On a aimé• Des scènes d'action qui déchirent
• Une famille toujours aussi attachante
• Un joli message féministe
On a moins aimé• Un plot twist vraiment trop facile à deviner
Notre note
Ça y est ! Après 14 ans d'attente, la famille des Indestructibles est de retour, toujours sous la houlette de Brad Bird. Ce dimanche c'était la journée des enfants, l'occasion pour moi de découvrir le film avant sa sortie officielle le 4 juillet prochain.
Après papa, maman
Nous avions laissée notre famille plus unie que jamais, après son combat contre Syndrome. Le temps a passé et les super-héros sont tombés dans l'illégalité : il est désormais interdit d'utiliser ses pouvoirs pour faire le bien, des dispositifs ayant été mis en place par la police pour affronter les vilains.
Pour notre super-famille, c'est la défaite. Résidant dans un motel miteux, ils luttent contre la déprime : la mère Hélène veut suivre la loi, quand le père Bob veut faire régner l'ordre à sa manière.
Leur univers déjà peu stable est chamboulé quand débarquent Winston et sa sœur Evelyn, un duo déterminé à redorer l'image des héros pour qu'ils soient à nouveau autorisés. Et pour cela il font appel à Hélène alias Elastigirl. Hé oui, Monsieur Indestructible, trop brouillon, va devoir laisser sa femme travailler pendant qu'il s'occupe de la maison !
Les Indestructibles... en 2018
Comme je le disais plus haut, quatorze ans on passé depuis la sortie du premier film. En quatorze ans, les questionnements liés à l'égalité femmes-hommes ont bien changé et sont devenus primordiaux. Brad Bird en a donc fait l'un des sujets principaux de son film : Hélène partie botter les fesses des méchants, Bob doit apprendre à faire à manger, garder le bébé, aider ses enfants avec les devoirs et les peines de coeur... Et pour quelqu'un qui n'a jamais fait ça tout seul, c'est pas de la tarte.
Les personnages féminins s'offrent une jolie place dans ce nouvel opus, et ça fait du bien : Les Indestructibles 2 n'oublie pas de s'adresser aux enfants et c'est plutôt chouette de savoir qu'ils vont grandir avec de telles valeurs.
Notons aussi l'arrivée de Vortex, une jeune super-héroïne très attachante et habile, totalement fan d'Elastigirl. Malgré tout j'ai regretté une grosse facilité dans le scénario : le plot twist ! Celui-ci est vraiment prévisible et on passe une bonne partie du film à espérer être surpris. Mais on ne l'est pas.
Une symphonie à 200 à l'heure
Malgré ce point faible qui aura tendance à décevoir, j'ai été réellement exaltée par le rythme du film. Ça ne s'arrête jamais : soit on tremble durant les scènes d'action parfaitement millimétrées, soit on rigole devant les gags qui font toujours mouche. Papa Indestructible en père au foyer fait l'effet d'un éléphant dans un magasin de porcelaine : il est maladroit, gaffeur et souvent à côté de la plaque. Mention spéciale à la scène juste géniale où Jack Jack se bat en duel avec un raton laveur en utilisant ses multiples pouvoirs. Jack Jack qui est d'ailleurs la star de ce nouvel opus.
En effet, le bébé est doté de tout un tas de pouvoirs qu'on découvre au fil du film : yeux-lasers, démultiplication, auto-combustion ou encore capacité à traverser les murs... Jack Jack n'est pas juste un bébé, c'est un super-bébé et à ce titre il est super-chaotique. Ses pouvoirs donnent lieu à des scènes beaucoup trop drôles.
Côté action, ça ne s'arrête pas : course-poursuite d'un train en voiture, lutte dans une cage aux murs d'écrans psychédéliques, combat final dans un hélicoptère, le tout avec toujours cette patte artistique façon année 60, particulièrement réjouissante.
En bref, au niveau des messages, de l'humour et du rythme, Les Indestructibles 2 a tout bon. La trame principale en revanche peine à se renouveler, et pourra décevoir les grands fans du premier film. En tout cas cette nouvelle mouture est à ne pas rater !