En dehors d'être écrit et dessiné par 2 grands chefs du Comics (
Grant Morisson et David Finch, rien que ça),
Batman : The return est également une excellente mise en bouche à deux retours : Celui de Bruce Wayne dans le monde des vivants, dans le présent et celui de David Finch aux manettes du chevalier noir avant son très attendu "The Dark Knight". Recette d'un titre 3 étoiles ?
Prenez 2 valeurs sûres, mélangez...
Grant Morisson, David Finch. 2 noms majeurs de l'industrie des Comics, 2 noms qui laisseront leur empreinte éternellement sur le Chevalier noir. Inutile de présenter le scénariste anglais, moteur de la Bat-révolution qui est en route depuis 2 ans. David Finch lui, est un mal aimé souvent sous-estimé. Pur produit des années 90, le Canadien chauve est le digne héritier travailleur de Jim Lee & Marc Silvestri.
Si le premier est définitivement rattaché aux séries régulières de la chauve souris, le second s'apprête à lancer son "most anticipated Comic-book E.V.E.R" sous le nom bien trouvé de
The Dark Knight. Leur collaboration est donc une aubaine pour les amateur de Bruce Wayne, les aficionados de Gotham et les nouveaux arrivants sur les Bat-série pour remettre les compteurs à zéro.
Bruce est de retour, ce n'est plus un secret. Toutefois, avant de se lancer dans le grand bain des Batmen avec Batman : Inc et de jouer cartes sur table avec Dick & Damian, une petite mise au point s'impose pour celui qui vient de traverser 6 époques pour retrouver un présent toujours aussi en proie aux malfaiteurs et autres super-vilains.
Saupoudrez d'un peu de génie.
Plutôt bien écrit, dessiné à la perfection, voici ce qui pourrait caractériser ce Batman : The Return. Morisson n'en fait pas trop et se met au service d'un dessin nerveux, caractéristique du coup de patte de David Finch. Le nouveau costume de Bruce est violent et ce logo jaune nous rappelle les plus belles heures du justicier. Dick & Damian sont aussi soumis à un régime ultra-protéiné. Là où l'écossais
Frank Quitely faisait des deux compères 2 athlètes fins et agiles, le canadien en fait lui un tank et son sidecar de luxe !
La double page pleine de guest stars (Batgirl, Batman & Robin, Red Robin...) au sein de la Batcave est somptueuse et le défi de rendre Wayne impérial, de le rendre "père"/gourou de ses Bat-soldats est réussi et c'est grâce à ce genre de plans que l'on saisi à quel point il est impossible de ne pas envisager le retour en noir du Batman historique.
Touillez jusqu'à faire disparaître les imperfections.
Le titre n'est toutefois pas parfait, à l'image du Return of Bruce Wayne du même Morisson, puisque l'écriture part souvent dans plusieurs directions, n'étayant aucun propos en particulier. Évidemment, pour un titre tremplin tel que celui-ci, rien de gênant, mais gare à ne pas reproduire l'écueil qui à valu à la mini-série "
Return" le désaveu des fans les plus hardcore de la chauve souris.
Le reste est une affaire de goûts. Ainsi, si vous acceptez l'idée de la Batman INC. (
de voir des Batmen patrouiller le monde, rendant l'image du justicier internationale afin d'en faire un symbole de peur aux quatre coins du monde)
, la lecture de ce titre sera fluide, quasi-cristalline. Si toutefois vous vous trouvez du même côté que nous (malheureusement) et que toute cette vaste opération du scénariste vous laisse de marbre, vous aurez bien du mal à vous y retrouver...
Vampire Man et robots ersatz du duo Batman & Robin
seront votre pain quotidien et c'est peu dire qu'on aurait préféré voir une vraie dualité entre Bruce et Dick plutôt qu'un commun accord concernant leurs agissements respectifs dans la peau du Dark Knight !
Préparez vous à manger chaud.
Ne boudons tout de même pas notre plaisir de revoir le chef de Wayne Entreprise revenir au bercail après des aventures pour le moins mouvementé. D'un point de vue terre à terre, sa disparition nous à offert les meilleurs épisodes du duo Morisson/Quitely tandis que d'un point de vue purement ancré dans l'univers DC, la mort d'un personnage majeur pendant si longtemps représente un record de longévité. 2 ans de plus auraient peut être rendu ce retour encore plus spectaculaire, mais on imagine bien que vendre des Single Batman sans son hôte principal n'était pas chose aisée pour la Distinguée Concurrence...
Reste maintenant à croiser les doigts pour que le plan à long terme de Morisson tienne plus de son run sur X-men que de Final Crisis, mais ça, seul l'avenir nous le dira !
J'aurais presque envie de dire que ça se joue à pile ou face, mais ça serait particulièrement mal venu...
Un comics presque parfait?
Des dessins aux petits oignons, un scénario mijoté dans une casserole pas tout à fait propre, tel est le "triste" constat de ce Batman : The Return.
Pas de panique toutefois, puisque là où
Batman : The return n'aurait pu être qu'un réchauffé des séries de la chauve-souris, celui-ci se paie le luxe d'être une parfaite rampe de lancement pour le
Dark Knight de David Finch ! De plus, on sait que Grant Morisson aime laisser le temps à ses histoires de se mettre en place et ses premiers numéros n'ont que rarement été des bombes en puissance. Cerise sur le gateau : Batman INC. #1 se paie le luxe d'être meilleur que le titre que nous vous présentons aujourd'hui. Avec un peu de chance, une review est en préparation ! Vous en reprendrez bien un morceau?
LA NOTE DE SULLIVAN : 
Plutôt bien écrit, dessiné à la perfection, voici ce qui pourrait caractériser ce Batman : The Return. Morisson n'en fait pas trop et se met au service d'un dessin nerveux, caractéristique du coup de patte de David Finch. Le nouveau costume de Bruce est violent et ce logo jaune nous rappelle les plus belles heures du justicier. Dick & Damian sont aussi soumis à un régime ultra-protéiné. Là où l'écossais Frank Quitely faisait des deux compères 2 athlètes fins et agiles, le canadien en fait lui un tank et son sidecar de luxe !
