On l'a découvert hier, le premier trailer de Captain America : Civil War, fait grand bruit. Les fans de la première heure comme les amateurs du modèle Marvel Studios s'écharpent sur des points divers et variés, et les frères Russo, réalisateurs du film, ont voulu mettre les choses au clair en commentant leur bande-annonce.
Concernant le contenu politique de cet opus, ils déclarent :
"On ne peut pas avoir un personnage qui s'appelle Captain America sans examiner ce que cela signifie politiquement. Surtout de nos jours. Les héros de cet univers agissent selon leurs propres auspices, sans directives d'un gouvernement, et peuvent poser bien des problèmes. C'est une forme d'impérialisme que nous essayons d'examiner - quel droit permet à ceux qui ont le pouvoir de l'utiliser, même si c'est pour le bien ?"
Attendez-vous à un nouveau thriller politique à la sauce MCU, donc. Autre problème discuté par les Russo, l'aspect "escarmouche" de ce trailer, si on le compare à la "guerre civile" promise par le titre et le comic book dont il est adapté :
"Nous utilisons l'essence de Civil War. Le comic book n'est pas adaptable, en termes de storytelling, à ce jour, mais le concept des accords, le fait que les héros puissent être contrôlés parce que leurs pouvoirs sont effrayants, ça, c'est adaptable."
A titre personnel, je suis plus que d'accord avec les Russo : on ne pouvait pas s'attendre à une guerre civile totale comme on peut la voir dans les comics. Une adaptation est nécessaire, et les Russo lui ajoutent une touche très intime :
"Nous adaptons l'histoire de Civil War. Qui, comme chacun le sait, nous parle de recensement de super-héros. Et par bien des aspects, c'est une question politique. Mais nous voulions que le conflit n'existe pas seulement sur ce niveau. Nous voulions trouver des raisons personnelles pour que nos héros s'impliquent, pour que le recensement devienne bien plus compliqué que prévu. C'est ce que nous a permis de faire le lien entre Steve et Bucky, des problèmes personnels, que les gens interpréteront tous différemment."
Et c'est là la beauté de la chose : avec cette relation, les deux réalisateurs nous prennent littéralement par les sentiments, et ajoutent une touche tangible au conflit. Pas bête pour l'identification, et très utile pour créer l'empathie chez le spectateur. Mais rassurez-vous, la bromance entre Cap' et Bucky n'est pas le moteur de l'intrigue pour autant :
"Les accords représentent l'envie de contrôler les Avengers à l'avenir. A cause d'événements comme Ultron en Sokovie, New York City, et Washington qui examine tous les troisièmes actes des films Marvel, comme on le dit ! Si on pouvait compter les dommages collatéraux de ces événements, les utiliserait-on contre les Avengers, dans l'espoir de les faire rentrer dans le rang ?"
Autant de questions passionnantes qui seront répondues le 27 avril prochain, on l'espère.
