Un soubresaut indirect de l'affaire Weinstein répercuté sur l'avenir de la franchise Sin City. Après avoir (maintes fois) promis un retour, Frank Miller devrait apparemment être enfin libre du destin de sa série de polar, dont les droits viennent de lui être restitués.
Il y a une quinzaine d'années de cela, c'est la société Miramax, détenue par la Weinstein Company, qui acquiert les droits de cette série de comics signée par l'auteur du Dark Knight Returns. Il en ressortira une collaboration, fructueuse, avec Robert Rodriguez et Quentin Tarantino, deux habitués de Miramax. Le croiriez-vous ? A l'époque du film, cette société de production fondée par les frères Weinstein appartenait au groupe Disney.
Aujourd'hui, la compagnie mère du producteur en procès pour de très nombreuses accusations d'agressions sexuelles est en passe d'être liquidée. Différents actifs, propriétés intellectuelles, bureaux et sous-studios sont actuellement en train d'être vendus et Sin City n'échappe pas au processus.
La société
Lantern Capital Partners, qui s'est payée une partie du porte-feuille de
Weinstein a cependant trouvé un accord avec
Miller pour lui rendre sa franchise, et avec elle
le projet de série annoncé l'année dernière, vraisemblablement tué dans l'oeuf.
En un sens, cette restitution intervient au mauvais moment : trop tard pour encore profiter du statut culte du premier film, et trop tôt pour que l'on n'ait pas eu le temps d'oublier
l'amère déception du second. La bonne nouvelle pour
Frank Miller sera plutôt de récupérer l'entièreté des
royalties futures sur ces adaptations de son travail, de quoi continuer à se motiver pour ne pas aller au bureau tous les matins.