Aux portes de la mort, il n'est pas rare que l'humain ait tendance à confesser ses péchés. C'est ainsi que l'on apprend que c'était bien grand-papy qui avait cassé la télécommande la veille du Tour de France, que le budget scolarité de la petite n'avait pas été perdu aux courses mais dormait, serein, dans un comptes aux Îles Caïmans, et que toute la famille avait des origines polonaises sans le savoir.
Ces tristes confessions de dernière minute affectent malheureusement le monde des séries télévisées, comme ne cesse de le prouver la série Gotham depuis quelques semaines. Consciente de voir son temps désormais compté, la déclinaison télévisuelle a décidé d'asséner à son public ses idées les plus monstrueuses, celles qu'elle n'aura jamais osé sortir de son imaginaire foutraque en cinq ans d'existence - et le résultat est là, tellement choquant que personne ne trouve le courage de zapper.
Avec papa Bane, la série assume totalement le cliché du père d'un futur vilain déjà identique dans ses pratiques et son style à celui qu'il enfantera plus tard. Ce qui est soi une réflexion osée sur le déterminisme, soit une paresse de scénaristes qui auraient quand même vachement aimé faire une série Batman plutôt que de se contenter des origines, où personne d'intéressant ne s'était encore pointé à Gotham City.
Quoi qu'il en soit, l'épisode I Am Bane se paye une bande-annonce en amont de sa diffusion le 21 mars, histoire de vous rappeler pourquoi il était important que tout ça se termine, avec un peu de retard.