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Marvel Legacy #1, la review

Marvel Legacy #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé• Esad Ribic pour toujours
• Le monologue sur le thème de l'héritage
• Quelques surprises...
On a moins aimé• Le rythme en dents de scie
• Un numéro dessiné à plusieurs mains
• ... posées là sans véritables justifications
Notre note

En avril dernier, Marvel préparait le terrain d'une fin d'année qui s'annonçait chargée avec un relaunch et retour aux sources au titre très évocateur de Marvel Legacy. Pendant que DC Comics riait dans la barbe d'Aquaman, nous avons patienté gentiment avec Secret Empire puis Generations, sensé faire monter la sauce d'un cran, mais voilà venir, en ce mercredi 27 septembre, le premier chapitre d'une nouvelle ère, Marvel Legacy #1. Bon, une nouvelle ère est finalement un bien grand mot pour ce numéro spécial qui signe plutôt la fin d'une ère.

Il n'est pas rare d'être trompé par la communication d'un éditeur et Marvel s'est une nouvelle fois joué de ses lecteurs avec ce numéro écrit par Jason Aaron et dessiné par Esad Ribic et Steve McNiven, accompagnés d'une ribambelle d'artistes secondaires. En effet, et je ne peux pas ménager le suspense pour m'étendre sur ce titre mais la plongée dans le passé, présentant les Vengeurs de - 1 000 000 av. J-C n'était finalement qu'un prétexte pour poser un beau deus ex machina (littéral) dans l'univers Marvel. 

 
Qu'on ne se trompe pas pour autant, Jason Aaron réussit une nouvelle fois à démontrer ses talents de scénariste puisqu'il signe ici un numéro qui s'étale longuement sur le thème de l'héritage, pour ainsi remettre en perspective le véritable legs de nos amis super-héros maintenant aussi nombreux que la seizième génération de Pokémon et qui n'ont finalement apporté que guerres et conflits sur notre planète bleue. Si le titre navigue entre les personnages et mini-chapitres, le scénariste garde son fil rouge tout du long du numéro et lui donne un peu plus de consistance, bienvenue, qui rappelle une nouvelle fois que Marvel devrait lui offrir plus de responsabilités dans sa ligne éditoriale.

Une fois la pilule un peu digérée, nous suivons finalement deux trames principales dans ce Marvel Legacy #1 : l'une implique Loki, Thor, Captain America (Sam Wilson) et Ironheart alors que la seconde se focalise sur Ghost Rider (Robbie Reyes) et Starbrand dans des circonstances que je vous laisserai le soin de découvrir, car en lien direct avec les révélations de fin de numéro. Évidemment, l'éditeur nous livre des surprises et des retours qui feront évidemment leur petit effet même s'is semblent venir de nulle part et sont moins maîtrisés que le retour de Kid Flash dans DC Universe Rebirth, s'il fallait comparer les deux titres très proches dans leurs intentions. 

 
On pourra tout de même pester par le rythme haché du numéro qui souffre en effet de vouloir peut-être un peu trop teaser certaines séries en calant une page ici et là. L'éditeur fonce tête baissée dans la nouvelle tendance des comics over-sized, à savoir les numéros dessinés à plusieurs mains. Ici les artistes à l'œuvre sont très talentueux mais il est toujours dommage de casser la cohésion générale d'une histoire qui change de style graphique toutes les deux pages (ou presque). On se retrouve presque entièrement avec un numéro preview entre les mains et cet aspect dessert clairement le propos et l'ambition d'un tel titre. Mais il faut tout de même citer Esad Ribic, toujours brillant, Russel Dauterman dont le talent ne cesse de croître, Chris Samnee qui donne envie de sauter sur la nouvelle ongoing Captain America en une page ou encore Alex Maleev dont la seule planche saute aux yeux par son découpage unique.
 
Finalement, là où le bât blesse avec ce Marvel Legacy #1, c'est peut-être sa portée en temps que titre new reader friendly. Si le Jumping Point, pour d'anciens lecteurs, est assez évident ici avec un comicbook qui ferme les portes de nombreux chapitres pour amorcer les nouvelles aventures de nombreux personnages, il est probablement difficile à conseiller pour de nouveaux lecteurs qui devraient être perdus devant une construction difficile à appréhender. Un poil dommage, d'autant plus qu'avec son gros numéro 1 sur le bide, le comic-book promettait tout de même plus qu'un simple foreshadowing d'une menace qui s'annonce tout de même assez conséquente. 
 
 
Finalement, Marvel Legacy #1 est clairement bloqué entre ses nombreuses intentions, à cause d'un rythme mal maîtrisé. Jason Aaron réussit à rendre le titre intéresssant en philosophant sur le thème de l'héritage via un monologue assez édifiant mais tout le reste semble en deça de la promesse de Marvel d'amener une nouvelle génération d'histoires. Au final, Marvel Legacy #1 doit plus être appréhendé comme l'épisode final d'une saison de série - avec le foreshadowing de la suite qui va bien - et non comme le début d'un nouveau chapitre de l'histoire de l'éditeur. Les surprises qu'il réserve sont tout de même jouissives, même si on pourra pester de voir certaines d'entre elles tomber sans plus de justification que l'envie de revoir des têtes connues. Pour autant, nous vous le conseillerons, puisqu'il est tout de même indispensable les prochains mois/années de publication Marvel.
AlexLeCoq
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