c'est juste le type le plus chiant que l'on pourra croiser au coin d'un labo. Sans originalité, la menace qui se profile l'est aussi. On comprends qu'il est plus facile d'introduire des vilains qui sont en adéquation avec le thème du héros, mais cela n'en reste pas moins terriblement prévisible. Ainsi, ces ennemis qui se rapprochent, et qui sont maladroitement cryptiques, sont fait d'une technologie de pointe. Reste qu'ils ont un design vraiment intéressant et qui relève un peu l'intérêt qu'on peut leur porter.

Parce que voilà, la grande force de ce titre, c'est évidemment la présence d'Ivan Reis au dessin. Le Brésilien toujours accompagné par son fidèle encreur Joe Prado livre encore une prestation sublime, prouvant qu'il peut aussi bien se délecter des mondes marins qu'il a pu dessiner dans les pages d'Aquaman que les technologies les plus avancées et étranges qui risquent d'être monnaie courante dans cette nouvelle série. Surtout que l'armure à géométrie variable de Cyborg va lui permettre de se lâcher et faire preuve encore une fois de tout son talent : encore un titre qui va nous demander si l'aspect graphique seul peut nous pousser à aller plus loin.

Seul membre fondateur de la nouvelle Justice League qui n'avait pas encore eu sa série solo, Cyborg aurait pu être bien mieux servi que par cette série qui accumule les clichés d'un titre super-héroïque et une intrigue pour le moment bien plate. Au moins, cela nous rassure sur l'état de forme d'un Ivan Reis qui confirme que partout où il peut passer, il est à son aise.

Alfro
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