L'embargo sur les visites de son tournage levé, Justice League s'est dévoilé dans ses moindres détails il y a deux jours. Et vous avez peut-être croisé, en cette occasion, des articles qui révèlent que le film de Zack Snyder ne sera finalement pas un film en deux parties. La réalité étant un peu plus complexe que ça, nous avons décidé de vous la résumer ici :
• Film en deux parties : définition
Rappelons tout d'abord qu'un film en deux parties, d'un point de vue industriel, est un métrage qui sort certes divisé dans les salles, mais qui est filmé comme un tout sur les plateaux de tournage. Ainsi, c'est une unique production qui est commandée par le studio concerné, qui économise les coûts en maximisant l'utilisation de décors et des artistes et artistes impliqués. En effet : une seule production hollywoodienne, quitte à ce qu'elle soit plus longue qu'à l'accoutumée, coûtera toujours moins que deux productions distinctes. Les deux derniers Matrix ou Pirates des Caraïbes 2 et 3 sont de bons exemples de ce procédé hollywoodien.
• Justice League n'a jamais été prévu comme tel
Or, Justice League, contrairement à Avengers : Infinity War, par exemple, n'a jamais été présenté par le studio et ses producteurs comme un film en deux parties, puisqu'ils ont toujours expliqué que les films seraient deux productions différentes. Ce qui implique, de fait, une marge de manœuvre pour le studio et le réalisateur : par exemple, Zack Snyder pourrait choisir de ne pas réaliser le second film Justice League.
Malgré tout, les films étaient tout de même désignés sous les titres Justice League Part 1 et Part 2. Encore une fois : ne vous laissez pas avoir, il s'agit de working titles, des titres qui servent simplement à désigner les productions, d'un point de vue industriel. En revanche, Geoff Johns ayant toutefois précisé que le premier film s'appellerait tout simplement "Justice League", ont vous l'accorde, ça commence vraiment à devenir compliqué.
• Les connexions entre les deux films
Maintenant, deux productions distinctes et de simples working titles ne veulent pas forcément dire que les films n'auront aucun lien entre-eux. Il ne faudra simplement pas s'attendre à une fin aussi abrupte que celle d'un second Pirates des Caraïbes par exemple. Et on peut aussi imaginer que Zack Snyder laissera sa place à un autre réalisateur pour la seconde partie, puisqu'il n'aura pas à tourner d'une traite les scènes de cette saga. Concrètement, les premier Justice League devrait tout de même tisser des liens vers sa suite, comme le fait tout bon représentant d'un univers partagé. La présence de Steppenwolf, lieutenant de Darkseid étant, évidemment, un indice quant à l'arrivée du seigneur d'Apokolips. Tout comme les mother boxes en guise de McGuffin.
Moralité, Warner tient à faire des deux films des expériences distinctes, qui seront certes connectées mais ne seront pas une longue pellicule divisée en deux pour les besoins et les profits des exploitants. La marge de manœuvre offerte par deux productions distinctes permettrait d'ailleurs au studio d'offrir au public des films aux goûts différents, avec un Justice League 2 plus cosmique et renforcé par l'arrivée des Green Lanterns, par exemple.
