Malgré un résultat au box-office moins important que le premier opus, largement dû à un contexte de sortie autrement différent, Sony Pictures a été semble-t-il satisfait du score de Venom : Let There Be Carnage et de son demi-milliard (tout de même) rapporté dans les cinémas. Alors que la CinemaCon se déroule en ce moment à l'autre bout du globe, le studio a confirmé officiellement la mise en route d'un troisième opus consacré au symbiote baveux.
Ce ne sera pas tant une surprise que ça puisque l'habitude de fonctionner en trilogie du côté des adaptations de comics de super-héros est toujours très présente. En outre, les résultats financiers sont sans appels et témoignent du succès inébranlable de Venom et ce, malgré des retours critiques à chaque fois catastrophiques (avec un accueil du public semble-t-il moins conciliant pour Venom : Let There Be Carnage que pour le premier opus). C'est la conséquence directe du hate watch ou du fameux "je vais me faire mon propre avis" : au final, les entrées sont achetées, l'argent entre dans les caisses de Sony Pictures, qui ne verra que la couleur de l'argent et une validation de leur production. Et donc ? Et donc, il y aura un troisième film.
On s'attend à l'évidence à ce que Tom Hardy reprenne une nouvelle fois son rôle d'Eddie Brock/Venom mais rien n'est dans le marbre concernant le reste des équipes de casting et de production (à voir si Michelle Williams a encore des factures à payer). On ne sait pas si Andy Serkis reviendra à la réalisation, et il va aussi falloir trouver un nouvel antagoniste à Venom, puisque Carnage (Woody Harrelson) s'est fait zigouiller à la fin du second film, et qu'on doute que Patrick Mulligan (Stephen Graham) que l'on voit devenir potentiellement Toxin pour on ne sait quelle raison, suffise à tenir pour un film pour avoir encore du symbiote contre symbiote.
Une chose est certaine néanmoins : Sony Pictures va continuer de jouer sur le vide scénaristique qui entoure cet opus et l'éternelle question du "est-ce qu'il y aura un Spider-Man cette fois ?" pour s'assurer une campagne de communication à moindre frais, servie par les spéculateurs, scoopers et autres personnes aimant le buzz facile, d'autant plus que les scènes post-générique de Venom : Let There Be Carnage et Spider-Man : No Way Home auront pu donner du grain à moudre à tout le monde. Rappelons qu'à la fin du film de Jon Watts, Venom retourne dans son univers, dans lequel il n'y a toujours aucun Spider-Man qui nous a été montré ; mais après le succès de No Way Home, il devient de plus en plus difficile de ne pas voir Sony Pictures tenter une manoeuvre périlleuse pour faire valider son Sony's Spider-Man Universe. Pour le mieux ? On se permet d'en douter, mais l'avenir nous le dira. Patience.