Depuis peu, les débats autour du film Joker de Todd Phillips se seront considérablement amplifiés, après que les familles de la tuerie d'Aurora ont adressé une lettre ouverte à Warner Bros., incitant le studio à prendre ses responsabilité vis-à-vis de la législation sur les armes à feu. Le département militaire des Etats-Unis a, de son côté, adressé une note aux exploitants sur l'attitude à adopter en cas de fusillade pendant les projections, tandis que le FBI n'aura pas jugé utile d'alerter la fédération nationale des salles de cinéma américaines, ne relevant aucune menace crédible pour le moment.
Avec l'héritage, encore vif, du tueur James Holmes en tête, la chaîne de cinémas Landmark Theatres annonce de son côté que les cosplays ou costumes en général ne seront pas autorisés pendant les projections de Joker. Une extension de la règle en vigueur aux Etats-Unis, où la plupart des salles choisissent d'interdire l'accès des séances aux spectateurs armés, masqués, équipés de répliques d'armes ou de peinture faciale dissimulant le visage. Cette charte de règlement intérieur aura été très largement adoptée dans le pays après la tuerie d'Aurora.
Landmark Theatres va de son côté un peu plus loin dans le cas présent, au vu de la proximité entre le cas de Holmes et le personnage du Joker, ancré dans l'inconscient collectif. Comprenant une cinquantaine de cinémas, l'enseigne représente le réseau de cinémas indépendants le plus important du pays. De leur côté, les salles d'AMC Theatres estiment que le règlement actuel n'a pas vocation à être modifié.
Pour l'anecdote, au fil de la récente avant-première de Joker organisé à l'UGC Normandie ce lundi 23 septembre, un spectateur, grimé, avait choisi de se présenter dans cosplay intégral du du Joker version Joaquin Phoenix pour l'occasion. Cette culture du déguisement, particulièrement répandue dans les sphères des des fans de comics, se heurte aux réalités modernes (depuis Holmes jusqu'à l'apparition des clowns de Greenville ou de New York il y a quelques années).
Joker est attendu pour le 9 octobre dans nos salles. Les exploitants français n'ont pas, de leur côté, choisi d'imposer de dispositif particulier.