Tout récemment, l'informateur Variety rapportait l'existence d'un projet de film solo' autour du Joker. Un second projet à vrai dire, après que la Warner ait assemblé autour de Martin Scorsese une équipe de production dans laquelle Todd Phillips devait réaliser le récit des origines du Joker, façon La Valse des Pantins. Avec - ou sans - Joaquin Phoenix.
Or, il arrive parfois que certains projets lancés en parallèle soient basés sur la même idée (pensez aux deux films sur le couturier Yves St-Laurent ou à Blanche Neige il y a quelques années), mais il est rare qu'ils soient produits par la même compagnie. DC Films n'a en effet pas du tout l'intention d'annuler son projet de Joker Origins d'après Deadline, qui évoque une bannière "DC origins" pour bien séparer les timelines.
Le clown version
Riff Raff de
David Ayer serait donc traité comme un personnage différent de celui éventuellement campé par
Phoenix. On serait donc en face d'un film sur les origines du
Joker - mais lequel ? En un sens, aborder la chose sous cet angle pourrait nous ramener à une façon de faire classique des comics, où seule la vision de l'auteur compte au détriment de la canonicité. Ou bien, encore plus simplement,
à l'aspect multiple du Joker en vogue dernièrement.
Et pourtant, difficile de ne pas rire (aux éclats) devant la façon de faire de
Warner. Qui, d'une part, tient étonnamment à prolonger l'expérience
Jared Leto après le triste souvenir
Suicide Squad, et surtout, considère apparemment le
Joker comme une machine à fric à exploiter sous tous les angles possibles -
y compris celui de la romcom.
A une époque où même Lucasfilm souffre de mauvais résultats suite à l'exploitation abusive de sa licence, Warner pourrait, après Justice League, réussir à perdre encore davantage le public autour de son univers partagé inexistant. Il est probable qu'un jour, dans dix ans, la gestion de la licence DC Comics par le studio sera étudiée dans les grandes écoles comme un fabuleux exemple à ne pas suivre, et rien que pour ça on a envie de remercier la Warner de prendre ainsi soin de notre jeunesse estudiantine. C'est aussi ça, préparer l'avenir.