Avant de s'orienter vers les projets d'Hollywood, James Gunn avait entamé sa carrière au sein des productions du studio Troma, une institution de la série-Z aux Etats-Unis connue pour son humour parodique et sa vulgarité assumée. Des oeuvres comme The Toxic Avengers, Poultrygheist ou Surf Nazis Must Die (qui s'appelle peut-être "les nazis surfeurs doivent mourir" au Canada) ont fait la gloire de ces productions fauchées mais sincères - Gunn aura de son côté livré Tromeo & Juliett, entre autres, chez Troma.
Tandis que le cinéaste s'est dirigé vers des instances plus proprettes pour ses créations modernes, lui et
Lloyd Kaufman, fondateur du studio, seront toujours restés en bons termes. A tel point d'ailleurs que ce-dernier affirmait avoir eu droit à quelques conseils et une relecture de
Gunn pour
The Toxic Avenger 5 plus tôt dans l'année. Celui qui aura mis le pied à l'étrier du metteur en scène est revenu
sur les polémiques récentes, son renvoi et le cas de
Suicide Squad aux micros de
ScreenGeek.
"J'ai été le premier à faire une vidéo de soutien pour James Gunn. J'ai été la première "célébrité", pour ainsi dire - encore que, je ne suis pas célèbre en dehors des milieux underground, mais j'ai bien été le premier à le défendre. Donc évidemment que je me sens très concerné.
James est la personne la plus gentille, la plus adorable et la plus talentueuse que vous pourriez rencontrer. Ils ont choisi le mauvais gars à accuser de ce genre de trucs. Il est comme la femme de Shakespeare, sans le moindre reproche. Mais en attendant, il y a une situation de yin et de yang, puisqu'il a maintenant une autre franchise merdique à ressusciter et transformer en une machine à milliard de dollars.
Suicide Squad était inregardable, pour le premier. James va prendre les éléments et, comme Rumplestilskin, va transformer de la paille en or. C'est un type formidable."
Pas forcément tendre à l'égard des franchises du milieu hollywoodien, le père fondateur de
Troma s'est plusieurs fois exprimé contre les films "racistes" et "sexistes" de
Disney, accroché à sa vision indépendante des films de contre-culture souvent critiques du modèle en place. Reste maintenant à espérer que
Kaufman ait raison et que
James Gunn transforme le premier Suicide Squad, largement décrié, en une machine capable de briser la malédiction des premières sorties de
DC Films.