Il y a sept ans, on apprenait qu'un film Danger Girl était en préparation. Annoncée par Adrian Askarieh, producteur de la seconde adaptation du jeu Hitman au cinéma, celle-ci avait entamé de premières étapes de casting avant de disparaître dans les méandres de l'arlésienne, aux côtés d'autres projets de petite envergure.
Aujourd'hui, les pontes de la société allemande Constantin Films repartent à l'attaque, en récupérant l'idée d'Askarieh. L'idée serait d'accompagner la vague d'empowerment des femmes dans les sociétés occidentales depuis quelques semaines - d'après les propos de Robert Kulzer, à l'origine de cette relance chez Constantin. Celle-ci se veut plus que confiante, puisqu'en plus d'un film Danger Girl s'offrirait aussi une série télévisée dans la foulée.
Le track record de la boîte de production a pour principal fait d'arme la franchise Resident Evil au cinéma, entre autres collaborations avec Paul W.S. Anderson, en passant par Pompéi et Les Trois Mousquetaires. A l'ombre de séries B plus discrètes, on retrouve aussi la franchise 4 Fantastiques depuis ses débuts au cinéma, une première main dans l'adaptation de comics pas forcément encourageante.
Puisque si Kulzer se gargarise du besoin de proposer un film et une série féministe dans le climat actuel, difficile de dire si Danger Girl correspond à l'idée. Produit à la fin des années 1990, le concept d'une agence de super-espionnes portées par le trait pin-up de J. Scott Campbell aura plusieurs fois suscité la critique du lectorat féminin, reprochant comme à bien des séries nées dans les années '90 une sur-sexualisation des corps - en plus d'un scénario rarement mirobolant.
Entre les mains des parents de Resident Evil et le producteur de Hitman : Agent 47, le film semble sorti tout droit du début des années 2000, époque où les auteurs vendaient leurs idées aux plus offrants, et qui aura laissé nombre de ratages en chemin chez des producteurs peu zélés. Bien entendu, on attendra de juger sur pièces, mais difficile pour le moment de se montrer impatient.