Quand on est lecteur régulier de comics, l'envie de faire découvrir sa passion à son entourage est toujours tentante, et d'autant plus avec les fêtes de fin d'année approchantes. Mais offrir un premier tome d'une longue série, ou se lancer directement par du super-héros, ce n'est peut-être pas la façon la plus simple de démarrer.
C'est pourquoi dans ce sixième jour de notre Calendrier de l'ARTSvent, nous vous proposerons des ouvrages plutôt courts, en récits complets, qui permettront de montrer à tout à chacun tout ce dont la bande dessinée américaine est capable, avec un chouette moment de lecture qui n'appellera pas forcément à en poursuivre par d'autres (en vrai, on espère bien évidemment le contraire).
Notons que nous faisons une petite entorse en proposant dans ce calendrier les versions françaises des ouvrages lorsqu'elles sont disponibles. Nous rappelons également que des liens affiliés sont proposés au cours des oeuvres sélectionnées, si l'envie vous prend de faire un achat tout en soutenant notre rédaction !
On entend beaucoup parler de Sean Murphy tant ses œuvres ont été bien reçues, et notamment par le public français. Mais face à un Punk Rock Jesus plutôt massif ou des séries à plusieurs tomes, pourquoi ne pas faire découvrir l'artiste avec son premier titre personnel, Off Road ?
Off Road est un road trip qui nous propose de suivre trois mecs un peu malchanceux dont la jeep les lâche. Facile d'accès, déjà beau grâce à la patte inimitable de son artiste, et proposé en VF par Urban Comics, Off Road est une porte d'entrée facile vers le comics indé'.
On vous a souvent fait part de notre appréciation de Donny Cates depuis le début d'année et la sortie de God Country #1, à présent disponible en TPB. Si votre entourage n'a pas peur de l'anglais, alors ce tome illustré par le tout aussi talentueux Geoff Shaw pourrait être un joli présent !
Dans God Country (à retrouver par là) le pitch est aussi simple que taré : un vieux Texan atteint d'Alzheimer s'empare d'une épée contenue dans l'oeil d'un redoutable cyclone - et s'attire par la même occasions les foudres d'autres créatures mal intentionnées. Mâtiné de fantastique, il s'agit surtout d'un drame familial que Cates embrasse à fort de dialogues travaillés et d'une ambiance graphique on ne peut plus savoureuse.
On vous avoue qu'on n'a pas été trop emballé par la dernière proposition de Mark Millar, mais le format convient bien à ce type de comics plutôt courts, à découvrir d'une traite, surtout avec les dessins très reader friendly de Greg Capullo.
Que se passe-t-il après la mort ? Et si l'on se réincarnait dans un univers d'heroic-fantasy ? C'est ce qu'il arrive dans cette mini-série venue rejoindre le Millarworld et sortie tout récemment chez Panini. Une proposition intéressante pour ceux qui disent que les comics ne sont que des mecs en collants et capes qui se tapent dessus (il y a aussi des mecs en armure, m'voyez).
Le scénariste et réalisateur Max Landis s'est essayé aux comics depuis quelques temps, et il faut dire que le bonhomme sait écrire. C'est pourquoi on vous recommande, pour vos amis anglophones, Green Valley.
Vous le verrez à l'image de couverture, Green Valley s'apparente comme un titre médiéval avec moult chevaliers. C'est d'ailleurs la proposition de départ, apparemment classique avec les Chevaliers de Kelodia qui doivent affronter un terrible mage et ses dragons. Sauf que cette troupe, comme le lecteur, ne sont clairement pas préparés à ce qu'il arrive par la suite. Et ce sera sûrement le cas aussi du proche à qui vous offrirez cette lecture disponible par là.
Avec la sortie de la série télévisée éponyme sur Syfy, certaines de vos connaissances auront peut-être envie de découvrir le comicbook dont elle est tirée. Et ça tombe bien car c'est le genre de livre à lire rapidement et qui permet de découvrir une tranche de comics pour adultes, l'histoire n'ayant rien de bien rigolo.
Nick Sax est un ex-flic reconverti en tueur à gages et, après s'être fait blessé par balle, est entraîné dans le sauvetage d'une fille par son ami imaginaire, Happy, un ponney tout bleu que seul lui est capable d'apercevoir. Violent, irrévérencieux, mais tributaire malgré tout d'un message sur l'innocence et l'importance de l'imaginaire, Happy a été édité en VF chez Delcourt et permettra d'initier vos proches à Grant Morrison. Pas son meilleur travail, mais clairement parmi les plus accessibles, avant d'embrayer sur le gros du morceau si le coeur leur en dit.