A l'époque des contre-Captain America, dans les années quatre-vingt, Frank Miller inventait Nuke et Mark Gruenwald inventait le Super Patriot, deux déclinaisons proto-fascistes du mythe du super soldat valeureux. John Walker, résultat d'une manipulation génétique censée reproduire le sérum qui aura donné ses pouvoirs à Steve Rogers, avait au départ été créé par l'armée pour obtenir un Captain America aux ordres du gouvernement - celui-ci, moins lumineux que le héros de Simon et Kirby, venait du Sud des Etats-Unis et n'était pas le gamin pauvre des quartiers de son temps.
Après bien des combats, le
Super Patriot deviendra temporairement
Captain America, avant de rejoindre le camp des gentils et se transformer en
U.S. Agent, en récupérant un des costumes rejetés pour le projet
Super Soldat, et s'ajoutant à la longue liste de déclinaisons du héros bannière en postes chez
Marvel. En ouvrant tous les placards sur le passé de ces expériences du complexe militaro-industriel,
la série The Falcon & the Winter Soldier s'intéressera très logiquement au cas de
Walker, campé par
Wyatt Russell, fiston de
Kurt Russell (comme
Star-Lord) vu dans
22 Jump Street et le récent
Overlord de
Julius Avery.
Les annonces de
Disney pendant la
D23 n'ont pas permis de déterminer si
Russell camperait la version positive ou négative du personnage - une piste, évoquée par les fans, allait vers l'idée que le
Baron Zemo,
de retour pour le projet, allait se servir des anciens
Super Soldats des Etats-Unis comme ceux présentés dans le film
Civil War. Pour le moment assez pauvre en méchants, la série gagnerait ainsi à avoir son propre
Cap maléfique pour proposer une adversité aux deux héros, et boucler la boucle de l'héritage de
Steve Rogers en proposant à
Sam de mériter son bouclier, en unique légataire du héros de la légende.
A voir, en espérant au passage que Nuke fasse aussi une apparition, après un gros retour en grâce dans le run de Ta-Nehisi Coates dernièrement.