Tandis que le second volume de Coyotes se prépare du côté de HiComics, Sean Lewis et Caitlin Yarsky annoncent leur nouveau projet commun, une fois encore, chez Image Comics. Prévue comme une maxi-série en douze numéros, Bliss se décrit dans le communiqué de presse comme "une rencontre entre Breaking Bad et American Gods", dans le style habituel des techniques de marketing ninja de l'entreprise d'Eric Stephenson, qui ne présente jamais de nouveau titre sans nommer au moins deux référents évidents.
En l'occurrence, Lewis parle d'une série sur le traumatisme. En grandissant, et en développant l'analyse de sa propre personnalité, l'auteur s'est posé la question des erreurs que l'on répète en vieillissant, notamment au niveau des schémas familiaux ou des douleurs de l'enfance (certains cherchant des refuges dans l'addiction, d'autres répercutant sur leurs progénitures la méthode d'éducation abusive qu'ils ou elles auront subi). Mise en fiction, cette idée se traduit par un assassin à la solde de trois dieux dans un monde où les gens peuvent échapper à leurs souvenirs, grâce à une drogue baptisée "Bliss".
Dans la ville fictive de Feral City, le héros passe une pacte avec les divinités en place pour protéger sa femme et son enfant malade, acceptant d'éliminer ceux qui se dressent sur le chemin de ses employeurs et de guider les souvenirs effacés vers la rivière de l'oubli. Yarsky parle de son côté d'un propos sur "l'actualisation personnelle", pour briser le cycle du traumatisme, se couper d'un parcours douloureux et avancer sans le boulet des angoisses de la vie passée. Une suite logique à Thumbs, qui évoquait déjà le sujet de la parentalité déconnectée vue par la métaphore des applications et des intelligences artificielles.
Premier numéro attendu le 24 juin prochain.
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