Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Batman : Gotham by Gaslight, un classique à (re)découvrir avec plaisir

Batman : Gotham by Gaslight, un classique à (re)découvrir avec plaisir

ReviewUrban
On a aimé• Une édition complète à tous points de vue
• Augustyn maîtrise son exercice d'Elseworld
• Mignola sur Batman, s'il vous plaît
• Le côté steampunk accentué avec Barreto
On a moins aimé• Gotham by Gaslight est très court
Notre note

Le récit Batman : Gotham by Gaslight est fondateur chez DC Comics pour avoir amené le label des Elseworlds, ces récits qui réimaginent des héros et des concepts bien connus dans un tout autre univers, une toute autre époque. Paru initialement en 1989, le titre de Brian Augustyn et Mike Mignola s'offre une nouvelle édition chez Urban Comics, accompagnée de sa récente adaptation en film d'animation. L'occasion de se replonger dans un récit qui reste un classique. 

A la fin du XIXe siècle, Bruce Wayne rentre dans sa Gotham City après un séjour en Europe. Londres vient d'être terrorisée par les agissements de Jack L'Eventreur, et très peu de temps après que Wayne soit en ville, et qu'il décide de reprendre son costume de Bat-Man, une vague de crimes qui rappelle le tueur en série britannique frappe Gotham City. Il faut peu de temps pour que les soupçons se portent sur l'homme au costume de chauve-souris... En reprenant un petit contexte historique, Brian Augustyn signe une intrigue policière qui, malgré un format très court, captive par son atmosphère et la façon dont les personnages les plus connus du Bat-verse sont réimaginés dans un tout autre contexte.


Bien que Bruce Wayne soit reconnaissable entre tous, on s'amuse à voir Augustyn nous présenter brièvement une autre forme du Joker, de voir comment l'organisation policière d'époque fait changer quelque peu les rôles d'un Gordon ou d'un Harvey Dent. Le pari est réussi : transposer le Bat-verse au XIXe siècle, dans une Gotham d'inspiration victorienne, la ville étant parfaitement malléable pour s'adapter à ces idées. Exit donc l'idée de modernité, l'architecture se fait autre, l'inspiration steampunk prend forme sous le trait de Mike Mignola, qu'on prend un réel plaisir à voir s'approprier l'univers de Batman. L'artiste et l'idée de Gotham by Gaslight se marient à l'évidence, bien que le format du récit ne le laisse pas l'explorer plus en profondeur. 

A ce récit court, Urban fait d'ailleurs un travail d'édition adéquat en accolant la suite de Gotham by Gaslight, Master of the Future, dessiné ici par Eduardo Barreto, qui a ici un style plus détaillé, avec un Batman aux formes plus gothiques, qui tendrait à le rapprocher de celui de Kelley Jones. L'histoire elle aussi permet à Augustyn, toujours à l'écriture, d'embrasser encore plus les éléments de steampunk puisque la ville est prise d'assaut par un fou qui veut empêcher l'Exposition Universelle de se tenir dans Gotham City. Robots mécaniques, ballons dirigeables et constructions métalliques sont de la partie pour un voyage graphiquement détonnant, et une intrigue là aussi prenante. Qu'on se le dise, Augustyn ne verse pas dans les intrigues les plus complexes, mais réussit parfaitement l'exercice de l'Elseworld - la réinvention est adéquate, tant dans la transposition des personnages que par la restitution visuelle par les artistes.


En somme, si vous n'avez toujours pas découvert ces deux récits fondateurs du genre, Gotham by Gaslight est une belle opportunité, d'autant plus que cette première édition comprend avec elle le film animé adapté du premier récit. Je vous renverrai donc à la critique dédiée réalisée plus tôt dans l'année, en rappelant ici que le film propose une certaine plus value par rapport au comic book. En effet, si le contexte d'époque et l'habillage steampunk sont conservés, l'histoire est profondément changée par rapport au travail d'Augustyn. Les références à l'univers de Batman sont bien plus nombreuses, et l'identité du tueur n'a absolument rien à voir, malgré une motivation qui garde une certaine similarité dans son propos sur la haine des femmes. 

Urban Comics propose donc une nouvelle édition complète de Gotham by Gaslight. Les deux écrits d'Augustin, illustrés par deux artistes talentueux, sont un véritable plaisir pour s'initier à l'Elseworld, et le film d'animation a ceci d'intéressant qu'il n'est pas qu'un décalqué de la bande dessinée. Pour les amateurs de Batman, d'enquêtes policières et les ambiances à la Jules Verne, un titre qui se doit de figurer dans votre bibliothèque.

Pour les intéressés, vous pouvez commander Batman : Gotham by Gaslight chez notre partenaire Comics Zone.

Arno Kikoo
est sur twitter
à lire également

The Nice House by the Sea attendu pour le 25 avril 2025 chez Urban Comics !

Actu Vf
Véritable phénomène de librairie, la série The Nice House on the Lake de James Tynion IV et Alvaro Martinez Bueno se profile ...

Pepe Larraz et Tom Taylor également invités au FIBD 2025

Actu Vf
Vers une grosse édition en vue ? Les éditeurs de comics ont commencé à dégainer les annonces en vue du Festival International de la ...

FIBD 2025 : Lorenzo De Felici, Filipe Andrade et Richard Blake également invités par Urban Comics

Actu Vf
Entre la sélection officielle dévoilée aujourd’hui à la suite d’une conférence de presse et l’annonce des premiers auteurs ...

FIBD 2025 : Superman à l'honneur avec l'exposition ''le héros aux mille-et-unes vies''

Actu Vf
En amont d'une conférence de presse à venir ce jeudi 21 novembre 2024, qui permettra de dévoiler les albums en compétition pour la ...

Une vague Urban Nomad spéciale Superman à venir en janvier 2025 chez Urban Comics (avec une ...

Actu Vf
L'année 2025 sera marquée par le grand retour de Superman au cinéma avec le film de James Gunn. Urban Comics a bien évidemment ...
Commentaires (0)
Vous devez être connecté pour participer