Il y a quelques jours, l'industrie culturelle dans son entier apprenait non sans émoi que le géant Disney souhaitait racheter une partie de la 20th Century Fox, groupe assis à la table des géants du cinéma depuis les premières étapes de l’ascension hollywoodienne, et encore l'un des six plus importants studios sur le marché.
Si la presse spécialisée s'est empressée de faire le lien avec la répartition actuelle des franchises Marvel entre les deux groupes, le rachat de la Fox aurait des conséquences bien plus importantes à lister si celui-ci devait avoir lieu. Malheureusement ou heureusement (chacun sera juge), le vieil Oncle Picsou aurait finalement renoncé aux négociations, peu de temps après que celles-ci aient été rendues publiques.
La chaîne d'analyse boursière CNBC nous apprend cependant que la porte ne se serait pas encore totalement refermée, et que les deux groupes n'auraient pas totalement renoncé à leur idée. On prendra l'information avec les précautions de rigueur, le propre de l'analyse des marchés financiers étant souvent le théâtre de bruits de couloir et de spéculations.
Cela étant dit, on rappelle que si
Disney devait intégrer la
Fox dans ses rangs, le débat ne se limiterait pas à l'intégration des
X-Men ou des
Fantastic Four chez
Marvel Studios. Une pareille opération serait préoccupante à bien d'autres niveaux, en terme de concentration de pouvoirs, d'équilibre de la concurrence et du danger que représenterait à terme un monopole de la culture grand public, sur le cinéma et ses nombreux dérivés (
pour une analyse plus poussée, se reporter ici).
On attendra de voir ce qu'il en est, reste qu'à la petite échelle du super-héros, les chemins récemment empruntés par la Fox sur Logan, Deadpool ou le futur New Mutants montrent à leur niveau l'intérêt d'une répartition saine des franchises pour la diversité de tons et de représentation d'un même medium. Gageons que l'équilibre devrait se maintenir, pour le moment.