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Secret Empire #10, la review du numéro final

Secret Empire #10, la review du numéro final

ReviewMarvel
On a aimé• Steve McNiven...
• Un message social important
On a moins aimé• ...parfois un peu fainéant
• L'exécution bâclée
Notre note

Nous y sommes. Il y a de nombreux mois de cela, nous avons découvert avec stupéfaction que Captain America n'était pas celui que nous pensions. En effet, l'incarnation même des valeurs morales droites, de justice, d'amour, de compassion, d'égalité avait failli pour laisser place à Captain Hydra, tout l'inverse du héros que nous connaissons depuis de nombreuses décennies. Par une habile manipulation, la succursale nazie qui a réussi à perdurer à travers les âges de Marvel avait pris le contrôle du champion le plus fameux des Vengeurs - via le cube cosmique - pour le transformer en Supreme Leader, belligérant totalitaire dont l'objectif est d'écraser son pays et le monde entier sous la terreur et la peur, pour finalement y instaurer une pseudo-paix.


Déroulé depuis le mois d'avril avec un numéro 0, l'event de Nick Spencer arrive cette semaine à sa conclusion. Conclusion qui n'est pas si anodine que cela pour ceux qui suivent la Maison des Idées puisque l'événement mène à Generations, qui permettra de glisser jusqu'en septembre vers Legacy, le soft relauch de l'éditeur qui promet un retour à son héritage. Inutile de ménager le suspense, le scénariste nous livre une conclusion qui nous laissera de marbre. Depuis le début de son event, il faut avouer que Nick Spencer ne fait pas vraiment dans l'originalité. Mettant évidemment de côté son statu-quo assez inédit qui promettait beaucoup, le bonhomme s'était offert une porte de sortie dès les premiers numéros et la conclusion ne livre aucune surprise, aucun élément qui pourra bousculer le lecteur qui a suivi tout l'event. Pire encore la résolution et le combat final qui opposera Captain Hydra aux Avengers n'a clairement rien d'épique.

Pourtant, il faut avouer que le message de Nick Spencer n'a jamais été aussi important à une époque où l'actualité est tristement proche de ce qui est présenté dans les numéros de Secret Empire. Il ne faudra évidemment pas être bien malin pour aller chercher les parallèles entre le régime totalitaire instauré par Steve Rogers et l'arrivée à la tête des États-Unis de Donald J. Trump et les conséquences de son incompétence. En effet, le titre a décrit la montée des extrémistes et comment un leader peut, en visant du doigt des classes sociales (ici, les héros), pousser les gens les uns contre les autres. Souvent par peur et pour le pire. 


 
Il est clair que Nick Spencer voulait exorciser une forme de mal-être par rapport à la situation politique de son pays mais l'exécution n'est clairement pas à la hauteur du message qu'il essaie de faire passer. Le discours d'espoir qui transparaît n'a finalement pas la portée qu'il devrait avoir à cause de la forme de son histoire qui est malheureusement trop classique et sans surprises. Force est de constater que la série a enchaîné les raccourcis, à la manière de cet épisode final, qui par exemple, expédie en trois cases la justification des titres Generations et de leur intérêt, assez minime finalement. Pourtant, il y aurait pu avoir une réflexion intéressante à développer autour cette idée de retrouver les valeurs de l'humanité dans le respect de nos ancêtres et de notre histoire, finalement témoin de notre évolution en tant qu'espèce et civilisation. L'objectif étant d'éviter de répéter nos erreurs et de continuer à avancer dans la meilleure direction possible.

Heureusement, pour mettre en images son numéro, Nick Spencer peut compter sur le talent d'un Steve McNiven toujours là pour en mettre plein la vue. Il faut d'ailleurs avouer qu'après la petite déconvenue de Daniel Acuna, pas super en forme sur Secret Empire #9, c'est un plaisir de retrouver un dessinateur star de la Maison des Idées pour boucler cette histoire. On pourra tout de même pester sur quelques cases, sans fonds, qui permettent de mieux noter les quelques manquements de son trait. Enfin, je profite d'ailleurs de cette review pour faire les louages d'Andrea Sorrentino, dont le talent n'est plus à prouver, mais qui était vraiment l'artiste le plus incroyable sur Secret Empire, livrant les planches qui resteront les plus marquantes a posteriori.


 
Secret Empire est finalement un gros gâchis pour Marvel et plus particulièrement Nick Spencer qui n'a pas su jouer avec une intrigue parfaitement dans l'actualité et assez intéressante à la base en livrant une histoire sans surprise, plate et assez ennuyante malgré quelques fulgurences. Ce numéro est donc à l'image de l'event, ce qui est assez frustrant puisqu'on sent le message d'espoir important pour nos comptemporains mais l'exécution nuit gravement à sa portée. Steve McNiven réussit tout de même à livrer des pages puissantes dans ce dernier numéro qui signe la fin d'un événement Marvel qui sera cependant vite oublié.
AlexLeCoq
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