Un an plus tard, l'initiative de DC Rebirth s'impose petit à petit comme un franc succès. Mais l'idée derrière ce relaunch de l'univers aux deux lettres n'a pas toujours convaincu son architecte, Geoff Johns.
On l'apprenait la semaine dernière, mais Johns a insisté une nouvelle fois aujourd'hui, ou plutôt lors d'un échange donné à la San Diego Comic Con diffusé aujourd'hui, dans lequel le scénariste se confie sur ses inquiétudes :
"Ma première réaction a été de dire : 'je ne veux pas que quelque chose d'autre s'appelle Rebirth. C'est le nom que porte mon Green Lantern : Rebirth et mon Flash : Rebirth, et je ne veux pas qu'il soit utilisé par quoi que ce soit d'autre'. Et Dan Didio a fini par me répondre : 'oui mais c'est un mot tellement cool, qui veut dire tellement de choses'. Mais qu'est-ce que ça veut dire, au juste ? Et plus on parlait du mot rebirth, de ce qu'il voulait dire pour moi, et plus je me disait que tout cela pouvait marcher."
Tout est donc parti d'un mot, pour lequel Johns ressentait a priori une vraie paternité. On peut le comprendre, puisque le scénariste avait vraiment bousculé les personnages de Green Lantern puis de Flash en baptisant ses arcs sur les deux héros "Rebirth". Il ajoute d'ailleurs :
"Donc je lui ai dit : 'Dan, si tu veux qu'on le fasse, je me sens vraiment proche de ce nom, et je sais ce qu'il veut dire pour moi'. Et j'ai vraiment essayé de transmettre ce qu'il voulait dire pour moi à tous les artistes qui ont travaillé sur ce projet, pour créer un univers cohérent. Mais pour atteindre cet objectif, je devais écrire quelque chose qui allait donner le ton à tout le reste, et j'ai donc pensé à un one-shot."
Le fameux DC Universe Rebirth, sorti en juin 2016, qui a effectivement donné une nouvelle cadence à tout l'univers DC.
"J'ai même dit que je voulais écrire le meilleur one-shot possible. Un numéro qui, pour moi et pour tout le monde, allait redonner du cœur à l'univers DC, et qui pourrait bien faire pleurer les gens, ou en tous cas, les faire pleurer quand Wally West sort de la Speed Force. Parce que j'avais besoin de personnifier quelque chose de perdu, j'avais besoin de ressentir que quelque chose nous avait été arraché [...] et une fois que l'histoire m'est venue, elle n'a pas du tout changé, entre le moment où je l'ai présentée à Dan et sa sortie."
A croire que les sentiments très personnels de Geoff Johns à l'égard de l'univers DC ont permis à l'éditeur de retrouver son essence ! Et on s'en réjouit, une fois de plus.
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