Bien entendu, dans l'industrie des comics, les publications que l'on lit à un moment donné lors de leur sortie ont été préparées des mois, parfois quelques années à l'avance. Néanmoins, les récentes déclarations de l'auteur Jason Aaron montrent que le scénariste est un réel pro de l'anticipation, particulièrement concernant le titre Avengers qu'il dirige depuis 2018. Si certains (comme nous, on l'avoue), pouvaient penser que l'auteur livrerait un grand final pour le 50e numéro à venir dans l'année, il n'en est rien.
C'est sur son blog personnel que Jason Aaron évoque en effet, déjà, la sortie de prochains numéros qui doivent préparer des arcs narratifs de grande importance pour l'année 2022 (à l'heure de publication de cet article, on est à peine dans le quatrième mois de l'année). Par exemple, l'arc tout juste annoncé World War She-Hulk aura un rapport - évident - avec le FCBD 2021 qu'Aaron écrit, Avengers/Hulk #1. De quoi voir là tissés des liens entre l'équipe de super-héros et le géant de jade, qui devrait rejoindre la valse des gros events après avoir fait sa route sous la houlette d'Al Ewing dans le (très bon) Immortal Hulk.
"World War She-Hulk est le premier arc que j'ai écrit en 2021, dans cette année pleine de promesses. Mais c'est un arc qui représente aussi un changement de tonalité, vers quelque chose de plus sombre pour la série, alors que je vais relier certaines des sous-intrigues actuellement en cours. Tout l'arc a déjà été écrit, je suis au travail sur le gargantuesque Avengers #50, qui va être explosif de mille feux et follement épique tout en plaçant des pions pour de nouvelles choses en 2022. Le FCBD Avengers en fait aussi partie."
Auteur d'un run génial sur Thor et responsable de quelques titres indé' eux aussi fabuleux (Scalped, The Goddamned), Jason Aaron peine par ici à convaincre sur ses Avengers, dont les mécanistiques scénaristiques relèvent hélas plus de plans marketing (anticipés vis à vis de certaines adaptations, pour certains) que de réelles envies narratives. Espérons que Avengers #50 lui apporte ce qu'il faut pour entamer une nouvelle salves de numéros plus convaincante. En tous les cas, Aaron est bien parti pour rester encore de nombreux mois !