Ou plus précisément, accolés à l'événement. Souvenez-vous : en avril, DC Comics annonçait un numéro spécial Dark Crisis par Tom King et Chris Burnham, baptisé "Worlds Without a Justice League", pour étudier une Terre parallèle où l'équipe ne se serait jamais formée. Le synopsis présentait la chose sous cet angle, en expliquant que Pariah, l'antagoniste de la série événement de Joshua Williamson, plongerait son regard dans quelques unes des réalités de l'Omnivers dépourvues de Ligue des Justiciers, un peu comme un Watcher - un genre de justification facile pour faire du What If...? chez DC, sans lien réel avec Dark Crisis pour le numéro de King et Burnham, ni même avec quoi que ce soit de réellement canonique au demeurant.
Mais ce n'est pas grave, après tout, on ne demande pas forcément à un numéro spécial d'être utile à un crossover du moment que celui-ci est agréable à lire.
Comme ça, au moins, on assume de dire ce qui est dispensable ou non
DC Comics a eu la bonne idée de présenter une frise chronologique des différents numéros embarqués dans l'événement piloté par Williamson et ses copains dessinateurs. Au programme, énormément de choses, puisque l'éditeur liste plus de vingt-cinq numéros éparpillés entre les mois de mai et de décembre. Paradoxalement, l'ensemble de la série Flashpoint Beyond de Geoff Johns n'y est pas du tout mentionné, là où on pouvait s'attendre à ce que les deux scénaristes tirent sur des variables censées se rejoindre à un moment ou à un autre. Dans la liste, on retrouve un numéro "Worlds Without a Justice League" par mois en moyenne.
Si l'on en juge par le modèle proposé par Tom King, il s'agira vraisemblablement d'histoires autonomes, ou d'exercices de style. L'accroche du titre est évidemment justifié par la mort de l'équipe originale dans Justice League #75 (Williamson avait expliqué à plusieurs reprises que l'intérêt de sa Dark Crisis serait d'être vécue par le prisme des héritiers, des acolytes et des enfants des vieux super-héros, moins habitués à ces grands chambardements cosmiques et meurtriers).
Au programme ?
- Dark Crisis : Worlds Without a Justice League - Superman #1, pour étudier la relation de Kal-El à un Superboy ouvertement présenté comme Robin, au mois de juillet. Brandon Thomas et Fico Ossio livrent le back-up, consacré à Aquaman.
- Dark Crisis : Worlds Without a Justice League - Green Lantern #1, par Phillip Kennedy Johnson et Fernando Blanco avec un back up consacré à Hawgirl par Nadia Shammas et Jack Herbert au mois d'août.
- Dark Crisis : Worlds Without a Justice League - Wonder Woman #1 par Tini Howard et Leila Del Luca avec un back up consacré au Martian Manhunter par Dan Watters et Brandon Petterson au mois de septembre.
- Dark Crisis : Worlds Without a Justice League - Green Arrow #1 par Stephanie Phillips et Clayton Henry avec un back up consacré à Black Canary par Dennis Culver et Nick Virella en octobre.
- Enfin, Dark Crisis : Worlds Without a Justice League - Batman #1 par Si Spurrier et Ryan Sook avec un back up consacré à Zatanna par Meghan Fitzmartin et Dan Jurgens viendra fermer la marche en décembre. Si vous vous demandez pourquoi ces héros et héroïnes là ont eu droit à leurs histoires courtes et pas d'autres membres de la JLA, c'est tout simple : seuls les personnages assassinés dans Justice League #75 ont été mis en avant dans cette piste liste. C'est aussi pour ça que Barry Allen ne s'y trouve pas.
Puisque
la série The Flash fera également partie des tie-ins à Dark Crisis, à partir de
The Flash #783 (juin) jusqu'à
The Flash #785 (août). La série
Dark Crisis : Young Justice annoncée plus tôt dans l'année est aussi listée dans la frise chronologique, ainsi que les différents numéros d'ouverture et de clôture de l'événement. Vous remarquerez que l'ensemble est finalement assez frugal pour un arc censé se dérouler sur les deux tiers de cette année de publication (en comparaison, au hasard,
du Devil's Reign de Chip Zdarsky chez Marvel avec ses vingt-six numéros répartis sur seulement quatre mois), mais ce serait oublier de dire que plusieurs séries régulières seront affectées d'une manière ou d'une autre par les événements dépeints dans le titre de
Joshua Williamson.
Aquaman devrait par exemple jouer le jeu, même si la série n'est pas mentionnée dans la frise chronologique.
Encore que, comme le rappelait récemment
BleedingCool,
DC Comics a apparemment décidé de ne pas imposer aux scénaristes de prendre part aux festivités. Les séries
Batman ou
Wonder Woman feront par exemple comme si de rien n'était, et poursuivront les intrigues engagées ou en développement sans s'intéresser aux mandales divines que s'échangeront en parallèle les jeunes héros de cette nouvelle
Justice League dans le tronc "canonique" des événements de l'éditeur. Mieux encore : dans
le Batman de Chip Zdarsky,
Bruce Wayne n'est pas mort, du tout. Et continue sa petite vie pendant qu'un autre
Bruce pourtant basé sur la même
Terre-0 est censé avoir été assassiné par
Pariah pour le restant de l'année. A se demander ce qui sera ou ne sera pas canonique une fois la poussière
Dark Crisis retombée - peut-être que le scénariste assumera de dire que ses histoires à lui se passent avant ou après, mais il faudra rien raccrocher les wagons si l'événement doit avoir de réelles conséquences sur la cosmogonie
DC à terme.