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Batman : the Devastator #1, la review

Batman : the Devastator #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• L'écriture appropriée au concept du personnage
• Bien plus subtil qu'on aurait pu l'imaginer
• Les raccords au titre principal
• Tony S. Daniel bien à l'aise
On a moins aimé• Le cahier des charges
• Un timing à revoir
• Reportez vous aux reviews des autres one-shots
Notre note

Nous approchons mine de rien de la fin de cette longue série de one-shots consacrés aux Dark Knights et si la semaine dernière voyait venir certainement le meilleur d'entre eux, la qualité semble plutôt de mise aujourd'hui, même s'il faudra tempérer l'ensemble par un sentiment de répétition et de lassitude assez inhérent au concept même de ces one-shots.

Cette semaine Frank Tieri revient à l'écriture (après The Murder Machine) avec toutefois cette nuance qu'il ne fournit que le pitch, James Tynion IV s'occupant vraiment des textes du numéro. Et quelque part c'est un mélange qui semble fonctionner. On se retrouve avec certains poncifs que vous détecterez rapidement si vous êtes passés par les précédents one-shots, mais les auteurs essaient de développer l'idée qui se cache derrière le concept du Devastator. On parlera donc de la relation particulière qu'entretient Bruce Wayne vis-à-vis de son ami de toujours, Clark Kent - ou plutôt son alter ego Superman.

 

La face sombre du Chevalier Noir, et son côté paranoiaque et misanthrope sont exacerbés face à l'incarnation de celui qui représente l'espoir que chacun donne le meilleur de soi même. Ce n'est pas tant que Batman se méfie de Superman - il s'en est toujours méfié - mais la désillusion qui le traverse dans le fait d'avoir laissé le mythe que représente l'Homme d'Acier être accepté par chacun. Nihiliste, ce Batman va donc puiser dans les autres caractéristiques d'un personnage voué à haïr Superman : Doomsday. Les auteurs puisent alors leur inspiration dans ce qui avait été développé dans le récent Superman : Doomed dans une histoire qui aura ses quelques excès, mais pourtant bien moins bourrine qu'attendue.

Car l'action est présente, mais la contextualisation par James Tynion IV permet d'expliciter le raisonnement de cette version de Bruce Wayne et de développer quelques idées, certes bien connues, autour de Superman. A côté, certains développements permettent de raccorder les wagons avec ce qui se déroule dans le titre principal et les autres tie-ins éparpillés dans quelques autres titres Rebirth, bien qu'on puisse déplorer un manque d'impact puisque certaines situations nous avaient déjà été présentées. L'effet de surprise n'est plus, mais le lecteur qui ne veut louper aucun morceau sera dès lors ravi d'avoir les derniers bouts d'histoire à sa portée.


Vous comprendrez dès lors que le numéro a un contenu scénaristique plutôt acceptable - la lecture n'en est pas désagréable malgré les mêmes défauts qu'on aura énumérés en long et en large depuis quelques semaines (le côté répétitif de la démarche, avec cette sempiternelle arrivée du Batman Who Laughs). Reste alors la partie artistique, assurée par Tony S. Daniel et il faut reconnaître que le bonhomme a toujours de quoi se défendre. Son trait fonctionne, dans un style calibré mais efficace, que ce soit pour les personnages à taille humaine ou ce Devastator aux proportions monstrueuses. On ressent par moments quelque manque d'intensité dans les planches, compte tenu de ce qui nous est montré, mais les finitions encrage et couleurs permettent d'avoir, clairement, de belles attentes pour son futur titre à venir dans la ligne New Age of DC Heroes

The Devastator n'est pas le déluge d'action méchante qu'on pouvait craindre. Si le one-shot n'échappe pas aux tics d'écriture qu'on a pu reprocher à ses compères. Le numéro est plutôt joli grâce à Tony S. Daniel, le récit permet de développer l'idée de ce Batman qui a perdu complètement foi en Superman, et on sera aussi clément avec parce que c'est bientôt la fin. Vivement.

Arno Kikoo
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